Nombreuses mais inutiles ? La longue liste des institutions existantes ou à venir au cours de cette 4ème République dérange. L’on peut par exemple citer le Conseil militaire pour la défense nationale (Cmdn) qui a vu le jour durant la période transitoire et qui est censé être remplacé par le Haut conseil pour la défense nationale (Hcdn). Selon la Constitution, le Hcdn, sous l’autorité du Président de la République, « a notamment pour mission de veiller à la coordination des actions confiées aux Forces armées relatives à la défense et à la sécurité. Son organisation et ses attributions sont fixées par la loi ». La mise en place de ce Hcdn a été pourtant handicapée par la décision n°22-HCC/D3 du 02 août 2016 portant organisation et attributions du Haut Conseil, la Haute Cour constitutionnelle militaire a déclaré non conforme à la Constitution la composition entièrement militaire de cette structure. En principe, l’institution devrait prendre en considération l’aspect, non seulement militaire mais économique, social, culturel, territorial et environnemental du concept de défense nationale. Du coup, le Cmdn fait du surplace et sa véritable mission du moment reste totalement floue.
En mal de résultats
La même problématique concerne l’actuel « Filan-kevitry ny Fampihavanana », connu sous le sigle Ffm. Cette institution qui a plus fait parler d’elle en matière de scandales financières qu’en véritables démarches de réconciliation. En principe, le Ffm devrait laisser la place au « Conseil pour le fampihavanana malagasy » ou Cfm. Jusqu’ici, cette nouvelle version du Ffm peine à voir le jour pour diverses raisons. Une autre institution qui fait rarement parler d’elle : la médiature de la République dont la principale mission qui est de recevoir les réclamations concernant, dans leurs relations avec les administrés, le fonctionnement des administrations de l’Etat, des collectivités publiques territoriales, des établissements publics et de tout autre organisme investi d’une mission de service public . De par l’absence de « résultats palpables », beaucoup s’interrogent sur les véritables raisons d’être de toutes ces institutions qui semblent servir de remplissage et faire office de figuration, plutôt que de servir véritablement l’intérêt public.
S.R.