Publié dans Economie

Marmites malagasy - De nouveau exportables mais sous conditions

Publié le lundi, 17 février 2020

 Trop de plomb. Tel a été le constat des Réunionnais en septembre dernier concernant les marmites malagasy. Ces produits fabriqués par nos artisans ont été par la suite retirés de leur marché. Face à cette situation, la Direction générale de l’artisanat a pris une mesure concernant les exportations. Désormais, toutes les marmites malagasy sont soumises à une vérification auprès du Bureau des normes à Madagascar (BNM) avant de sortir du territoire. « Le ministère a validé le 31 octobre la norme NMG-602-1, relative aux limites maximales admissibles d’émission de métaux lourds dans les ustensiles de cuisines ou alliages d’aluminium.

Vu cet arrêté, les exportateurs de marmites doivent se faire certifier auprès du BNM avant d’envoyer leurs produits à La Réunion. Pour que la même situation ne se reproduise, notre département contrôle la nature, la quantité et la qualité de tous les produits artisanaux à exporter et ce, depuis deux semaines. Mais en gros, l’affaire est déjà réglée concernant les marmites puisqu’on accède de nouveau au marché réunionnais »,  annonce Audace Duneste Kajalyn, directeur général de l’artisanat, hier, lors d’une entrevue.

Les consommateurs malagasy, de leur côté, s’inquiètent sur un éventuel impact de l’utilisation de ce produit dans leur quotidien. En effet, selon les analyses réalisées par les opérateurs de contrôle à La Réunion, les marmites malagasy représentent un danger pour la santé. « Ces ustensiles pourraient favoriser une intoxication au plomb, ce qui peut avoir un effet sur le système nerveux notamment chez les enfants, en favorisant un retard du développement mental. Ils pourraient également affecter les fonctions rénales et le système cardio-vasculaire », souligne  Zinfos974.

De son côté, le DG de l’artisanat avance que les fabricants de marmites à Ambatolampy utilisent des matières premières certifiées dans leur production. « La Réunion n’a jamais publié un rapport officiel de leur expertise. Nous avons juste appris leur décision à travers les médias. Je ne garantis pas qu’il n’y ait pas de plomb dans nos marmites. Toutefois, je confirme que les marmites en provenance d’Ambatolampy sont fabriquées à partir de bloc d’aluminium importé et certifié par son pays d’origine », poursuit-il. Pour rappel, Madagascar achemine environ 200 marmites par an vers cette île voisine.

Solange Heriniaina

 

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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