A la lecture du compte-rendu, bon nombre d’observateurs de se demander quelle mouche a donc bien pu piquer le locataire d’Ambohitsorohitra. Depuis quand de simples avis de panélistes étrangers lors d’une conférence dédiée à aider un pays à lutter contre l’insécurité et à protéger ses frontières, peuvent-ils être interprétés « comme inopportuns en regard de la souveraineté nationale » ? A aucun moment il n’a été dit que ces spécialistes internationaux iront effectuer eux-mêmes s’occuper de ces tâches dévolues aux autorités malagasy. En outre, il convient de noter que les matériels utilisés lors de la conférence ont été importés et ont donc passé les procédures douanières régulières. Et que, contrairement à ce qu’affirme le Chef d’Etat, il ne s’agit pas de matériels stratégiques de défense. En agissant de la sorte, Rivo Rakotovao créée une polémique inutile et malvenue. En tant que Chef de l’Etat, il devrait pourtant se poser en tant que Raiamandreny. Il bafoue la neutralité dont devrait se prévaloir un Chef d’Etat qui est de surcroît intérimaire. Ce faisant, sous couvert d’introduction, Rivo Rakotovao empiète également sur les fonctions du Premier ministre qui est le Chef de l’Administration. Pour beaucoup, le numéro Un de l‘Etat ne devrait pas utiliser le Conseil des ministres comme une arène politique. Il pourrait également être accusé de partialité envers le camp Ravalomanana.
L.R.