La pluie menaçant de tomber depuis la veille n’a rien empêché, les installations ont été faites comme il se doit et apparemment, tout s’est déroulé comme prévu. Vers 14h30, le jeune fianarois monte sur scène avec toute sa troupe composée de musiciens, choristes et danseurs. Une grande animation pour commencer la prestation, le public se sent déjà à l’aise et prêt à danser de tout son cœur avec les rythmes endiablés donnés par les musiciens. Le Horija betsileo a séduit le public de Bongolava. Jeunes et vieux ne se sont pas gênés de danser et de se défouler sur les chansons du jeune chanteur comme « Valikitsaka matsiatra », « Aza malahelo » ou encore le fameux « Joba anjely » qui a été repris à tue-tête par les milliers d’inconditionnels. Après une dizaine de chansons sans s’arrêter, Mems se sent fatigué et cède sa place au choriste qui s’amuse à faire sauter et balancer de gauche à droite l’assistance. Cette dernière, voulant encore plus de rythme et de mélodie, a été gâtée.
Pour tous les goûts
Du reggae, du slow ou encore du salegy, bien sûr mélangés avec du Horija ont satisfait le public. Pour couronner le tout, les danseurs maîtrisant plusieurs types de danse ont brillé avec leurs chorégraphies. Un danseur s’est même déguisé en un vrai Betsileo sur scène avec son Kidodo puis quelques morceaux après en Michael Jackson. Que du plaisir pour les yeux. Après l’achèvement des chansons du répertoire, l’assistance veut encore plus d’ambiance. Mems et compagnie sont donc obligés d’ajouter deux à trois titres pour satisfaire la demande des fans. Un « Efa lasa » chanté de façon plus rythmée conclut donc en beauté la prestation du jeune fianarois. Place au Kilalaky. Quatre danseurs, avec les cheveux assez baroques faisant des démonstrations sur scène avec des danses « osées », les adeptes déjà en délire attendent impatiemment la montée de Barinjaka sur scène. Comme toujours, ce prince du Kilalaky a fait vibrer l’assistance du début jusqu’à la fin du concert. Et heureusement que les lieux étaient goudronnés sinon beaucoup rentraient avec des tonnes de poussière dans la gorge. D’ailleurs, la tension qui existe entre Barinjaka et le public de Tsiroanomandidy était toujours forte car c’est la 6ème fois qu’il a investi la scène de Bika. Parmi le public figurent ceux qui viennent de très loin, un ou deux jours à l’avance spécialement pour l’occasion. Encore une fois, la formation était égale à elle-même et avec toutes ses chansons, elle n’a laissé aucune personne assise.
Tahiana Andrianiaina