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Restauration. Pour marquer la Journée internationale des monuments et des sites, un événement important célébré dans les quatre coins du monde, le ministère de la Communication et de la Culture dirigé par la ministre Lalatiana Andriantongarivo a fait une descente à Mantasoa. Une visite suivie d’une réhabilitation des monuments laissés par l’architecte Jean Laborde à travers le programme "Haro Soatsimanampiovana".

Au lendemain de la répartition des groupes aux éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2023 en Côte d'Ivoire, les yeux des amateurs du ballon rond malagasy sont rivés sur le comité exécutif de la Fédération nationale. Ces membres qui sont divisés en deux clans tardent, en effet, à se réconcilier et ce malgré la décision de la FIFA en désignant le président par intérim d'un côté et en réintégrant dans leur droit les membres suspendus par l'ancien président Raoul Rabekoto. L'instance mondiale a coupé ainsi la poire en deux et que tout le monde trouve son compte.

Mi-janvier dernier, l'ancien ministre malgache de la Justice a fait des révélations surprenantes au sujet du trafic d'or. En conférence de presse à Antananarivo après son retour de Moroni, la capitale des Comores où 49 kilos d'or avaient été interceptés, le ministre Herilaza Imbiki a indiqué qu'il y avait un projet d'exporter illégalement deux tonnes d'or de Madagascar ; qu'il n'y avait pas que de l'or saisi aux Comores le 28 décembre dernier, mais aussi un kilo d'héroïne ; et surtout que les deux cerveaux du réseau sont connus de ses services mais il n'a pas révélé leur identité.

La baisse continue. Selon le bilan épidémiologique publié par le ministère de la Santé publique, dimanche dernier, une personne est déclarée décédée de l'épidémie du coronavirus durant la semaine du 9 au 15 avril. Un chiffre en baisse continue. Deux décès avaient été déclarés, la semaine précédente, à savoir du 2 au 8 avril, et quatre durant la semaine du 26 mars au 1er avril.


Rassurant. C’est de cette manière que pourraient se traduire les propos du directeur général de l’office malagasy des hydrocarbures à l’occasion d’un point de presse qui s’est tenu hier à Behoririka. Cela a été organisé par l’OMH pour rendre compte des consommations mensuelles enregistrées ainsi que de la continuité de l’approvisionnement sur tout le territoire national. « Le tanker censé approvisionner notre stock pour ce mois d’avril est présentement en rade en attendant le débarquement à Toamasina. En provenance du Sultanat d’Oman, ce navire embarque à son bord 74 millions de litres de carburant dont 17 millions de litres de super, 53 millions de gasoil et le reste étant du pétrole lampant » explique Olivier Jean-Baptiste, directeur général de l’OMH. Avant l’arrivée de ce dernier approvisionnement, Madagascar avait près de 40 jours de stock pour le gasoil et environ 35 jours de stock pour le super sur le plan opérationnel et avec une vingtaine de jours de stock de sécurité. Mais au-delà de la situation en Ukraine, les prix du pétrole sont en forte augmentation depuis le début de l’année 2022. L’offre reste toujours faible face à une demande mondiale plus forte que prévue en raison de la croissance économique. Les pays de l’OPEP vont avoir du mal à produire davantage pour compenser, sachant qu’ils peinent déjà à tenir leurs objectifs actuels de production. Cependant, il n’y a encore rien à craindre pour le moment et tout dépendra de la durée du conflit, selon les responsables au sein de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH). En plus de ces stocks au premier responsable de l’OMH de souligner que la révision ou non des prix revient aux responsabilités des hautes autorités selon les négociations que l’Etat est encore en train d’effectuer avec les pétroliers. D’ailleurs, malgré le fait que le prix réel du carburant soit dynamique et ayant déjà dépassé les prix actuels à la pompe, le prix du carburant reste le même depuis le 20 juin 2019. Jour où les négociations qui ont eu lieu entre l’Etat et les compagnies pétrolières ont permis d’asseoir le prix du gasoil à 3 400 ariary le litre, 4 100 ariary pour le supercarburant et 2 130 ariary pour le pétrole lampant. Pourtant, si l'Etat maintient les prix actuels, l'écart entre le prix d'achat d'un litre d'essence et sa vente serait plutôt conséquente. Autrement dit, dernièrement cet écart était estimé à près de 600 ariary, selon les observations de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH). Maintes fois, les compagnies pétrolières ont manifesté leur désaccord sur le mécanisme d’ajustement automatique des prix minima affichés à la pompe (PMAP). Pour comparaison, les prix à la pompe n'ont pas varié depuis juin 2019 pour Madagascar. Mais pour les pays insulaires voisins, chaque premier jour du mois, les stations-services ajustent leurs tarifs aux décisions préfectorales de manière à afficher une réelle vérité des prix. Les prix réels du carburant, prenant en compte toutes les charges logistiques et des coûts d’approvisionnement, ont par contre, toujours été estimés comme « trop élevés » pour les consommateurs malagasy. Les prix ne sont jamais stables. L’Etat gère ainsi les prix suivant une structure de référence fixée par voie règlementaire, avec le pouvoir d’achat des Malagasy en filigrane.
Hary Rakoto


Il fallait veiller tard dans la nuit pour assister au couronnement de Miss Madagascar puisque l'élection s’est tenue lundi soir. C’était dans la grande salle de l’Arena à Ivandry que Miss Analamanga a récupéré l’écharpe et la couronne de sa prédécesseure, la Miss Diaspora Nellie Anjaratiana. A l’issue d’une cérémonie à strass et paillettes, les membres du jury ont rendu leur verdict. Et c’est Miss Analamanga, Antsaly Ny Aina Rajoelina, 23 ans, qui a été sacrée Miss Madagascar 2022. L'écharpe de la première dauphine est allée à Miss Fitovinany. Celle de la deuxième dauphine a été attribuée à Miss Boeny. Ainsi, après quelques semaines de regroupement et une soirée durant laquelle les concurrentes ont défilé dans diverses tenues et répondu à quelques questions pour tester leur culture générale, le choix des cinq membres du jury - présidé par Tanzia qui n’est autre que la Miss Madagascar 2012 - s’est arrêté sur la belle Antsaly Ny Aina Rajoelina. A noter que les candidates ont été jugées par le jury du concours sur leur prestance durant les défilés durant la soirée ainsi que sur leur capacité à répondre aux questions qui leur ont été posées lors de cette grande finale. La deuxième partie des notes était attribuée par les organisateurs qui ont jugé les participantes sur leur comportement et leur capacité à cohabiter en groupe durant la semaine de regroupement des Miss. A titre de rappel, 23 Miss régionales étaient en lice pour tenter de séduire le jury et succéder ainsi à Nellie Anjaratiana, la précédente Miss Madagascar.
Valeur
L’heureuse élue de cette grande finale représentera la couleur de Madagascar dans les concours internationaux. Il faut savoir que Miss Madagascar n’est pas qu’un simple concours de beauté. Ainsi, à travers cette compétition, il s’agit d’atteindre différents objectifs comme la réalisation des œuvres caritatives (suivant la vision Miss Monde), la collaboration avec des ONG pour les droits des filles mineurs, l’assistance aux femmes détenues, aux personnes âgées ainsi qu’aux orphelins, sans oublier les jumeaux de Mananjary que Nellie Anjaratiana a défendus au challenge « Beauty with a purpose » lors du concours « Miss World 2021 ».
Cette année, du haut de ses 1,73m, Antsaly Ny Aina Rajoelina, pour son « Beauty with a purpose », elle a choisi une cause à défendre qui consiste à porter la voix des victimes et survivants de violences sexuelles et de contribuer à la lutte contre ce phénomène. Par ailleurs, Antsaly est une tête bien faite et bien pleine. La belle est titulaire d’une licence en administration d’entreprise. Enfin, il faut également souligner que ce concours vise également à la promotion de la beauté des femmes malagasy, en nommant une ambassadrice ayant une beauté à la fois physique et intellectuelle et possédant une grande connaissance sur Madagascar et surtout sa culture.   
Sitraka Rakotobe

Une obsession virale !

Publié le mardi, 19 avril 2022

C’est devenu une maladie. Réclamer, sans arrêt, à tout bout de champ, une concertation nationale s’apparente à une litanie rébarbative qui, au final, se transforme en un geste maladif, une obsession virale ! Un virus qui colle à la peau.
Les grosses têtes de l’Opposition, du RMDM, du HVM et du TIM montent au créneau et réclament sinon exigent pour la énième fois la tenue d’une concertation nationale pour, disent-ils, débattre des affaires nationales.
De quoi va-t-on discuter ? Y a-t-il lieu de débattre encore et sur quel sujet ? Faut-il reprendre ou réitérer que ce régime en place découle d’élections libres, crédibles et acceptées par tous, y comprise la classe politique du pays et fermement reconnu par la Communauté internationale. Le leader Orange Rajoelina Andry a accédé au pouvoir selon la règle de l’art del’alternance démocratique. Une onction populaire authentique et légale ! Il n’y a plus rien à ébattre ni à discuter.
L’avatar de mai 72. Durant les moments forts des mouvements de contestation de mai 72, la tenue du « Forum national » ou « concertation nationale », c’est selon, retient le plus l’attention. En fait, ce fut l’évènement phare au cours duquel on a débattu et mis sur table tous les grands sujets. Allant de la politique de l’éducation nationale au contour de l’économie en passant par la politique générale et en finir avec le choix d’orientation générale de la Nation, tout a été creusé pendant au moins un mois. Votre fidèle serviteur, étant étudiant à l’université à l’époque des faits, participait activement au mouvement. J’avais même à diriger le conseil permanent à Ankatso.
Depuis cet évènement historique de mai 72, le recours à un forum ou concertation nationale pour en découdre une situation jugée difficile devient un réflexe au final maladif. En 1990-91, les « Hery velona » du pays tenaient des assises nationales ou concertation nationale dans les locaux du collège Rasalama. Lesquelles assises devaient aboutir à la mise en place de la Haute autorité de l’Etat (HAT) suite à la « Convention de Panorama ». Et ainsi de suite ! En 2002 et en 2009, la Communauté internationale conviait sinon obligeait les belligérants, politiquement parlant, à se retrouver autour d’une table, ici ou ailleurs, aux fins de se concerter et de faire en sorte que la crise politique soit dénouée une bonne fois pour toute.
Les barons de l’Opposition, en court d’idées sinon de popularité, cherchent un raccourci pour accéder au pouvoir. Imbus de haine et d’impatience bestiale, les ténors du RMDM, du HVM et du TIM brûlent les étapes et perturbent l’ordre établi.
Le problème avec nos acteurs politiques surtout ceux évoluant dans la sphère de l’Opposition réside du fait qu’ils sont de mauvais perdants. Ils digèrent mal le verdict des urnes, la volonté du peuple. Et tout au long du mandat du gagnant, ces losers cherchent par tous les moyens la petite bête. Vouloir organiser une concertation nationale à tout moment frise réellement l’obsession maladive voire virale. La question se pose « comment peut-on développer le pays avec une telle obsession ? ». Un entêtement à créer des troubles !
Il faut attendre le prochain rendez-vous des urnes et tâcher de convaincre les concitoyens du bien fondé de vos démarches.
Ndrianaivo



Pas tendre. Le tirage au sort de la phase des groupes des éliminatoires de la coupe d'Afrique 2023 paraît difficile pour Madagascar. Bien que placée dans le chapeau, ce qui est déjà une référence, la sélection malagasy a été tirée hier en Egypte au siège de la Confédération africaine ( CAF) dans un groupe relevé. Les Barea de Madagascar forment en effet le groupe E avec le Ghana, l'Angola et la République centrafricaine. Deux sélections par groupe se qualifieront à la phase finale, ce qui semble à la portée de la formation de la Grande île. Si le Ghana part largement favori pour la première place, les trois autres composants du groupe se valent pour prendre la seconde place qualificative. Madagascar est pourtant mal parti à deux mois du début de la compétition à cause de la situation actuelle dans laquelle se trouve la fédération nationale. La guerre interne, qui la mine depuis au moins une année, n'est pas du tout terminée comme le croyaient les amateurs. Le coup de sifflet de la FIFA n'a pas estompé la guéguerre lancée par les protagonistes. A preuve, la " nomination" en tant que directeur technique national ( DTN) non commentée par l'aile acceptée par la FIFA pour présider la fédération malagasy en attendant les nouvelles élections....Un silence qui pourrait être assimilé à une non reconnaissance. En se regardant comme des chiens en Faïence sans bouger leurs petits doigts, les dirigeants de la fédération mettent en péril la quête d'une seconde qualification en phase finale d'une CAN pour Madagascar. A ce rythme, la nomination du coach des Barea serait également un autre sujet brûlant qui pourrait encore enflammer la maison du football malagasy à Isoraka. Or, le temps ne joue pas, et pas du tout, au camp malagasy...
Rata

Résultats du tirage au sort
•    Groupe A : Nigéria, Sierra Leone, Guinée-Bissau, Sao Tomé
•    Groupe B : Burkina-Faso, Cap Vert, Togo, Eswatini
•    Groupe C : Cameroun, Kenya, Namibie, Burundi
•    Groupe D : Égypte, Guinée, Malawi, Ethiopie
•    Groupe E : Ghana, Madagascar, Angola, Centrafrique
•    Groupe F : Algérie, Ouganda, Niger, Tanzanie
•    Groupe G : Mali, Congo, Gambie, Soudan du Sud
•    Groupe H : Côte d'Ivoire, Zambie, Comores, Lesotho
•    Groupe I : République Démocratique du Congo, Gabon, Mauritanie, Soudan
•    Groupe J : Tunisie, Guinée-Équatoriale, Libye, Botswana
•    Groupe K : Maroc, Afrique du Sud, Zimbabwe, Libéria
•    Groupe L : Sénégal, Bénin, Mozambique, Rwanda


Une grande première dans l’histoire de Bretton Woods. Les dirigeants du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, deux institutions financières mondiales se sont réunis sur une même table pour se pencher sur une même cause qu'est le redressement de Madagascar. En effet, en marge de la réunion de printemps de la Banque mondiale et du FMI, le Président de la République Andry Rajoelina a rencontré le président du groupe de la Banque mondiale, David Malpass, et la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva lundi à Washington.
« Ce dialogue est essentiel pour assurer l’efficacité, la coordination et l’alignement des appuis proposés par les partenaires techniques et financiers afin que la vision et les priorités de l’Etat malagasy en matière de réforme des finances publiques soient comprises et soutenues », a souligné le Président Andry Rajoelina.
Une réunion au cours de laquelle les questions de développement ont été abordées, notamment l'accès à l'énergie, la nécessité pour le pays de renforcer sa politique de gestion des catastrophes et des risques et le plan de redressement de Madagascar. Le Chef de l’Etat malagasy a notamment plaidé au cours de la réunion en faveur du renforcement des appuis pour relever le défi de la résilience climatique de Madagascar, qui compte parmi les pays les plus vulnérables aux changements climatiques.
« Outre les inondations à répétition à cause des cataclysmes météorologiques et la sécheresse intense causant une famine chronique pour la population, en l’espace de seulement 25 jours, Madagascar a été le théâtre d’une série d’évènements climatiques majeurs (…) qui ont impacté directement les activités de développement du pays qui sont en situation de vulnérabilités répétitives et croissantes », a-t-il ajouté.
Le plan de redressement post-cyclonique présenté lors de cette réunion consiste à la mise en œuvre de différents projets innovants impliquant dix secteurs prioritaires, à savoir les infrastructures, l’énergie, l’agriculture, la protection sociale, l’eau, l’habitat, l’éducation, la modernisation de la gestion de finances publiques et la santé.
Le coût total de la mise en œuvre de ce plan est estimé à 978.664.237,95 de dollars américains. Faisant suite au plaidoyer du Président de la République, la Banque mondiale a annoncé le déploiement de 415 millions de dollars, soit près de la moitié du montant de sa mise en œuvre, afin d'appuyer Madagascar dans la mise en œuvre de sa stratégie de redressement post-cyclonique.
Selon les précisions, 220 millions de dollars iront dans des projets en faveur de l’accès à l’eau, 100 millions de dollars pour la construction de routes, les chemins de fer et l’accès à l’électricité, 40 millions de dollars à la protection sociale, et 15 millions de dollars en guise de réponse d’urgence pour la ville d’Antananarivo frappée par le cyclone Ana.
Recueillis par L.A.




Les membres de la société civile œuvrant dans les droits de l’Homme et la protection de la femme s’allient et unissent leur voix pour une alerte « viol et inceste ». De nombreux cas sont dénoncés ces derniers temps, notamment sur les réseaux sociaux, mais la plupart des auteurs restent impunis. Ces associations, organismes et mouvements lancent un appel de détresse aux autorités étatiques, à la fois pour renforcer les mesures et les sanctions, mais aussi pour s’assurer convenablement de la protection et de la prise en charge des victimes, voire les survivants. Que la loi s’applique !

La culture d’impunité persiste. Les cas de viols et d’incestes dénoncés sur les réseaux sociaux ne constituent qu’une partie immergée de l’iceberg. De nombreux cas sont cachés, camouflés et minimisés au sein de la société. Les arrangements à l’amiable et la corruption se perpétuent auprès des autorités hiérarchiques, depuis les bureaux de Fokontany jusqu’au Palais de Justice, en passant par les Forces de l’ordre, notamment dans les Régions et les zones éloignées. La loi reste mal appliquée, voire bafouée. « Les autorités minimisent les cas de viols et suggèrent aux plaignants et auteurs des arrangements à l’amiable. Sur les 6 cas de viols commis sur des enfants âgés de moins de 15 ans que j’ai suivi personnellement en 2021 à Toamasina, aucun déferrement ni condamnation des violeurs n’a eu lieu. Nos efforts pour accompagner les victimes à dénoncer ce qui leur est arrivé restent vains puisque les dossiers n’aboutissent pas jusqu’au bout. Pis, certains dossiers disparaissent au niveau du Parquet ou de la Justice », alerte Viviane Rahariniaina, activiste au sein du mouvement « Nifin’Akanga » et fondatrice de l’association « Fleurs éveillés », basée dans la ville du grand port. Toujours à Toamasina, les structures et centres de prise en charge des victimes de viols et d’incestes ne disposent pas de personnels compétents. Aucun agent de police n’est présent dans le centre « Vonjy » de cette ville, d’après notre source. « Des fois, on réclame de l’argent aux victimes ou leurs accompagnateurs, alors que tous les services devraient y être gratuits. A la place des accompagnements psychologiques, les victimes sont "gavées" de médicaments », déplore-t-elle.
Les sanctions à alourdir
Deux ans d’emprisonnement ferme. Telle est la sanction maximale affligée à une minorité de violeurs condamnés ces derniers temps, tandis que la plupart d’entre eux restent impunis. « Pourtant, le Code pénal prévoit des années de travaux forcés pour les auteurs de viols sur mineurs, contre 5 années d’emprisonnement ferme au maximum pour le violeur dont la victime est âgée de plus de 18 ans. Des travaux forcés à perpétuité s’inscrivent pour les auteurs de viol commis sur des personnes sous leur tutelle. Les parents et membres de la famille, des enseignants et éducateurs ainsi que des leaders religieux en sont concernés », informe Riambelo Onjaniaina Rasamimanana, du « Woman Lead Movement ». Cependant, ces peines restent légères par rapport aux séquelles à perpétuité que les violeurs laissent sur leurs victimes. Bon nombre d’entre elles subissent des traumatismes et impacts psychologiques à vie, au point de tenter de se suicider. Certaines deviennent stériles ou attrapent des maladies. La société civile réclame l’alourdissement des peines pour les viols et incestes, lesquels doivent être considérés comme des crimes.
Par ailleurs, les activistes sollicitent la mise à jour des formations à l’endroit des autorités civiles, militaires et judiciaires accueillant les victimes, et cela afin de renforcer leurs capacités d’écoute et de prise en charge ou encore pour améliorer le traitement des dossiers et l’attribution des peines. Ils réclament également la sortie d’un décret d’application de la loi sur la lutte contre les violences basées sur le genre, en renforcement des législations en vigueur mais jusqu’ici peu appliquées. D’un autre côté, ils revendiquent l’augmentation du nombre de structures et centres de prise en charge des victimes, ainsi que la mobilisation des ressources humaines compétentes, que ce soient les personnels de santé, les éléments des Forces de l’ordre ou les travailleurs sociaux. Que chacun prenne ses responsabilités !
Patricia Ramavonirina






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Editorial

  • Résilience !
    La Chine, le géant asiatique, répond favorablement à l’appel de détresse de Madagasikara pour une assistance urgente suite aux dégâts provoqués par le passage de Gamane. Durement affectée par le passage du cyclone tropical Gamane, la Grande île à travers les quelques Régions (Diana, Sava, Analanjirofo, Atsinanana) dut s’en remettre aux pays amis pour l’épauler à rétablir la situation. Le Gouvernement malagasy a déclaré « l’état de sinistre national ». Une voie officielle et légitime permettant de recourir aux aides internationales.En effet, Gamane a détruit les infrastructures de base des Régions touchées. Les cultures et l’élevage ont subi le maximum des dégâts. Les eaux ont pratiquement inondé les champs de culture. Ce qui conduisit à l’aggravation en détériorant les capacités de résilience des populations à l’intérieur de ces Régions fortement affectées. C’est dans cette optique justement que s’inscrit l’intervention de la Chine. En fait, en vertu de l’initiative du développement…

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