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La scène culturelle est de nouveau en deuil. Triste début d’année pour la culture hip hop et la musique malagasy. Après le départ de Nary Guy, l’un des fondateurs du groupe « Nary Arthur » lundi dernier, ce sont les fans et artistes qui sont tombés des nues hier. L’un des piliers du groupe Rapadango et membre du collectif DIO-XVI vient de décéder subitement à l’âge de 42 ans. Le milieu de la musique rap est aujourd’hui orphelin suite à la disparition du rappeur Iarisolo Rafanomezantsoa, connu sous le nom de scène de Tax Bouta. Une mort injuste pour de nombreux internautes qui ont fait part leur grande tristesse sur les réseaux sociaux.  Selon les informations, le rappeur est mort suite à sa maladie, le diabète. Des hommages, des souvenirs et surtout des expressions pour exprimer la tristesse ont afflué sur le réseau Facebook, hier matin, suite à l’annonce de la triste nouvelle. Parmi la foule d’anonymes à saluer la mémoire de l’artiste de 42 ans, plusieurs personnalités ont également fait part de leur émotion. C’est notamment le cas des rappeurs Tongue Nat, Big Jim Da, Fara Femcee, Da Hopp… qui ont posté sur leurs comptes sur Facebook une photo de lui. « Tax Bouta avait des textes, du flow, un auteur incontestable. Nous avons créé Rapadango ensemble en 1998. Nous étions les deux Tax du groupe et il était plus grand que moi,  c’est la raison pour laquelle on lui a surnommé Tax Bouta. Deux Tax c’est beaucoup mieux qu’un seul, aussi ce sera impossible de continuer l’aventure Rapadango sans lui. C’était l’un des poumons du groupe. Franchement, je suis membre du groupe Rapadango, mais sans Tax Bouta je crois que l’aventure Rapadango arrive aussi à son terme », selon X-Tah Ratsimba rappeur, très attristé, qui a collaboré avec Tax Bouta. A noter que Tax Bouta s’est frayé un chemin dans le monde de la musique hip hop dans les années 1997-1998. Il était l’un des piliers du groupe Rapadango qui a cartonné avec le tube « Sao Kenda» ou encore « Tsotra ». La même année, il rejoint le collectif DIO-XVI. Ses vrais fans retiendront de lui, au-delà de son talent incontestable, sa voix reconnaissable parmi tant d’autres.  Composé de Fara Femcee, X-Tah et Tax Bouta, Rapadango compte à sonactif deux albums et le dernier concert du groupe remonte à 2021. Selon le programme de la famille, une veillée funèbre se tient depuis hier à Ikianja Ambohimangakely. Par la suite son corps sera transféré Anjeva où il sera inhumé ce samedi. La rédaction du journal La Vérité s’associe au deuil de la famille et au monde de la culture Hip Hop à qui nous adressons également nos sincères condoléances.
Sitraka Rakotobe

La une du 11 janvier 2022

Publié le mardi, 10 janvier 2023


Pour cette année 2023, le jeune ministre de la Pêche et de l’Economie bleue, le Dr Mahatante Tsimanaoratsy Paubert, avec son équipe, entend aller en profondeur dans la transformation de ces secteurs. « On y est déjà », dit-il sans hésitation. Le concept de « complexe de pêche » lancé depuis récemment y tient une place de choix.
A l’heure actuelle, l’on assiste à une situation de surpêche partout dans le monde. Comme je l’ai toujours dit, il y a environ 4,56 millions de bateaux de pêche dans le monde. C’est vraiment beaucoup, d’où la surpêche. Parallèlement à cela, l’on assiste également à des conséquences des bouleversements climatiques qui impactent la pérennité et la durabilité de l’utilisation des ressources. Il y a une perturbation au niveau même de la biologie des espèces. Celles qui ont habité la région équatoriale, la région tropicale, tendent à se déplacer, à rejoindre les zones moins chaudes, là où la température leur convient.
Pour le cas de Madagascar, les experts comme les professeurs Jean Maharavo et Daniel Pauly ont toujours dit que les ressources du pays tendent à migrer vers le Sud qui est une zone de prédilection, favorable à la biologie des espèces. Pas plus tard que samedi (le 7 janvier), un passage d’anchois a été signalé dans la Région de l’Anosy, plus précisément au niveau de la Sainte Luce, ce qui est une occurrence rare. Un tel phénomène pousse à la vigilance par rapport à l’Intoxication par consommation d’animaux marins (ICAM).
Promouvoir la pêche au large
Plus la production primaire est élevée, la présence de poissons petits pélagiques l’est aussi. C’est le cas des anchois que je viens de citer. La sensibilisation de la population est indispensable à ce propos. Nous avons chargé nos collaborateurs locaux de suivre de près l’évolution de la situation afin d’éviter un problème de santé publique dont des occurrences étaient rapportées à Atsimo- Andrefana, à Menabe… quelques années auparavant.
En outre, les ressources pour la pêche côtière commencent à se tarir. Les experts halieutes ou les techniciens de la pêche proposent alors comme solution la professionnalisation des pêcheurs. Elle consiste à transformer les pêcheurs traditionnels en pêcheurs artisanaux pour promouvoir la pêche au large utilisant des barques et des embarcations motorisées. Là, c’est la pêche aux gros poissons. Ceci veut dire qu’il faudrait des infrastructures pour pouvoir conserver les poissons.
Ensemble d’infrastructures
En même temps, les pêcheurs encouragés à aller au large ont besoin de connaissances assez développées. Il faudra donc mettre en place l’école de pêche afin de les former en matière de technique de pêche, d’utilisation de palangres et d’autres engins. La formation en météorologie et pourquoi pas en navigation aussi s’avère indispensable.
Quand on parle alors de complexe de pêche, c’est un ensemble d’infrastructures. Là où l’on voit une école de pêche, une salle de formation et une chambre froide avec une capacité assez importante et une machine de fabrique de glace. Il faudrait une unité de transformation. A part la conservation froide, on pourrait procéder au séchage, au fumage, au salage et ainsi de suite.
Si la zone se situe à proximité d’une agglomération, on peut y mettre un hangar de marché, un espace où les pêcheurs peuvent vendre directement leurs produits. Les étals doivent être aux normes afin d’offrir un service de qualité aux consommateurs pour prévenir des éventualités comme l’ICAM. On parle alors de complexe car c’est un ensemble d’infrastructures. Le concept est un peu coûteux. De toutes les façons, nous pensons à l’énergie renouvelable et à l’utilisation des sources d’énergie mixte à la fois solaire et éolienne. C’est un peu ça le complexe de pêche.
Adaptée au contexte malagasy
Pour cette année 2023, nous envisageons d’installer au moins 20 complexes de pêche à Madagascar, au niveau de toutes les régions côtières d’abord. Mais il y a des régions qui disposent d’une côte assez large. C’est le cas d’Atsimo -Andrefana et de Boeny, par exemple. On aimerait bien y mettre en place deux ou trois complexes de pêche afin de pouvoir « centraliser les captures ». Cela facilitera également l’acquisition de données sans lesquelles, nous les scientifiques, nous nous perdons. C’est à travers les données que nous pouvons faire les analyses et des projections afin de prévenir ce qui va se passer demain.
L’on parle d’économie bleue. Il s’agit de l’exploitation et de l’utilisation de toutes les ressources issues de tous les plans d’eau continentaux et maritimes dans le but de faire développer économiquement un endroit donné, une zone donnée, un pays donné tout en préservant les écosystèmes. C’est la définition de l’économie bleue que nous avons adoptée pour le cas de Madagascar. C’est une définition adaptée au contexte malagasy.
Sur la bonne marche
Il n’existe pas une définition universelle de l’économie bleue. Par exemple, la Banque mondiale ne s’intéresse qu’à l’économie maritime. Il est toutefois impossible pour Madagascar d’ignorer les potentialités continentales. Nous avons les lacs, les fleuves, les marais… Nous souhaiterions donc combiner l’économie maritime et l’économie continentale.
Avec la mise en place des complexes de pêche, nous espérons que nous pourrons un jour transformer même les secteurs de la pêche et de l’économie bleue dans son ensemble. L’on y est déjà. L’on est déjà sur la bonne marche par rapport à cette transformation. Comme c’est un processus, il y a un début. Tous les acteurs s’accordent à dire que la transformation est en branle ces derniers temps.
Un fort leadership est nécessaire à cette fin, d’où la multiplication des descentes sur le terrain. La plupart des Malagasy souhaitent voir d’abord avant de s’y prendre. Un leader aime descendre sur le terrain pour donner l’exemple à suivre.
Pisciculture en eaux de mer
Pour la perspective, à part le développement de la pêche au large, nous avons toujours pensé à celui de l’aquaculture, maritime ou continentale. C’est comme aux anciens temps, les gens vivaient de la cueillette. Puisqu’elle ne suffisait plus, l’on inventait l’agriculture. Pareillement pour la chasse qui donnait naissance à l’élevage. Avec la pêche, pour faire face à la surpêche, nous inventons l’aquaculture. Ce, afin de répondre, entre autres, aux impératifs de la nutrition et de la sécurité alimentaire.
L’aquaculture maritime est aussi appelée la mariculture ou la pisciculture en eaux de mer. L’on parle également de l’aquaculture des concombres de mer, de l’algoculture, de la crabiculture sans parler de la creviticulture qui est déjà pratiquée au pays depuis un certain temps. Récemment, nous avons développé également la conquiliculture ou l’aquaculture des moules (les coquillages). Au nord de Toliara, une moule de grande taille très prisée par les Asiatiques y est élevée.
Tilapiaculture en eaux de mer
Moi, personnellement, je souhaiterais développer la tilapiaculture mais en eaux de mer, en plein océan. On y fait de l’aquaculture de tilapia. Il s’agit d’une autre souche. Je l’ai vue à l’île Maurice. Mes collègues m’ont dit qu’elle puisse exister à Taolagnaro. On va lancer une recherche. Ce serait peut-être au niveau du lac Anony qui est plus salé que l’eau de mer alors qu’il y a des tilapias.
Parallèlement à ces variantes de la mariculture, au niveau de la pêche continentale, à part les activités d’empoissonnement, de rempoissonnement, on souhaiterait développer la rizipisciculture et la pisciculture dans son ensemble y compris la pisciculture en étang et la pisciculture en cage.
Avec toutes ces stratégies, l’on va non seulement créer des emplois pour les jeunes mais l’on va aussi améliorer la production halieutique en général. Nous avons évalué notre potentialité halieutique à 470 000 tonnes/an. Actuellement, nous tournons autour de 136 000-147 000 tonnes/an. Mais on peut bien monter jusqu’à 470 000 tonnes/an.
Des bateaux super-rapides
La surveillance de pêche est un point essentiel. Depuis un certain temps, nous avons discuté et négocié avec l’ONG Sea Shepherd Conservation Society qui va nous aider beaucoup dans ce domaine. Nous avons également négocié avec Global Fishing Watch, une ONG qui lutte contre la pêche INN. Madagascar a ratifié en même temps la charte MCS (Monitoring Controlling and Surveillance) de la SADC pour renforcer la surveillance régionale. Il y a aussi le programme Ecofish financé par l’Union européenne qui effectue déjà des surveillances régionales au niveau de l’océan Indien.
Voilà en gros comment nous souhaiterions améliorer les secteurs de la pêche et de l’économie bleue pour cette année 2023 sans parler de l’achat, de l’acquisition des bateaux de surveillance de pêche. Si, avant, nous n’avons utilisé 2 ou 3 bateaux, à partir de cette année, nous pouvons espérer en utiliser jusqu’à 45 ou 47 même à travers la Banque mondiale à travers le projet SWIOFISH II, le gouvernement japonais qui va nous doter des bateaux super-rapides jusqu’à 900 CV de puissance. La FAO nous a doté d’un bateau de surveillance de pêche. Les partenaires habituels font de même.
M.R.


La pluie continue de faire des siennes. Avec une estimation de 50 à 100 mm en 24 heures, le service de la météorologie malagasy a étendu la liste des Régions touchées par la mise en garde face aux fortes précipitations qui marquent le temps actuellement dans la majeure partie de la Grande île. Ainsi, les Régions de Vatovavy, Fitovinany, Atsimo-Atsinanana, Matsiatra- Ambony, Amoron'i Mania, Vakinankaratra, Analamanga, Alaotra-Mangoro et une partie du Sud-est de la Région Atsinanana sont placées en état d’alerte « jaune ».
Cela signifie que les précipitations seront abondantes, et les forts orages pourraient survenir dans les 24 à 48 heures dans ces localités. La probabilité moyenne de l’événement se situe entre 30 et 70 %. Il est à savoir qu’une importante masse nuageuse couvre le sud-ouest et une partie des hautes terres centrales. Elle se déplace lentement vers l’est de l’île. Cela entraîne des pluies orageuses dans toutes les Régions concernées. Des inondations, des effondrements de routes, des éboulements ainsi que des coupures d’eau et d’électricité sont parmi les impacts de ces fortes pluies.
Durant cette période d’alerte, il faut toujours suivre l’évolution de la situation en écoutant la radio ou en se référant à d’autres sources d’information disponibles. Les consignes et recommandations des autorités locales devront être suivies à la lettre pour une bonne coordination des secours. Ceux qui sont en danger doivent appeler le service d’urgence et rendre compte de la situation s’ils ont les moyens de communiquer.
Les autres couleurs du niveau d’alerte
Vert : le niveau le plus faible, la probabilité de l’événement est inférieure à 30 %. Les pluies abondantes ne se manifesteront que dans les 2 à 5 jours à venir.
Rouge : une pluie abondante est déjà sur la localité, la probabilité de l’événement est de 70 %. Les forts orages apparaîtront dans pas moins de deux heures.
Bleu : l’orage est passé, mais la montée des rivières et les éboulements sont encore à craindre. Une fine pluie pourrait encore subsister dans la Région.
Nikki Razaf

La galère des sans …logis !

Publié le mardi, 10 janvier 2023


Et le calvaire continue, voire s’empire. En ce début du mois de janvier, tout juste après les fêtes de fin d’année, les petites gens sans logis, les éternels locataires, les « tsy manan-trano ialofana », mènent une vie de galère innommable. Ils payent la plus chère facture de l’inflation galopante.
Emporté par la flambée des prix, le loyer grimpe vers une hauteur inaccessible au commun des mortels n’ayant pas eu la chance d’avoir où se loger. Car il faut bien qu’on se mette sous un toit, à l’abri des intempéries. Qu’on se protège du froid la nuit, et du soleil le jour, qu’on ne soit pas à la merci des voyous. Etc.
La maison d’habitation, quelle que soit sa taille et sa forme, des taudis à la villa de haut standing, fait partie des besoins fondamentaux sinon vitaux des humains, même cas pour les animaux. Nos lointains aïeux ont réglé leur cas, leur domicile, dans les grottes. Les animaux dans les antres. Eux aussi, ils doivent se mettre à l’abri.
Sur le plan général, le problème des sans-logis se rencontre surtout dans les milieux urbains. Assaillie par un exode rural sauvage, la ville des mille étouffe. Elle ne peut plus accueillir ces milliers de gens qui fuient la misère de la campagne et qui viennent s’installer en ville pour finalement … vivre la galère des citadins et qui grossissent les rangs des « sans-abris » sinon, au mieux, gonfler le nombre des occupants de bidonville. Seulement, ces pauvres gens n’ont pas tellement des soucis à se faire. Ils peuvent s’installer n’importe où et n’importe comment, sur les trottoirs, dans les tunnels, près des bacs à ordures et dans la plupart des cas … mendient. Pour les courageux et plus chanceux, ils se livrent aux petits boulots. Et pour les effrontés, on vole.
Les petits fonctionnaires et salariés des zones franches et les petites gens vivant des métiers informels constituent le gros lot des « tsy manan-trano ialofana » et qui se trouvent dans l’obligation de louer de quoi où se mettre la tête.
A Antananarivo, en plus des impacts des mouvements des prix sur le plan international qui affectent  les prix des PPN, en interne, les sans-logis se voient confronter en sus aux conséquences directes de l’augmentation des impôts sur les propriétés bâties nouvellement imposés par le fisc de la Commune (CUA). Les propriétaires de maison d’habitation, logeurs, répercutent la nouvelle indexation aux loyers. D’où la flambée des « hofan-trano » qui, au final, dépassent les modestes possibilités de ces misérables petits de ceci ou de cela. Mais c’est la galère !
A l’époque de la Première République, pour remédier à cet éternel  problème, les tenants du pouvoir proposaient des logements communément appelés « cités » pour le commun des fonctionnaires à Mandroseza, Itaosy, Ambodin’Isotry, Ampefiloha, 67 ha, Analamahitsy, Ambanidia, Ambohipo, etc.
Dans le velirano, le régime Orange vise à créer des logements à loyer modéré du type HLM en France. Une initiative louable qu’il faudrait accélérer la concrétisation dans tout Madagasikara. Le problème des sans-logis se rencontre partout. En fait, il s’agit d’un défi personnel du Président Rajoelina. Raison pour laquelle il lui faut continuer. On ne peut pas tout faire en un seul mandat.
Ndrianaivo


Une grande perte pour la scène culturelle malagasy. L’un des fondateurs et piliers du fameux groupe « Nary Arthur » vient d’être emporté par le sommeil éternel, hier. Le groupe qui s’est formé depuis l’année 1973 pleure son auteur et compositeur Nary Guy Rakotofamola, de son nom de scène Nary. L’artiste est décédé hier à l’âge de 70 ans. « La musique malagasy a perdu un grand artiste, un homme généreux et un bon père de famille. Depuis son apparition dans le monde musical, de nombreux titres de ce grand chanteur et compositeur émérite sont repris par d’autres artistes. Et le fait que ses morceaux soient repris par d’autres artistes jusqu’à aujourd’hui est le signe que son héritage va perdurer », a annoncé sa famille. Au moment de l’annonce de la disparition du chanteur, les membres du groupe avaient du mal à y croire. D’ailleurs, le chanteur faisait partie des fondateurs de « Nary Arthur » avec son frère de scène Arthur. « Repose en paix Nary. Nos sincères condoléances au groupe et en particulier à sa famille », ont posté ses fans sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook. Selon le programme de la famille, une veillée funèbre se tient depuis mardi à Ambohimanarina. Par la suite, son corps sera transféré Ankadinandriana Ankaraobato où il sera inhumé ce vendredi. Toute l’équipe de la Rédaction du journal La Vérité présente ses sincères condoléances au groupe mythique « Nary Arthur » et aux proches de Nary. 
Si.R



« Il est vrai qu’une hausse du prix du kilo du riz en général a été constatée depuis la semaine dernière » admet Andry Randriamiaramahefa, directeur du commerce intérieur au sein du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation. En effet, malgré les descentes et contrôle effectués par les autorités, de nombreux citoyens se plaignent de certaines augmentations de prix perpétrées par les commerçants et distributeurs au point de voir des prix de 1 000 ariary le « kapoaka » sur certains étals de la Capitale. Le fait que l’on soit en pleine période de soudure a été avancé par le directeur du commerce intérieur comme étant la principale raison de ce phénomène de hausse. « 140 000 tonnes de riz seront distribués dans tout Madagascar pour réguler les prix sur le marché. Il y a en effet une augmentation du prix du riz produit localement du fait de la diminution des stocks car les riziculteurs sont en train de préparer leurs rizières. A cela s'ajoute le mauvais état de la route dû à la pluie. Cependant, le MICC a déjà une stratégie pour tenter d’endiguer le phénomène », rajoute Andry Randriamiaramahefa. Ainsi, c’est à ce niveau que la société State Procurement of Madagascar (SPM) en collaboration avec certains opérateurs privés entre en scène. Pour endiguer l’inflation et surtout les phénomènes de spéculation en période de soudure, l’importation de produits de première nécessité comme le riz est encore inévitable.

SPM

Raison pour laquelle la SPM tente de constituer un stock raisonnable en prévision des périodes difficiles. En quelques semaines, des milliers de tonnes de riz ont pu débarquer à Toamasina dont une partie a été importée par la société d’Etat. Cependant, les responsables de cette dernière soulignent le rôle de régulateur de marché sans pour autant imposer un monopole sur le commerce local de riz. « La SPM n’accaparera pas la totalité du marché de l’importation de produits de première nécessité. Elle agira plutôt sur la régulation et le contrôle de ce marché », expliquaient les autorités à l’époque de la mise en place de cette société. Cette dernière n’importera du riz que lorsque les opérateurs habituels ne pourront pas suivre le rythme de consommation de la population. Cet organe étatique agit ainsi en complémentarité avec le rôle des importateurs tout en contrôlant les actions de ces derniers. Cette quantité de riz, destinée aux grossistes et distributeurs agréés, devait être distribuée dans 12 Régions réparties sur 6 zones. Pour ce qui est du sucre, et de la farine, la SPM ambitionne de prendre une grande partie des parts du flux d’importation de ces denrées dans la mesure où le pays consomme environ 200 000 t de sucre annuellement et autant de farine aussi. Un marché dans lequel la SPM projette d’acquérir près d’un quart de la totalité du flux.

Hary Rakoto





Dans la nuit du 26 décembre dernier, un assaut meurtrier de bandits survenait à Fitroafana, Commune de Talatamaty. Un couple de Chinois a été la cible. Le mari, un homme de 67 ans a payé de sa vie à la suite de cette agression tandis que sa femme de 52 ans a été blessée. Les malfrats qui ont perpétré l’acte se sont également emparés de la somme de 60 millions d’ariary appartenant aux victimes.
Depuis, des recherches ont été menées par la brigade territoriale de la Gendarmerie d’Ambohidratrimo. C’est dans ces circonstances que les gendarmes ont réussi à appréhender trois des agresseurs si deux autres ont été définitivement mis hors d’état de nuire. Ces derniers ont tenté de retourner leurs armes contre les éléments des Forces de l’ordre.
Au moment de leurs arrestations, les bandits rescapés aux tirs de la Gendarmerie ont encore conservé la somme de 3,59 millions d’ariary probablement prélevés sur la totalité. Outre l’argent liquide, ces bandits ont investi l’argent volé dans l’achat de quatre motos ainsi que des appareils électroménagers tels que les subwoofers.
La poursuite de l’enquête a permis de savoir que le gardien qui était au service des Chinois serait le commanditaire. Le gang aurait planifié l’attaque plusieurs semaines auparavant.  Mieux, certains ont déjà réussi à rejoindre les Régions où ils s’étaient fait arrêter. Si les uns le furent à Ambatondrazaka, d’autres le sont à Fianarantsoa et à Toamasina.
Franck R.



Hormis  les chaînes payantes ou TNT (Télé numérique terrestre) à l’instar de Canal+  Star Times et Parabole, la chaîne de télévision nationale(TVM) diffusera aussi tous les matchs de l’évènement continental, le Championnat d’Afrique des nations (CHAN), compétition exclusivement réservée aux équipes nationales composées de joueurs locaux. Cette joute se déroulera en Algérie à partir du 13 janvier et ne prendra fin que le dimanche 4 février 2023. Les Barea de Madagascar seront en lice contre les Black Star du Ghana le 15 janvier à  20h (heure locale) et face aux Crocodiles du Nil Soudan, le 23 janvier à 20h pour le groupe C. Madagascar est censé disputer son deuxième match contre le Maroc, tenant du titre le 19 janvier mais ce dernier s’est déclaré forfait suite à une mésentente avec les autorités algériennes. Ces dernières n’ont pas accordé aux Marocains l’affrètement d’un avion spécial pour l’équipe.
En tout cas, les mordus du ballon rond malagasy peuvent souffler et suivre avec enthousiasme les aventures des Barea A’ durant leur parcours dans la compétition.
 Cette bonne nouvelle a été annoncée par La Télévision nationale malagasy (TVM) elle-même sur sa page Facebook mentionnant que  l’Etat malagasy a acheté les droits de diffusion de l'intégralité des matches des Barea de Madagascar durant le CHAN d’Algérie.  Tous les matchs seront ainsi retransmis en direct sur la TVM.
Dans le cadre de la préparation de l’équipe nationale malagasy, une rencontre amicale contre Mena du Niger ,hier, s’est soldée sur un score nul et vierge (0-0).
Elias Fanomezantsoa




Le climat désertique de certaines régions de la pointe sud de Madagascar ne permet pas d’avoir les conditions nécessaires pour développer l’agriculture. Cela est aussi amplifié par l’avancée de la désertification à cause de la destruction de l’environnement qui ne permet pas l’autosuffisance alimentaire et l’existence de la famine ou « kere » de manière chronique. Cependant, une lueur d’espoir est en vue afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire pour les populations de ces zones arides avec l’application effective de l’agroécologie. Ce dernier  désigne l’ensemble des techniques visant à pratiquer une agriculture plus respectueuse de l’environnement et des spécificités écologiques.
Les verdures renaissent peu à peu grâce à ce système. Les champs produisent de quoi nourrir la population locale. Grace au Programme DEFIS, l’agroécologie a, cette année, permis la récolte d’arachide, de manioc, de patate douce de crotanaria, de bracharia, d’acacia, et de moringa. Ce sont toutes des plantes à haut apport énergétique et qui ne fatiguent pas le sol. Les autres, à l’instar de l’acacia, servent au bois de chauffe ou la cuisson. Le « cactus inerme » est aussi en phase de gagner du terrain. C’est une plante qui sert surtout à l’alimentation du bétail comme le zébu et les chèvres.
En outre, la pratique de l’agroécologie respecte l’environnement et permet d’atténuer les effets et impacts du changement climatique sur les cultures. En effet, l’agroécologie se caractérise par une conception globale des systèmes de production agro-alimentaire. Elle s’appuie sur les fonctionnalités naturelles des écosystèmes pour les amplifier, de manière à limiter au maximum les pressions sur l’environnement et à préserver sa capacité de renouvellement.
En replaçant l’humain au cœur des écosystèmes, l’agroécologie, selon Terre & Humanisme apporte, « un ensemble de clés pour réussir ensemble la transition. Son objet ne consiste pas uniquement à prendre soin du sol, de la plante, de l’animal ou de l’être humain, mais aussi à considérer l’ensemble des éléments de l’écosystème et des systèmes sociaux et à veiller à la qualité de leurs interrelations ».
Ce système sera adapté dans la plupart des régions qui ont des difficultés de production agricole à cause de la nature du sol et du climat local et permettra en partie d’éliminer progressivement la sous-production. Un pays qui vise un développement durable est un pays qui a une population autonome en matière d’alimentation et de nourriture.

Nikki Razaf



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Editorial

  • Une Opposition éreintée !
    L’Opposition politique que le pays a l’honneur ou le malheur de disposer aurait-elle les reins solides ? Apparemment non !En un quart de siècle d’existence, le « Tiako i Madagasikara » (TIM) montre déjà des signes d’usure, de faiblesse. Des rides avant l’heure trahissent le visage de ce parti fondé et présidé, d’une main de fer, par l’ex- magnat du lait, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana dont l’empire économique s’effrite au fil des ans. Visiblement, le poids de l’âge pèse trop sur les épaules de « Ramose ». A soixante-quatorze ans, Ravalomanana peine à suivre le rythme mais il persiste à tenir la barre du parti. Ses lieutenants s’irritent de son entêtement. Mais on n’y peut rien ! Dada est intraitable. Et le déclin semble irréversible.Ibidem pour le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM), une plate-forme de l’Opposition concoctée par le pasteur Tsarahame et acolytes et…

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