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Effrénée, la descente de l’ariary face aux monnaies de référence, depuis la semaine dernière, continue de plus belle. Hier, un euro représentait 4 801 unités d’ariary sur le marché des devises tandis que la monnaie américaine équivalait à 4 387 ariary. Dans le contexte actuel, l’euro recommence à affoler les compteurs après avoir subi une déroute temporaire face au dollar, il y a quelques mois, à cause de la crise Russo-Ukrainienne. En effet, la monnaie européenne semble recouvrir une santé conséquente au détriment de la valeur de l’ariary. Ainsi, le marché des devises a affiché une chute continuelle de l’ariary depuis plus d’une semaine. Notre monnaie se dévalorise de plus en plus, surtout face à l’euro. Cela va sans dire que la dépréciation de la monnaie nationale ne peut qu’impacter directement sur la hausse de prix des produits importés. Mais il faut aussi se préparer à une forte inflation dans les semaines qui suivent si la situation tarde à se stabiliser. Un problème d’ordre structurel qui datant des périodes de détaxation appliquée au début des années 2000. « Depuis 2003 et 2004 et jusqu’à aujourd’hui, nous constatons toujours une tendance à la hausse des demandes en importation qui n’a jamais pu être satisfaite par rapport à la capacité d’exportation du pays. En parallèle, notre flux d’Investissement direct étranger (IDE) peine à combler cette situation malgré que l’on soit dans un régime de change flexible avec une forte mobilité des capitaux », explique un membre du cercle de réflexion des économistes de Madagascar.

Import-export

Un tour dans les supermarchés ou sur les étals d’épiceries permet, en effet, de constater qu’une brique de lait de 1l importé frôle les 8000 ariary contre 5600 ariary, il y a à peine deux mois. Les produits européens notamment coûtent plus cher que d’«habitude » puisqu’ils s’échangent en euro. Mais cette situation de dépréciation ne devrait qu’inciter les exportateurs à exporter plus et les importateurs à importer moins. La population est également incitée à consommer local, ce qui entraînera une production locale en hausse et un rééquilibrage de la balance commerciale. Par ailleurs, le manque d’incitation pour les IDE, et donc de rentrée de devises, ainsi que notre capacité d’exportation n’arrivent pas à combler l’offre de devises disponible sur le marché interbancaire par rapport à nos besoins en importation. Ce qui pourrait, au final, apporter des risques d’inflation importé en plus de l’inflation interne déjà existante sur le marché local. « Les importateurs, se réfèrent aux valeurs de départ des marchandises et donc par rapport aux prix en euros ou en dollars. Si la valeur de ces monnaies de référence est en hausse, il est logique que cela va impacter inévitablement sur la valeur des marchandises importées et qui seront achetées avec l’équivalent en ariary en déclin. Impact qui sera alors répercuté sur le pouvoir d’achat du consommateur final », prévient notre économiste.

La Rédaction


La mobilité démographique dans le bassin sud-ouest de l’océan Indien touchant Madagascar va changer à partir du week-end prochain. La France décide de faire le ménage à Mayotte, le 101e département français depuis 2009. Paris veut en finir pour de bon avec la migration clandestine qui lui cause des problèmes sur ce territoire à proximité des voisins comoriens et malagasy.
Une opération militaire de grande envergure baptisée « Wuambushu » (Reprise) sera lancée sur le sol mahorais à partir de samedi prochain. L’objectif est de démanteler des cases illégales ou jugées dangereuses bâties dans les bidonvilles d’une dizaine de communes de l’île. Les secteurs ciblés sont des zones de convergence d’une majorité de migrants en provenance des Comores mais certainement aussi de Madagascar.
Le ministre français de l’Intérieur et des Outre-mer a lancé l’opération qui prévoit l’envoi de plusieurs centaines de gendarmes et de policiers au cœur des sites squattés. Les établissements hôteliers de Mayotte affichent complet afin d’héberger les troupes déjà arrivées sur le sol mahorais. Les familles à déloger ont déjà reçu un avis d’expulsion. Les structures à détruire aussi ont déjà été marquées.
Des Malagasy dans la ligne de mire
Une vaste campagne d’expulsion des étrangers en situation irrégulière est prévue accompagner l’opération. Plus particulièrement, les migrants venus de la Grande Comore et d’Anjouan sont visés. Ceux venus de Madagascar le sont aussi certainement. La Grande île doit donc se préparer à recevoir ses citoyens qui seront refoulés aux frontières françaises dès ce week-end.
L’opération « Wuambushu » fait polémique. Elle suscite l’inquiétude des défenseurs des droits de l’homme. Les autorités comoriennes, quant à elles, ont demandé à leurs pairs français de cesser l’opération en rappelant que la Mayotte, malgré son rattachement administratif à la France, est comorienne.
Le divorce historique, un corollaire du colonialisme français, sur l’archipel comorien, est à la source de secousses politiques sur ces îles volcaniques du Canal de Mozambique. Les instabilités politiques qui secouent de temps à autre les îles comoriennes favorisent la migration de proximité, Mayotte étant située à 80 km d’Anjouan.
Interpellation
Selon les données rapportées par la presse française, la préfecture de Mayotte fait état de 2 255 étrangers en situation irrégulière interpelés en mer du 1er janvier au 31 mars. Ils sont transportés par 173 kwassa. Au total, 4 998 arrestations ont eu lieu à terre et 6 507 reconduites à la frontière ont été effectuées.
Certes, les sociétés d’aujourd’hui sont de plus en plus dynamiques et communicantes. Sous l’effet de la mondialisation et de la porosité des frontières malagasy, le sol mahorais exerce un attrait irrésistible sur des Malagasy. Les embarcations clandestines en partance de la Grande île et à destination mahoraise sont nombreuses.
Les naufrages qui coûtent des vies sont cependant à déplorer tout au long de ces tentatives désespérées à l’image de ce qui se passe sur la mer Méditerranée, entre le Maroc et l’Espagne. L’opération militaire à Mayotte a donc au moins une leçon à donner aux Comores et à Madagascar : que les deux pays surveillent bien leurs frontières respectives et qu’ils soient aussi stricts à l’égard de tous les étrangers en situation irrégulière !
Sur un autre plan, l’on se demande si le report de la venue à Madagascar de la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a des liens avec l’opération militaire à Mayotte ou non. Prévu pour la fin de ce mois, le passage à Antananarivo du chef de la diplomatie française aura lieu en mai, sauf changement.
M.R.

LA UNE DU 19 AVRIL 2023

Publié le mardi, 18 avril 2023

Suite à la publication sur les réseaux sociaux de l’existence d’un enfant des rues gravement malade près de l’avenue de l’Indépendance à Analakely, l’association « Social Key Madagascar » (SK Association) a pris l’enfant sous son aile, dimanche dernier. Après les premiers soins, l’état de l’enfant est stable, mais il doit encore porter des couche-culottes. Les résultats des analyses préliminaires n’ont pas été concluants sur la confirmation ou non de viol. Des examens approfondis devront encore être menés. La nature exacte de son état n’a pas été divulguée, secret médical dit-on.

La population dans la Commune rurale Ambatolava, District de Vangaindrano, Région d’Atsimo-Atsinanana, fait face à une crise alimentaire, sociale et sanitaire. 3 « Fokontany » sur 7 en sont les principales victimes, à savoir  Morafeno, Bezavo, Imambe.

Selon une source locale publiée hier par une presse locale, la Commune rurale d'Ambatolava est dans une situation alimentaire très critique, depuis févier dernier. Dans ce cadre, 120 personnes sont décédées, 400 autres sont contraintes de quitter leur village pour se réfugier ailleurs. Par ailleurs, 3.000 personnes sont atteintes de la malnutrition, 60 % des habitants nécessitent une prise en charge au niveau du Centre de santé de base (CSB) à cause du paludisme.

56. Tel est le nombre de manuels scolaires que des experts malagasy ont pu évaluer la qualité. Madagascar a fait l’effort d’évaluer le plus de manuels scolaires, ce qui constitue un bon point noté par les partenaires. De plus, « les manuels scolaires utilisés dans le pays se situent à peu près dans la moyenne des critiques. Ils ne sont pas pires que ceux des autres, bien que plusieurs points restent à améliorer », s’exprime le Dr Guy Roger Kaba, représentant de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et Gouvernements de la francophonie ou CONFENEM. Pour rappel, les résultats de l’évaluation ont avancé que bon nombre de supports pédagogiques sont obsolètes, utilisés depuis près de 30 ans. A l’exemple du livre « Méthode Boscher », certains mots ne sont plus d’actualité, dont « pipe » que la plupart des élèves malagasy ne connaissent plus. Toutefois, la technique d’enseignement proposée dans ce manuel peut être retenue, d’après Jaona Randrianomanana, professeur de français et formateur. 

De quelle vérité ?

Publié le mardi, 18 avril 2023

Ponce Pilate, gouverneur de la Palestine, lors d’un procès historique, demande à la foule présente « quelle vérité  ?» .

Nous revenons à la charge et décortiquons d’une étape à l’autre la démarche voulue par les maitres des céans du FFKM. Une ingérence tout court.

Les quatre chefs d’église au sein du FFKM persistent et signent à organiser une rencontre nationale ou concertation nationale pour, entre autres sujets,  établir la vérité. Et nous de se demander « de quelle vérité  » s’agit-il ? « La vérité » selon quel critère ? D’après quelle référence ? En fonction de quoi ou de qui ? De quel intérêt ? Toute une armée de questionnements qu’il fallait définir sinon débroussailler au préalable. 

Autonomie financière à court terme. C’est l’objectif que se fixe la compagnie nationale malagasy, d’après les dires de Thierry Bailleul, directeur général de Madagascar Airlines, hier dans les locaux de la compagnie à Analakely. « Compagnie nationale » en effet car Madagascar Airlines vient d’obtenir, avant-hier, son certificat de transporteur aérien ainsi que sa licence d’exploitation lui conférant officiellement son statut en tant que compagnie aérienne en bonne et due forme. Après ce décollage confirmé sur le plan administratif, la compagnie, par le biais de son équipe de direction, a ainsi exposé les objectifs à moyen terme à travers quelques lignes de priorité. « On s’efforcera d’étudier toutes les possibilités pour que d’ici trois ans, la compagnie puisse s’autofinancer pour ensuite avoir la capacité de produire des retours sur les éventuels investisseurs, partenaires ou actionnaires », explique le directeur général de Madagascar Airlines.

Concert - Le « Revy Samoëla » continue 

Publié le mardi, 18 avril 2023

Samoëla, l’un des chanteurs incontournable du genre « Vazo miteny » ou chanson à texte, ne prend pas congé. Après l’énorme succès de son dernier concert qui s’est déroulé au terrain de football de l’ESCA, Antanimena, le détenteur de « Bandy Rangahy », va pour un autre rendez-vous. Lui et son équipe se produiront au restaurant Honor’A, Mahamasina ce vendredi 28 avril à partir de 21h. Ce sera ainsi une autre occasion pour les fans de retrouver leur idole. Il s’agit de la dernière rencontre en ce mois d’avril pour les amoureux du « Vazo miteny ». 

Avec le musée Rainilaiarivony inauguré hier, cela fait donc trois monuments historiques d’Antananarivo, la Capitale de Madagascar, qui ont subi des rénovations sinon une reconstruction totale, sous le régime Rajoelina. 

Réduit en cendres lors des événements du 13 mai 1972, la reconstruction de l’Hôtel de ville a débuté lors du passage d’Andry Rajoelina à la tête de la Mairie de la Capitale en 2008. Reconstruit quasiment à l’identique, le bâtiment terminé a été inauguré durant la Transition et abrite de nouveau depuis les bureaux du maire d’Antananarivo. 

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Editorial

  • Une Opposition éreintée !
    L’Opposition politique que le pays a l’honneur ou le malheur de disposer aurait-elle les reins solides ? Apparemment non !En un quart de siècle d’existence, le « Tiako i Madagasikara » (TIM) montre déjà des signes d’usure, de faiblesse. Des rides avant l’heure trahissent le visage de ce parti fondé et présidé, d’une main de fer, par l’ex- magnat du lait, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana dont l’empire économique s’effrite au fil des ans. Visiblement, le poids de l’âge pèse trop sur les épaules de « Ramose ». A soixante-quatorze ans, Ravalomanana peine à suivre le rythme mais il persiste à tenir la barre du parti. Ses lieutenants s’irritent de son entêtement. Mais on n’y peut rien ! Dada est intraitable. Et le déclin semble irréversible.Ibidem pour le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM), une plate-forme de l’Opposition concoctée par le pasteur Tsarahame et acolytes et…

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