Chaque jour, au moins 4 tremblements de terre sont enregistrés par l’Institut et observatoire de géophysique d'Antananarivo (IOGA), à Madagascar. Cependant, il n’est ressenti que si son intensité est plus de 3. Le 13 mai dernier, vers 22h 2mn et 30s, un séisme d’une magnitude de 4,8 sur l’échelle de Richter a été ressenti au niveau des hauts plateaux. Son épicentre a été localisé dans la ville d’Andraidoka, à  30 km au Sud - est de Fandriana. Le plus puissant, enregistré cette même date. D’après l’explication au sein de l’IOGA, la durée ressentie par les humains est de 13 à 15 secondes, mais la machine a enregistré 11minutes. Jusqu’à ce jour, aucune victime ni de dégât majeur n’est à déplorer. Chaque année, Madagascar enregistre à peu près 25 tremblements de terre d’une magnitude entre  2,5 et 4,5 c'est-à-dire un taux de 35,21%,  et de  56% pour les magnitudes supérieures ou égales à 4,5.
 Dans le monde, 372 tremblements de terre ont été enregistrés mercredi dernier, dont une vingtaine ayant des magnitudes de 4,5  au minimum. A part Madagascar, les séismes ayant une  forte intensité sont  localisés au Sukki, Japon, Central East Pacific Rise, San Jose (Guatemala), New Zeeland, Northern Sumatra (Indonésie), Tajikistan-Xinjiang Border Region(Chine), Fiji Islands Region, East Coast of Honshu(Japan), Severo- Kuril’Sk(Russie).
Le changement climatique est à l’origine de nombreuses transformations de la planète, et pourrait notamment provoquer une hausse du nombre de séisme. En effet, la perte de masse des glaces modifie les tensions au sein de la croûte terrestre. Ces forces pourraient activer des failles sismiques auparavant calmes et ainsi être à l’origine de puissants séismes. Lorsque la glace fond, la surface reprend lentement sa précédente forme, la croûte se déplaçant grâce aux mouvements de l’écoulement visqueux du manteau terrestre sur lequel elle se trouve.
Anatra R.

Publié dans Société
jeudi, 14 mai 2020

Stop corona !

« Stop corona ! » tel est le thème de guerre, le cri de ralliement dans le champ de bataille de tous les « combattants » malagasy. Au même titre que tous les pays touchés par la pandémie de coronavirus Covid-19, Madagasikara part en guerre sans état d’âme et sans complaisance pour stopper net la propagation de ce terrible virus sur le territoire national.
Au stade actuel, le cas Madagasikaran’est pas si alarmant ou préoccupant, en termes de nombre de cas confirmés positifs et d’effectif de victimes en vies humaines, par rapport à ce que l’on pourra constater ailleurs mais les dirigeants en place prennent très au sérieux l’évolution inquiétante de la situation. En effet, à la date d’hier 14 mai, le nombre total de cas testés positifs à Madagasikara s’élève à 230. La barre de 200 cas est donc largement franchie. Mais eu égard au nombre de patients guéris (108), et ce, grâce au CVO, il reste 122 cas en traitement. Et on n’enregistre aucun cas de forme grave encore moins de décès du moins pour le moment. On est encore en pleine bataille !
Jusqu’ à ce jour, 15 mai 2020, trois Régions sur les vingt-deux que compte le pays sont formellement constatées pour être contaminées par la pandémie, à savoir Analamanga, Atsinanana et Matsiatra-Ambony. Il existe des cas à suivre de près dans certaines localités, à l’instar de Moramanga ou d’Antsirabe. En tout cas, les autorités étatiques et régionales ont déjà pris de façon drastique toutes les dispositions de prévention qui s’imposent.
Le confinement reste de loin la mesure-phare pour contenir la propagation du Covid-19 suivi de près par le port de masque et le respect des gestes barrières. Mais l’application de ces mesures rencontre des résistances et même des refus catégoriques. Certains acteurs politiques désaxés et surtout de mauvaise foi trouvent l’occasion de remettre en cause les mesures prises. D’autres, certains élus parlementaires, à même dans les rangs du régime, jugent nécessaire de gesticuler par des joutes verbales inutiles en  critiquant le Gouvernement sur la gestion de la crise sanitaire. D’après le constat de certains observateurs, c’est l’argent qui tourne autour qui fait jaser plus d’un. D’un côté, c’est l’afflux des espèces sonnantes pour gérer la crise qui fait des jaloux. De l’autre, c’est l’appétit qu’il suscite. Du coup, tout le monde manifeste un vif intérêt.
La découverte du Covid-Organics par l’IMRA contribue beaucoup à freiner la vitesse de contamination du coronavirus à Madagasikara. L’objectif affiché étant de stopper net la percée de ce virus indésirable sur le territoire national. Et les résultats sont encourageants mais on est encore loin du bout du tunnel.
Le remède miracle Covid-Organics, crée des vagues. Tout simplement, parce qu’il sort de la « moule » d’un pays pauvre africain. Il piétine la plate-bande des « gros prédateurs ». Logiquement et selon la loi du plus fort, un complot sous la bénédiction de l’OMS se trame. Madagasikara, soutenu par ses pairs du Continent noir, n’attend plus arrêter. Il faut qu’on stoppe le virus corona ! Au moins 37 Etats africains font savoir leur solidarité. L’Afrique d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui. Elle se réveille et se lève contre toute volonté externe à fouler au pied son identité ainsi que sa dignité.
Ndrianaivo

Publié dans Editorial


Ultimatum expiré. C’est aujourd’hui que le représentant permanent et trois fonctionnaires de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) doivent quitter le pays après que le ministère des Affaires étrangères les a déclarés « persona non grata ». Les raisons exactes de cette expulsion restent encore floues mais la gestion de la pandémie de coronavirus n’est pas sans doute étrangère à cette décision. Les autorités estimeraient à une ingérence inacceptable de ces quatre experts dans la gestion de la pandémie dans le pays.  L’OMS reste pour le moment discrète et sans réaction officielle face à cette décision gouvernementale ainsi que les moyens qu’elle mettra à la disposition de ces experts pour quitter le sol du pays du fait que toutes les liaisons aériennes sont suspendues. A bout de nerfs et avec une tension très tendue entre le Gouvernement et le bureau permanent de l’OMS ces derniers jours, les autorités burundaises ont pris cette décision radicale d’expulser de leur territoire ces experts. Et ce en pleine crise sanitaire due au Covid- 19 faisant état de 27 cas positifs dont un décès au Burundi.
Pour Madagascar, les relations avec l’OMS sont loin d’être tendues mais non plus au beau fixe. Avec l’arrivée de la période hivernale dans la Grande île, une froideur semble s’installer entre les deux parties, du moins vu de l’extérieur. Au tout début de la crise, les autorités malagasy et le bureau permanent de l’OMS se tiennent les mains et s’entraidaient pour faire face à ce virus qui, à l’époque, faisait déjà des milliers de morts en Europe. A l’instar des autres pays d’Afrique, Madagascar paraît être épargné par la vague de cas positifs mais les dirigeants, avec l’aide des organismes internationaux s’apprêtent à toutes les éventualités. La représentante de l’OMS à Madagascar est toujours aperçue dans les grands évènements entourant cette préparation de Madagascar à faire face à la pandémie entre autres à la mise en place du Centre de commandement opérationnel (CCO) à Ivato et à la réception de la première vague des dons du milliardaire chinois Jack Ma.
Le coup de froid constaté par les observateurs survint à la présentation officielle de la tisane Covid- Organics (CVO) à Avarabohitra Itaosy. Ce remède traditionnel amélioré (RTA) découvert par l’Institut malagasy de recherches appliquées (IMRA) ne semble pas du tout au goût de l’OMS expliquant sans doute l’absence très remarquée de sa représentante à Madagascar ou un membre du bureau permanent, à moins qu’elle n’ait pas été invitée, contrairement aux ambassadeurs de la Chine et de la Corée du Sud. Snobée par l’OMS à sa naissance, le Covid-Organics faisait tout de même ses premiers pas au pays avant de s’envoler vers d’autres cieux du continent africain. L’OMS, au lieu de l’accompagner dans ses premiers pas, clame partout son inefficacité, pire même son dangerosité. Si la représentante à Madagascar se fait discrète, celle de l’Afrique, Docteur Moeti, n’est pas allée de main morte pour dénigrer carrément ce remède à base de plante médicinale qu’est l’artemisia. Une sortie médiatique suivie d’une campagne contre le CVO à travers la presse internationale.
 La guerre froide est bel et bien installée et elle s’est accentuée la semaine dernière quand le site de l’OMS sort un chiffre de 67 cas contaminés contre 35 pour l’unique source officielle de Madagascar. Des chiffres divergents semant la panique chez la population.
La faute n’incomberait pas peut –être à l’OMS, d’ailleurs l’Institut Pasteur de Madagascar est pointé du doigt quelques jours après, mais la célérité avec laquelle, elle a publié ce chiffre est considérée, à tort ou à raison, comme une attaque en règle envers Madagascar et notamment son Covid- Organics. D’autant plus qu’elle s’est faite au même temps d’une campagne médiatique internationale A noter que, selon les indiscrétions, c’est l’OMS qui prendrait en charge tous les frais inhérents aux  tests PCR effectués par l’Institut Pasteur de Madagascar…
La rédaction

Publié dans Politique


S’adapter en fonction de la demande et de la situation. Au tout début de la crise sanitaire, au mois de mars dernier, les gels et solutions hydroalcooliques étaient soit en rupture de stocks, soit trop chères vis-à-vis du pouvoir d’achat du consommateur moyen, et ce auprès de tous les revendeurs. Pourtant, aujourd’hui, la situation s’est complètement inversée. Pour cause, les industries productrices de ce produit se sont multipliées au cours des derniers mois. Au mois de mars en effet, seules deux marques possédaient une gamme de produits de gels hydroalcooliques. Avant la pandémie, ce produit n’était utilisé que par un nombre limité de personnes. Et aujourd’hui, ces chiffres ont doublé et même triplé. « Les industries spécialisées en produits cosmétiques mais aussi en produits de nettoyage sont les principales intéressées, venant renforcer les rangs des producteurs de gels hydroalcooliques. Voyant la demande croissante en solution hydroalcoolique autant pour usage personnel que professionnel, elles ont décidé d’élargir leur gamme de produits, d’une part pour répondre aux besoins des consommateurs, nous n’allons pas le nier, mais d’autre part pour les bénéfices également », explique un expert en création de produit.
Avec la reprise de toutes les activités du quotidien, le gel hydroalcoolique est un outil indispensable pour éviter toute contamination ou transmission du virus. Il se retrouve ainsi partout, des supermarchés et autres magasins aux différents bureaux administratifs, sans oublier les différentes entreprises. « Les marques ont ainsi un marché très élargi. Mais pour se distinguer des autres marques, certaines optent quand même pour la diversification des formats et des parfums. Ce qui fait que nous avons aujourd’hui des gels au « ravintsara » ou encore à l’aloe vera, et même à l’ylang-ylang. Alors qu’auparavant, ce genre de parfum importait peu »,  souligne-t-il. Ces différents parfums et composants finissent par définir le choix des consommateurs. « Quitte à s’en mettre plusieurs fois dans la journée, il faut au moins que le gel sente bon » confie Rojotiana, une jeune vendeuse, en rigolant. Les prix ne sont pas mis de côté pour autant. Le gel hydroalcoolique de 50ml s’achète aujourd’hui entre 2 700 et 3 000 ariary, tout dépend de la marque et du revendeur.
Les masques aussi…
La frabrication des masques est également devenu une nouvelle source de revenus pour les industries actuellement. Outre les entreprises franches, les ateliers fabricants de cache-bouches se sont également multipliés au fil des derniers mois. La fabrication et la mise en vente des masques en tissu s’intesifient particulièrement sur le marché intérieur, mais aussi extérieur. Des entreprises franches exportent actuellement leurs produits vers les marchés régionaux, comme la Réunion. Effectivement, une personne doit avoir plusieurs caches-bouches, pour pouvoir en changer régulièrement comme le suggère le personnel médical pour éviter toute contamination par le Covid-19 ou encore tout autre microbe.
Rova Randria

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Prévue pour le mois de juin. Le Gouvernement a commencé la réforme du code minier vers la fin de l’année 2019. Le ministère des Mines et des Ressources stratégiques a même proposé un avant-projet de loi lors du lancement en décembre dernier.  Cette institution a par la suite mis en place un comité de pilotage chargé des travaux de modification. La plateforme regroupe dix représentants issus respectivement des grandes mines, la société civile, les opérateurs nationaux, les syndicats et l’administration publique. Cependant, les réunions de ce comité sont interrompues temporairement à cause de la pandémie de coronavirus. « La dernière réunion remonte au 27 mars. Afin d’éviter la propagation du coronavirus, le ministère de tutelle a suspendu temporairement les ateliers de concertation. Les parties prenantes remplissent le canevas de leur côté. Il s’agit d’un document dans lequel chacun propose les retouches à apporter dans le code minier. Mais vu ce rythme et le contexte actuel, nous craignons que le document ne sera pas achevé d’ici juin. Il faut encore consolider les idées de tous les membres du comité avant de proposer la loi à l’Assemblée nationale. Je pense que la modification a nécessité plus de temps que prévu. La finalisation serait vers la fin de l’année si la crise sanitaire persiste» avance Christian Iharantsoa, spécialiste du secteur minier au sein de Transparency International contacté au téléphone, hier. Selon ses dires, les sociétés civiles ont déjà déposé des demandes répétées au sujet de la reprise du processus de la révision du code minier auprès du ministère. Leur plateforme recommande les rencontres privées avec le numéro un du département afin d’accélérer le travail. Malgré le contexte actuel, une source auprès du ministère affirme que leur département poursuit l’activité de leur côté.
Il faut savoir que cette retouche du code minier représente un grand défi pour le Gouvernement actuel. Les responsables durant le régime précédent ont consacré des années sur cette tâche mais n’y sont pas parvenus. En tout cas, l’objectif consiste à mettre en place un cadre légal au bénéfice de tous. Le secteur minier n’a jamais apporté de retombée économique palpable et tangible à la population malagasy.
Solange Heriniaina

Publié dans Economie


Contrairement à la déclaration des gendarmes, l’arrestation des hommes de main de Lama  s’est déroulée au Fokontany Tsarahasina Ambohimangakely et non à la colline Ambohimahitsy connue actuellement sous le nom de Fokontany Manantenasoa. « Je viens juste d’arriver au bureau et nous nous sommes posés la question, moi et mes  collègues, où exactement s’est déroulée la fusillade. Cette histoire donne une image  négative au Fokontany »,  martèle le chef Fokontany hier lors de notre passage.

« Mercredi dernier, vers 14 heures, trois véhicules 4X4  et une voiture plaisir  ont attiré l’attention des habitants de Tsarahasina, Ambohimangakely. L’avancée de ces automobiles à vitesse constante demeurait suspecte », poursuit-il. « J’ai cru voir un convoi funèbre mais je n’ai vu aucun cercueil», avance une épicière. Quant à son mari, il  a imaginé, un instant que les autorités sont venues accaparer leur terre faisant l’objet d’un problème foncier. Mais une fois que les voitures se sont arrêtées et que les passagers,  composés au moins de 8 individus dont deux arborant des gilets inscrits Gendarmerie nationale, se sont mis à courir aux alentours d’un bâtiment en cours de finition, les riverains ont commencé à prendre peur. Qu’est- ce qui se prépare et qui vont-ils arrêter ? Telles étaient  les questions que les habitants se posaient. Et d’après les témoignages des voisinages, trois coups de feu ont été entendus au cours de leur intervention. En effet, les éléments du groupement de gendarmerie d’Analamanga y ont planifié une opération  d’arrestation des hommes de main  de Norbert  Ramandiamanana alias Lama ou encore Baina.

D’ailleurs, un habitant de Tsarahasina, Ambohimangakely a déjà vu Lama sur place lors de la construction des fondations de la maison où ce dernier a retenu Anil Karim. « Nous n’avons vu Lama qu’une seule fois. Mercredi soir, j’étais pétrifiée de voir à la télé que la personne que j’ai cru être l’acheteur du terrain situé à quelque mètre de notre demeure n’est autre que le bandit  arrêté  et tué par les Forces de l’ordre. Je suis restée bouche  bée en apprenant qu’il a été recherché par les Forces de l’ordre depuis une vingtaine d’années après plusieurs opérations d’enlèvement. D’habitude, après l’acquisition  d’un terrain, les propriétaires ont tendance à le revendre et je me suis fait cette idée lors de son passage »,  raconte une dame du quartier.  

« Cela fait moins d’un an que Ramahefa , le propriétaire, domicilié à Ambohimahitsy, a fait construire ce bâtiment dont les travaux ont été arrêtés et il s’y rend de temps en temps à bord d’un Renault express de couleur verte ou encore  avec sa moto. Selon les conversations des ouvriers qui y travaillaient,  une pièce sombre  y a été aménagée. De temps à autre, il donne quelques billets de 2 000 ariary à mes enfants », raconte un de ses voisins

Pour d’autres riverains,  cette maison n’a jamais été aperçue comme telle mais plutôt un monument funéraire appartenant à des familles prestigieuses à peaufiner avec distinction. « Nous n’avons même pas remarqué qu’une  maison est  fondée devant nos yeux qu’après que les travaux aient pris de hauteur. Malheureusement, le bâtiment n’a jamais été fini. Or, nous y avons remarqué des mouvements constants avec des visites hebdomadaires », souligne un jeune homme du quartier.

En outre, en son absence, c’est un jeune homme surnommé « Radadafara » qui s’occupe de la surveillance de la maison. Et c’est celui que les gendarmes ont identifié comme étant son  frère et qui a été abattu par balles lors de la fusillade. « Quand nous avons montré la photo de son corps inanimé allongé par terre à visage découvert, publiée par la Gendarmerie, une famille, une de ses rares connaissances, a affirmé l’avoir côtoyé de son vivant. Tout le temps, il m’appelle pour lui chercher de l’eau depuis la source. Je n’entre pas dans la propriété mais nous échangeons le sceau et l’argent  juste devant le portail. Quelques fois aussi, je le vois boire du café dans les épiceries du coin », formule un jeune garçon. « Personnellement, moi, je ne connais pas le propriétaire dudit bâtiment, je suis  juste au courant qu’il vient d’Ambohimahitsy. En ce qui concerne  le gardien, je ne l’ai jamais rencontré»,  avance une femme habitant du quartier depuis 5 ans.  

Selon la Gendarmerie nationale lors d’une conférence de presse à Ankadilàlana avant-hier, ses éléments ont surpris le frère de Lama, c’est-à-dire Radadafara à l’intérieur de la maison lors de cette arrestation. La version officielle avance qu’il n’a pas hésité à leur tirer dessus et les échanges  de coup de feu lui ont été mortels. Or, selon les témoins, ces gendarmes ont mis la  main sur ce bandit au cours de cette altercation violente. « Un gendarme m’a appelé pour reconnaitre leurs cibles se trouvant à l’intérieur de la maison. Tourmenté par les coups de feu, j’ai refusé d’y mettre les pieds. Entre-temps, j’ai vu un des leurs tabassant Dadafara, toujours en vie, contre la muraille », témoigne un autre riverain.
Quant à Rajim et Herman, ils  ont pu s’échapper lors de cette opération, avancent les gendarmes. Apparemment,  les habitants ont bel et bien vu deux hommes ayant pris la fuite. « Ma fille m’a raconté qu’un homme habillé d’un pull noir et de tee- shirt  noir et blanc s’est enfui de l’autre côté de notre maison. Nous avons entendu par la suite qu’il a traversé  plusieurs domaines  avant de prendre un taxi », raconte un homme d’un certain âge qui était présent au moment de l’action.  Il a ajouté  que deux éléments de la Gendarmerie l’ont approché pour informer de cette fuite et de lui demander de camper pour éviter les balles perdues.
La Rédaction

Publié dans Dossier


Les efforts à déployer pour endiguer la propagation de coronavirus à Madagascar vont se concentrer sur la Région Atsinanana et Alaotra-Mangoro, après Analamanga. La ville de Toamasina, avec plus d’une centaine de cas positifs, à elle seule enregistre en ce moment le taux de contamination le plus élevé au pays. Il s’agit pourtant de la capitale économique où est basée l’usine de la compagnie minière Ambatovy, le plus grand pourvoyeur de devises et de taxes à l’Etat malagasy.
Hier, le Président Andry Rajoelina y a dépêché six de ses ministres à savoir Tianarivelo Razafimahefa (Intérieur et Décentralisation, président du Centre de commandement opérationnel Covid-19), Lalatiana Andriatongarivo (Culture et Communication), Fidiniavo Ravokatra (Mines), Irmah Lucien Naharimamy (Population), Gisèle Ranampy (Travail, Fonction publique et Lois sociales) et Richard
Ravalomanana (Gendarmerie nationale).
Venue à bord de deux petits appareils, la forte délégation gouvernementale est arrivée dans la ville du port par deux vagues. Elle a pour mission d’appuyer les autorités locales dans la bataille à livrer à la Covid-19 qui paralyse sérieusement le quotidien des habitants. Visites sur le terrain et réunions au bureau se sont alternées durant la journée d’hier afin de peaufiner le plan de riposte en cours de mise en œuvre.
Des cache-bouches et du tambavy CVO ont été gratuitement distribués aux habitants d’Ambalamanasa où se trouve l’aéroport international éponyme. Les locaux du Foyer Social du Canada ont été aménagés en salles d’hôpital pour accueillir l’éventuel flot de malades étant donné que les infrastructures hospitalières de la ville s’avèrent insuffisantes pour recevoir la cohorte des gens ayant besoin de traitement médical.
Les membres de la délégation ont aussi assisté à l’opération de distribution de la subvention financière Tosika Fameno 100 000 ariary. Par la même occasion, les marchands en ville ont été priés de fermer leurs lieux de travail. Le souci à ce propos pour certains habitants est que la baisse d’activités économiques impliquerait une situation d’insécurité grandissante en milieu urbain. Des forces d’intervention d’Antananarivo sont déjà sur place pour gérer cette question.
Les ministres en mission à Toamasina ont étudié ensemble avec les membres du comité stratégique local tous les aspects de la lutte nécessitant une mise au point d’urgence. Des entrevues avec les responsables de la compagnie Ambatovy et les membres de la presse locale ont aussi eu lieu. Le minier a dû envoyer en chômage technique la grande majorité de son personnel depuis hier. Un plan de riposte adapté aux réalités locales devait être adopté.
M.R.

Publié dans Société


En quelques jours, Moramanga, s’est retrouvée précipitée au-devant de la crise sanitaire à Madagascar, suite à la découverte d’un premier cas puis l’augmentation rapide des cas, passé de 0 à 15 en moins d’une semaine. Faut-il en effet souligner qu’à la date du 9 mai, cette localité de la Région Alaotra Mangoro enregistrait un premier cas de contamination au coronavirus. Moins de 7 jours plus tard, elle en compte 15, dont 11 nouveaux cas recensés dans la seule journée d’hier, selon le rapport quotidien de la porte-parole du Centre de commandement opérationnel le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle. Des chiffres qui situent Moramanga en troisième place des villes malagasy où des cas de contamination au coronavirus ont été recensés, après Antananarivo dans la Région Analamanga et Toamasina dans la Région Atsinanana.
Aujourd’hui, 5 Fokontany sur 13 dans la Commune de Moramanga sont concernés par la pandémie, à savoir, Moramanga Ambony, Betambako, Tsarafasina, Tanamandroso Est, Ambatolampy. Les autorités locales appellent toutefois la population locale à ne pas succomber à la panique et à suivre les consignes des sanitaires. De nombreuses mesures préventives ont en outre été prises afin de limiter la propagation du virus. Carrefour entre Antananarivo, Toamasina et Ambatondrazaka, Moramanga est désormais isolée. La suspension des services offerts par la ligne régionale de transport de voyageurs au départ de Moramanga, à savoir l’axe Moramanga- Ambatondrazaka-Amparafaravola et celui de Moramanga-Anosibe an’Ala, avait déjà été annoncée auparavant.

Ces dernières heures, la Préfecture d’Ambatondrazaka a annoncé la restriction du trafic entrant et sortant de Moramanga. Le gouverneur de l’Alaotra Mangoro a convoqué une réunion des responsables au niveau du centre opérationnel de Moramanga pour étudier les solutions idoines pour stopper la propagation de la pandémie. D’ores et déjà, il a été annoncé la construction de lieux de repos pour les responsables au niveau des barrages sanitaires à Marozevo et Beforona, l’affrètement de véhicules pour le transport de ces agents, la dotation en matériels et en équipements. D’autres mesures doivent être prises pour appuyer effectivement ces mesures préventives. Notons que les patients atteints du coronavirus de Moramanga sont pour la plupart pris en charge à Antananarivo.

Hier, dix-huit nouveaux cas confirmés de contamination au coronavirus ont été annoncés par le Centre de commandement opérationnel, portant le total des cas confirmés à 230 sur toute l’étendue du territoire national malagasy. Une nouvelle guérison porte le nombre total de guérison à 108. Le nombre de personnes traitées au niveau des hôpitaux est à 122. Enfin, aucune forme grave et aucun décès ne sont à signaler. Sur les 18 nouveaux cas comptabilisés, 13 proviennent de résultats de cas nouvellement confirmés dans les 24 dernières heures, 5 proviennent de nouveaux prélèvements sur des personnes dont les résultats avaient été déjà annoncés le 6 mai et publiés puis retirés du décompte pour vérification. Outre les 11 des nouveaux cas confirmés localisés à Moramanga dans la Région Alaotra Mangoro, 5 ont été comptabilisés dans la Région Atsinanana et 2 à Antananarivo Analamanga.

La Rédaction

Publié dans Politique
jeudi, 14 mai 2020

la une du 15 mai 2020

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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