Le nombre des personnes testées positives au Covid-19 va bientôt grimper en flèche. Selon le personnel médical en charge des patients du Covid-19, le pic épidémique est prévu dans une dizaine de jours voire deux semaines pour Madagascar. « Des paramètres ont été évalués avant de mettre un point sur cette date du pic qui n’est jamais modélisé avec justesse pour diverses raisons. Cette prévision indique également que le nombre des personnes identifiées positives au Covid-19 pourrait atteindre de 1 à 600 infectés dès la semaine prochaine », souligne-t-elle. Cette tendance haussière s’est accentuée dès la semaine du 11 mai où le Professeur Vololontiana Marie Hanta Danielle, porte-parole du  Centre de commandement  opérationnel (CCO) Covid-19 Ivato a annoncé un total de136 cas confirmés au coronavirus identifiés par l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) et du Centre d’infectiologie Charles Mérieux (CICM) sur sept jours. La semaine suivante, c’est-à-dire à partir  du 18 mai, le CCO Ivato  a recensé  rien qu’en trois jours 83 autres personnes porteuses dudit virus.  Les 79 cas positifs ont été déclarés dans les dernières 48 heures dont 56 cas confirmés localisés dans la Région Atsinanana.
« A mon avis, ce pic dépend du contexte socioculturel et économique. Ce réflexe est  axé principalement au respect des mesures de confinement  voire la mise en œuvre du plan d’urgence par le Gouvernement malagasy. Puisque dans le cas contraire, la propagation est entrainée par la mobilité démographique en quête de survie. Plus la population est mobile, plus le virus se propage. Particulièrement pour Madagascar, nous faisons face à une  mobilité lente d’où la concentration des foyers  du coronavirus en milieu urbain à savoir la Capitale Antananarivo et la grande ville portuaire de Toamasina », argumente un observateur.
Scientifiquement parlant, la détermination du pic résulte d’un travail complexe basé sur une courbe épidémique établie par les autorités sanitaires malagasy. Comme dans d’autres pays, Madagascar a marqué le début de l’épidémie  le 19 mars 2020, date de l’annonce officielle de  la première contamination.   En tenant compte du temps d'incubation et la proportion de cas asymptomatiques, une marge d'incertitude  s’installe toujours malgré la date exacte des premiers cas recensés. Cette étape se combine avec l’étude du  taux de reproduction du virus notamment le nombre de personnes contaminées par un seul malade. Dans la Grande île, les scientifiques malagasy ont estimé qu’un cas positif peut contaminer entre un à cinq individus en trois à  cinq jours. En outre, les ripostes Covid-19 sont également mises en exergue. C’est avant tout l’évaluation de l’efficacité des mesures de confinement. Le Président de la République Andry Nirina Rajoelina a décrété l’état d’urgence sanitaire qui s’est accompagné d’un confinement partiel pour deux Régions à savoir Analamanga et Atsinanana le 21 mars dernier. Jusqu’à ce jour, le Chef de l’Etat l’a prolongé 4 fois. Logiquement, plus le confinement est efficace, plus le pic arrive tôt.
Recueillis par K.R.
 


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jeudi, 21 mai 2020

Série noire ?

Madagasikara serait-il en tout début d’une série noire ? Le pire frapperait-il la porte de la Grande île ? Epargné en termes de décès, depuis le début de la pandémie en décembre 2019, le pays commence à enregistrer des morts. En trois jours, du samedi 16 mai au lundi 19 mai, il y avait eu deux victimes humaines à Madagasikara. Pour la première fois, Covid-19 assène mortellement.
Kasaona Roger, 59 ans, la première victime du Covid-19 à Madagasikara. Admis d’urgence au CHU de Morafeno (Toamasina), il succomba dans la soirée du samedi 16 mai. Diabétique et hypertendu, le quinquagénaire fait partie des personnes très vulnérables aux attaques du coronavirus. De ce fait, il n’a pas pu supporter l’état grave dont il est victime.  Selon ses proches, Kasaona Roger, de son vivant, travaillait au Centre hospitalier universitaire d’Analakinina. Ce fut un sportif confirmé, un footballeur et à la fois un éducateur auprès des jeunes de la discipline. Roger évoluait dans le club du « 3FB ».
Rayn Reys, un Philippin de 42 ans, un cadre travaillant pour le compte d’un sous-traitant à Ambatovy (Toamasina), est la deuxième victime du coronavirus à Madagasikara. Selon le porte- parole du CCO Covid-19 d’Ivato, le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, la seule autorité en dehors du Chef de l’Etat, habilitée à communiquer tout ce qui concerne le bilan officiel du Covid-19 à Madagasikara, Rayn Reys a été hospitalisé et traité dans l’hôpital dans le site d’Ambatovy. Il fut en attente d’être évacué vers son pays pour  poursuivre le traitement. L’Etat malagasy a déjà donné son feu vert. Mais le départ attend désespérément les procédures exigées selon les directives de son propre pays. On apprend aussi que Rayn Reys aurait refusé l’administration du Covid-Organics (CVO) pour le besoin du traitement. De source autorisée, la dépouille mortelle du Philippin fera l’objet d’un rapatriement vers son pays d’origine, les Philippines.
En somme, le constat selon lequel  l’épicentre du Covid-19 se déplace d’Antananarivo à Toamasina est malheureusement avéré. La menace mortelle se profile réellement à l’horizon. Le Grand port de l’Est remporte, jusque- là, le triste record national des personnes contaminées. D’après le porte- parole du CCO Covid-19, le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, dans la journée d’hier mercredi à 13 h tapantes, sur les 32 cas testés positifs, 29 sont de Toamasina. Et le bilan s’alourdit au fil du jour ! Ce qui nous amène à s’interroger « serait-ce le début de la série noire ? ». En effet, la Région Atsinanana dont Toamasina I et II se trouve périlleusement dans la ligne de mire de ce très dangereux virus.
Le courroux légitime du Président qui s’éclatait à Toamasina se justifiait nettement. Il s’indignait de la négligence des Tamataviens face au respect strict des mesures imposées pour contenir le Covid-19 sur sa sinistre lancée. Au final, c’est le même topo à Antananarivo, de l’indiscipline caractérisée !
A tout prix et pour n’importe quel sacrifice, il faut stopper net la « macabre caravane ». Visiblement, les responsables ont pris la bonne résolution consistant à durcir le respect,  à même aveugle, des mesures de prévention notamment le confinement, le port de masque et le geste barrière. S’il faudrait taper, allons-y ! La sauvegarde de la vie humaine vaut plus que toute autre considération.
Ndrianaivo



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Ancien président de la fédération malagasy de football et devenu depuis 2017 numéro un de la Confédération africaine (CAF), Ahmad figure dans le top 50 des maîtres au sein du milieu du ballon rond mondial de cette année 2020.
Avec 54 fédérations africaines sous sa direction, Ahmad a un certain poids sur le plateau mondial du football.  C’est le sérieux magazine France Football qui a réalisé l’enquête avant d’établir le classement en fonction de l’impact des actions des personnalités triées sur le volet qui forment ce top 50. A part cette fonction tenue par Ahmad, sa prouesse d’avoir détrôné Issa Hayatou en poste pendant plus de deux décennies est sans doute un des critères  retenus l’ayant propulsé dans ce cercle très restreint des grands de ce monde dans le domaine footballistique. En 2017, un magazine africain a également attribué à Ahmad le titre de l’homme de l’année du continent dans le domaine sportif. L’élection du président de la CAF se fera l’année prochaine en principe. Mais à l’heure actuelle, Ahmad ne s’est pas encore prononcé sur sa candidature à sa propre succession ou non. Ses détracteurs estiment que les affaires qui ont éclaboussé la CAF ces dernières années ne plaident pas en sa faveur dont la dernière en date a été la nomination de la Sg de la FIFA, Fatma Samoura, au poste de délégué général de la CAF pendant six mois. Pour les pro-Ahmad pourtant, ces affaires ne sont autres que le coup de pied dans la fourmilière perpétré par le président de la CAF pour faire sortir les « taupes » de l’ancienne présidence qui ont tissé un réseau pour avoir une mainmise sur la confédération. Et la venue de Fatma Samoura est considérée comme un coup de pouce de la FIFA à son endroit dans le but de la réorganisation de l’administration de la CAF.
« Je me concentre pour le moment sur le Covid- 19 et ne pense pas encore à la future élection de la présidence de la CAF », a répondu le président Ahmad face aux pressions des médias internationaux sur son intention de rempiler pour un second mandat, le dernier comme il l’avait dit dès le début, à la tête de la CAF. Avec ses amis et des gens de bonne volonté, Ahmad parcourt la partie Nord et Ouest de la Grande île pour distribuer de l’aide aux personnes vulnérables en cette période de pandémie.
Néanmoins des prétendants au poste du président de la CAF posent comme première condition à leur participation à la course à la non candidature du président en exercice. Cela témoigne qu’Ahmad possède encore une équipe prête à le soutenir pour un second mandat.
A la tête du Top 50 des maîtres du monde établi par France Football se trouve un dirigeant d’un grand club français en l’occurrence, Nasser Al-Kelhaifi du Paris St Germain suivi par le joueur de la Juventus de Turin, Cristiano Ronaldo, et le président de la FIFA, Gianni Infantino.
Rata

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Au moins une soixantaine de députés de Madagascar, de l’Isika rehetra miaraka amin’ny Prezida Andry Rajoelina et des indépendants, ont effectué mercredi une déclaration solennelle au Centre de  conférence international d’Ivato. Une rencontre avec la presse au cours de laquelle ces élus ont notamment appelé une médiation de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ou de l’Union africaine, dans le dossier des Iles éparses dans lequel Madagascar et la France sont en litige.
Une déclaration qui fait suite notamment à la convocation par le ministre des Affaires étrangères de Madagascar, le docteur Tehindrazanarivelo Djacoba Liva, de l’ambassadeur de France, Christophe Bouchard, en début de semaine et au cours de laquelle le premier responsable de la diplomatie malagasy avait affirmé l’occasion ferme de l’Etat malagasy au projet du Gouvernement de la République française de créer une réserve naturelle nationale sur l’archipel des Glorieuses, une des îles formant les Iles éparses.
Ainsi, au cours de la déclaration d’Ivato, Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale de Madagascar, au nom de ses pairs, a  tenu d’emblée « à exprimer sa solidarité et son soutien entier au Gouvernement malagasy dans son opposition ferme à la volonté du Gouvernement de la République française de faire des Glorieuses une réserve naturelle ».  Par la même, les députés malagasy tiennent également à affirmer son soutien au Président de la République de Madagascar Andry Rajoelina, qui, lors d’une interview sur la chaîne de télévision France 24, a affirmé la souveraineté malagasy sur les Iles éparses en vertus des lois internationales.
Ces parlementaires de la Chambre basse estiment que la récente déclaration du Gouvernement français relative à l’archipel des Glorieuses est un acte de défiance et est contraire aux résolutions  34/91 et 35/123 de l’Assemblée générale des Nations unies. Une déclaration qui rejoint celle du ministre des Affaires étrangères malagasy. S’opposant au projet français, le chef de la diplomatie malagasy avait dénoncé un projet arbitraire, non respectueux du processus de négociation en cours, une violation des résolutions de l’AG des Nations unies, un acte de défiance et unilatéral susceptible de porter atteinte de manière directe ou indirecte du droit souverain de Madagascar sur ces îles.
Les députés, dont ne font pas partie les parlemenaires du Tiako i Madagasikara, de l’ancien président Marc Ravalomanana, appellent ainsi la partie française à mettre en avant le dialogue pour trouver une solution aux divergences actuelles entre Madagascar et  la France, appelant par ailleurs à une médiation africaine « compte tenu du fait que ces îles revendiquées par Madagascar sont encore « colonisées » et sont d’ailleurs africaines ». 
La Rédaction

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Dénoncé par Lama peu de temps avant sa mort, son complice en cavale, l’Indien Divalarhoussen Raza Mamod aurait été appréhendé dimanche dernier aux Comores. Comme tous les autres bras-droits de Lama, la tête du fugitif est mise à prix : une prime de 200 millions ariary attend tous ceux qui mettront la main sur lui.  C’est notre confrère d’une chaîne de télévision privée comorienne qui  a révélé l’information sur  sa récente mise en captivité. Actuellement, l’homme serait donc entre les mains des enquêteurs de la Gendarmerie des Comores, dans l’attente que leurs homologues du pays ne viennent l’y rechercher,  et ensuite  le ramener au pays, dans le cadre de son extradition. Un avion spécial sera affrété pour rapatrier D.R, selon certaines sources.  Une information que les Forces de l’ordre de l’archipel voisin, ni la Gendarmerie nationale,  n’ont encore confirmée jusque-là. « Nous ne savons absolument rien sur cette affaire. De plus, si cela existe, il devrait d’abord une coopération inter-ministérielle entre Madagascar et Comores », commente une source auprès du service de gendarmerie chargé d’enquêter sur les kidnapping au pays.
Mais qui est Divalarhoussen Raza Mamod ? C’est un opérateur économique, dans la filière hôtellerie basée à Antsiranana. Le 19 février 2019, il fut pris dans une embuscade avec son fils  de 5 ans alors qu’ils allaient rejoindre leur foyer à la résidence « Le Panoramique » à Ambatobe.
A l’époque, une grande zone d’ombre  planait  sur l’agression de cet Indien et de son fils, car aucun motif valable de celle-ci  n’a été toujours pas évoqué.  Le fait qu’il s’agissait de fusillade sans l’intention apparente d’enlever la victime chez les agresseurs, nourrit surtout le doute. Cependant, les bruits couraient abondamment à l’époque que Divalarhoussen R.M., aurait été victime d’un règlement de compte entre co-religionnaires, c’est-à-dire entre des membres de la communauté indopakistanaise du pays.
Mais revenons à propos de sa possible extradition. Cela fait donc la deuxième fois qu’un Malagasy ayant fait l’objet d’une poursuite judiciaire pour une quelconque infraction, se refugie aux Comores. Déjà en 2008, un fonctionnaire du ministère des Finances et non moins vice-président de la fédération du football, enfin président d’un grand club du ballon rond de la place, fut recherché puis retrouvé aux Comores avant qu’il n’ait été extradé au pays.
 La suspicion d’un règlement de compte entre les membres de la communauté indienne du pays serait donc l ‘explication la plus plausible à cette effusion de sang.
Comme preuve encore,  l’année 2018, c’était au tour du patron de ZZ Center d’avoir perdu la vie sous des tirs nourris des assaillants  à Tsaralalàna. La victime est un diplomate étranger, résident de Madagascar. Il s’agit de l’ancien consul honoraire de Malaisie à Madagascar et à la fois opérateur économique très connu de la Capitale comme le patron de la boutique ZZ Center. Puis, une autre fusillade meurtrière a coûté aussi la vie à  Farhane Houssenaly, qui  avait été tué par balle dans sa propre voiture.
Enfin, le dénommé Mohib, ce ravisseur rendu tristement célèbre depuis le début de la décennie 2000 d’être assassiné atrocement. Sa communauté d’origine le craignait pour ses actes criminels. Son corps avait dû être repêché des eaux d’une rivière d’une banlieue de la Capitale en août 2018. Jugé, il fut par la suite condamné à une peine de travaux  forcés à perpétuité. Pourtant, Mohib circulait  librement en ville peu de temps après son incarcération et écumait  les casinos de la Capitale.  On le considère comme un homme de main de Djaffar Younous, qui aurait téléguidé certains enlèvements d’Indopakistanais depuis sa cellule de détention à Tsiafahy.  Comme Divalarhoussen Raza,  il serait victime d’un règlement de compte.
Franck R.

Publié dans Société


Une réadaptation à la situation actuelle. Le projet de loi de Finances rectificative 2020 (LFR) arrive entre les mains des membres du Gouvernement. Le Conseil des ministres, publié mercredi dernier, a donné un aperçu de la rectification du budget de l’Etat pour cette année. Le ministre de l’Economie et des Finances a fait savoir, à travers un communiqué, tous les ajustements opérés dans le document. Il faut dire que la finance publique est battue en brèche à cause de la crise sanitaire actuelle. Vu le ralentissement de l’économie que ce soit sur le plan international ou national, les recettes fiscales accusent un manque à gagner de 1858 milliards d’ariary. Elles ne seront plus qu’environ 5000 milliards d’ariary si elles étaient initialement prévues à environ 7000 milliards d’ariary. Les dépenses publiques, de leur côté, augmentent considérablement face aux nouvelles priorités sociales et économiques. L’Etat consacre 646 milliards d’ariary au secteur énergétique tandis que 200 milliards sont dédiés à la réponse au coronavirus. Vu cette  hausse des dépenses et la baisse des ressources, le Gouvernement a contracté une dette auprès des partenaires techniques et financiers. Le financement extérieur se chiffre ainsi à 2034 milliards d’ariary. L’objectif étant de maintenir les agrégats économiques à un niveau acceptable malgré les chocs auxquels le pays traverse actuellement. D’après le ministre de tutelle, l’administration publique a encore besoin de 108 milliards d’ariary pour gérer le budget de l’Etat. Rappelons que l’année précédente, 60% des dépenses étaient allouées au domaine de l’infrastructure. Alors que cette année, six secteurs sont pris en considération notamment l’éducation, la santé, l’eau et assainissement, le logement, l’énergie et l’infrastructure.
Il faut savoir que ce document sera par la suite présenté  à l’Assemblée nationale pendant ces 60 jours de session ordinaire. Selon la Constitution, la Chambre basse dispose d'un délai maximum de trente jours à compter du dépôt du projet pour l'examiner en première lecture.
Solange Heriniaina

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Les échos de la découverte du Covid -Organics continuent son chemin à l’international. Le Président Andry Rajoelina s’est entretenu par visioconférence avec le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus avant – hier. Il s’agit du premier échange entre les deux hommes depuis leur rencontre en marge du sommet de l’Union africaine en février 2019 à Addis- Abeba. Des « discussions importantes » selon le compte rendu de cette organisation mondiale sur sa page Facebook hier. En effet, les deux hommes ont discuté de la situation du Covid-19, plus précisément de la gestion de cette pandémie par les autorités malagasy ainsi que de l’utilisation du tambavy Covid- Organics.
D’emblée, le numéro un de l’OMS a salué l’engagement et le leadership du Président malagasy dans le domaine de la santé. Il a, particulièrement, rappelé la grande implication du Président Andry Rajoelina ayant permis de maîtriser l’épidémie de rougeole qui a sévi dans le pays l’année dernière. Concernant la gestion du coronavirus, le docteur Tedros a fait part de sa satisfaction quant à la gestion de l’épidémie à Madagascar tout en encourageant la poursuite des mesures appliquées jusqu’ici. « En comparaison avec les autres pays affectés par cette pandémie, les mesures que vous avez prises ont réussi », a indiqué le patron de l’OMS.
Clause de confidentialité
En abordant la question relative au tambavy Covid- Organics, le Président de la République a réitéré que l’utilisation de ce remède tiré de la médecine traditionnelle a été couronnée de succès et à preuve, plusieurs malades atteints du coronavirus à Madagascar ont déjà été guéris. Le numéro un de l’Exécutif a rappelé que le CVO est le fruit de recherches des scientifiques malagasy à partir de la plante artemisia à laquelle sont ajoutées d’autres plantes médicinales du pays. Il a également évoqué l’élaboration d’un autre remède sous forme d’injection obtenu à la partie de la combinaison de deux médicaments. « Pour cela, nous travaillons étroitement avec les chercheurs de l’océan Indien et des Etats – Unis. Des études et essais cliniques ont été menés depuis près d’un mois », a informé le Chef de l’Etat.
En réponse aux sollicitations de l’organisation, le Président Andry Rajoelina a déclaré que le Covid -Organics et la combinaison de médicaments sous forme injectable seront « candidats » pour faire partie du « Solidarity Trial » mis en place par l’OMS. Il s’agit d’un projet destiné à comparer des traitements issus de différents pays pour guérir les malades du Covid-19 dans le monde. Le numéro un malagasy a néanmoins posé une condition dont la signature d’un accord de confidentialité pour éviter de divulguer la composition de ces remèdes « made in Madagascar ». Une condition qui a été acceptée par le DG de l’OMS. « Nous allons signer un accord de confidentialité », a – t – il affirmé tout en assurant le soutien et l’accompagnement des équipes de l’OMS pour faciliter les recherches dans le domaine de la médecine traditionnelle. « La solidarité et la collaboration sont essentielles pour venir à bout de la pandémie de Covid-19, et l’OMS continuera à travailler aux côtés de Madagascar dans le cadre de la réponse », soutient cette organisation mondiale.
La Rédaction

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La filiale domestique d’Air Madagascar se bat pour sa survie. Tsaradia lancera officiellement son premier vol tout-cargo, dimanche prochain en direction de Sambava. Ce service a surtout été mis en place pour permettre à la compagnie de compenser les pertes face à la suspension des vols intérieurs en raison de la crise sanitaire actuelle mais aussi pour avoir de quoi assurer ses dépenses. « Aujourd’hui, nous estimons nos pertes entre 2,5 à 3 millions de dollars, soit entre 8 à 10 milliards d’ariary. Effectivement, au lendemain de la suspension des vols, nous avons enregistré plus de 6 000 annulations. Ce vol tout-cargo sera alors une bouffée d’oxygène pour la compagnie mais aussi pour notre économie, surtout que nos principales sources de revenus se sont principalement reposées sur le rapatriement des ressortissants européens et le transport des matériels et kits médicaux, sans oublier la réouverture momentanée des vols régionaux du 7 au 9 avril dernier »  a précisé Andriamamonjy Rafanomezantsoa, directeur général de Tsaradia, mercredi dernier, lors d’une entrevue avec quelques membres de la presse, à La Tour à Ankorondrano, avant de rajouter que « ce projet de vol-cargo ne date pas d’hier. Nous l’avons préparé depuis le mois d’août 2019. Ce sera une solution à long terme pour améliorer les revenus de la compagnie».
Malgré ces pertes, Tsaradia a quand même continué de tourner, contrairement aux compagnies opérant sur le continent africain comme Air Mauritius qui s’est placé en redressement judiciaire ou encore South Africa Airways qui a mis la clé sous la porte. « Même avec la crise, nous n’avons pas mis nos employés au chômage, que ce soit partiel ou total. Nous avons continué de fonctionner jusque-là. Ces vols tout-cargo devraient alors, si tout se déroule comme prévu,  tenir ce même rythme tout en limitant les dégâts pour encore un mois et demi ou deux, dans la mesure où ils couvriraient 5 à 10% de nos revenus », a soutenu le premier responsable de la compagnie. Effectivement, le kilogramme sera vendu à partir de 4 500 ariary, mais elle variera en fonction de la catégorie du produit à transporter. D’une capacité de 5,5 tonnes, l’ATR devrait ainsi rapporter plus de 25 millions d’ariary, en aller simple, mais il faudra encore en retirer les charges fixes.
Plan de redressement
Toutefois, un plan de relance est déjà en cours d’élaboration pour appuyer Tsaradia dans son redressement, après cette crise sanitaire. La compagnie a déjà approché ses différentes partenaires techniques et financiers pour leur faire part de leurs besoins et de leurs attentes. « La phase de redressement est en préparation. Plusieurs scénarios sont actuellement abordés dans le plan de relance pour adapter les mesures prises en fonction de l’évolution de la situation. 70% de notre clientèle par exemple sont des touristes étrangers. Nous devons alors cibler la diaspora malagasy qui reviendra dans le pays », a expliqué le DG de Tsaradia. En tout cas, Tsaradia s’adaptera au fur et à mesure de l’évolution de la situation sanitaire dans le pays.
Rova Randria

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jeudi, 21 mai 2020

la une du 22 mai 2020

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Editorial

  • Menace permanente
    Un amateur du cruciverbisme risque une fois de tomber sur un énoncé « menace permanente » un mot de dix cases : « INSECURITE ». On ne cesse point d’insister sur la nécessité primordiale et cruciale d’évoquer les problèmes récurrents liés à l’insécurité qui règne dans le pays qui est justement une menace permanente pour les hommes et leurs biens.

A bout portant

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