Publié dans Editorial

En quête de confiance !

Publié le mercredi, 04 mars 2020 Écrit par 
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Les trois entités devant garantir et assurer la défense et la sécurité du pays se concertent. L’Armée, la Gendarmerie nationale et la Police nationale, conventionnellement appelées Forces de la Défense et de Sécurité (FDS) accordent leur violon afin de combattre ensemble l’insécurité qui règne sauvagement dans le pays et surtout dans l’optique de regagner la confiance du peuple. C’est une grande première dans la mesure où les Hauts commandements respectifs des entités sécuritaires du pays se rendent compte d’une défaillance sinon d’un dysfonctionnement des opérations sur terrain. Les échecs répétés face à la recrudescence des actes de banditisme de plus en plus menaçants et meurtriers conduisent les ayants droit vers un profond désarroi. Le peuple, non seulement il est le détenteur du pouvoir souverain (Vahoaka Manjaka) mais est aussi le principal contribuable faisant fonctionner la machine de l’Etat. Cependant, ce peuple se sent abandonné à son propre sort. Les citoyens contribuables sont devenus des « laissés-pour-compte ».

Une situation contradictoire et dangereuse à la fois. Ils doivent affronter les dahalo, les bandits et les malfrats et ainsi assurer eux-mêmes leur sécurité. Résultats : les FDS ne bénéficient plus de crédit. Pire encore, l’Etat (ny Fanjakana) en tant que délégataire du pouvoir n’inspire plus la confiance ni la puissance auprès du peuple. Les gens préfèrent régler eux-mêmes leurs problèmes d’où la prolifération de la vindicte populaire à travers le pays. Par ailleurs, la corruption, malgré les efforts consentis du pouvoir central en place pour l’éradiquer, continue de jouir auprès de ces trois Entités de Défense et de la Sécurité une certaine autorité.

Consciente de la gravité de la situation et pour recouvrer la confiance perdue, les FDS entendent désormais concerter leurs actions pour un maximum d’efficacité. Mais à quelques conditions à savoir, le corporatisme déplacé n’est plus de mise, la bataille contre la corruption doit être menée de la manière la plus sévère, le respect de la discipline qui fit l’honneur des éléments du camp d’antan mérite de porter une attention particulière, les belles déclarations devant la presse doivent être obligatoirement suivies d’actes concrets, etc. L’opinion en a assez de ces « m’as-tu vu » devant les caméras. Des actes de solidarité comptent essentiellement vis-à-vis de la population et également face aux dahalo de tout acabit.

Il est grand temps que les FDS fassent preuve de cohésion qui, normalement, devra se traduire sur terrain par des opérations concertées dont les forces de frappe tétaniseront les « ennemis ».

Seulement voilà, pour atteindre la totale efficacité dans cette lutte acharnée contre l’insécurité, il en faut nécessairement la mobilisation simultanée des autres Institutions comme  l’administration territoriale et la Justice dont les attributions entrent dans le cadre de la gestion globale de la sécurité nationale. De ce fait, la synergie entre les FDS, les représentants du pouvoir central locaux et les instances judiciaires locales contribue sans doute à combattre efficacement les insécurités quelles que soient leurs formes. Le « mouvement d’ensemble », sans fausse note, est l’arme fatale pour écraser à jamais le « camp d’en face ».

La solidarité effective gouvernementale au niveau des FDS d’abord et ensuite au niveau de tous les départements touchés par la question sécuritaire donnera accès à la réalisation d’un objectif en quête de confiance. 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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