Publié dans Politique

Dans sa fuite précipitée - Henri Rabary-Njaka a laissé des dettes au pays

Publié le mercredi, 17 juillet 2019

Il fait partie des proches de première heure de Hery Rajaonarimampianina mais aussi parmi les premiers à prendre la poudre d'escampette lorsqu'il est apparu que le navire HVM commençait à prendre l'eau de toutes parts. Preuve que son départ du pays s'est fait d'une manière précipitée, Henri Rabary-Njaka, puisqu'il s'agit de lui, a laissé des impayés derrière lui.

 

Tant que le régime HVM était au pouvoir, les créanciers de cette personnalité aux multiples casquettes durant l'ère Rajaonarimampianina n'avaient absolument aucune crainte à se faire. Ils savaient en effet que l'homme n'aurait aucune difficulté à s'acquitter de ses dettes même si celles-ci prenaient des proportions importantes. Car nul n'ignorait qu'à l'époque, Henri Rabary-Njaka, quel que soit le poste qui lui est attribué, figurait parmi le premier cercle du pouvoir et de ce fait, comme tous les barons du HVM, son portefeuille était pratiquement intarissable. Ceux avec qui l'ancien ministre passe-partout avait affaire lui ont donc fait progressivement confiance et honoraient ses commandes même si les précédentes n'ont pas encore été apurées. Et c'est ainsi que les arriérés s'accumulèrent au fil du temps. Le départ en catastrophe de Henri Rabary-Njaka ne peut donc qu'avoir surpris ses créanciers, lesquels se retrouvent avec une ardoise, plus ou moins salée selon le cas, mais désormais impossible à éponger.

Selon les informations, c'était le 14 février de cette année que le secrétaire général du HVM a quitté le pays à bord d'un vol régulier à destination de Paris. L'avocat avait pris de vitesse le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) qui, une semaine plus tard, c'est-à-dire le 21 février 2019, a fait une descente à son domicile pour lui signifier une convocation. Bien qu'aucune information officielle n'ait révélé le motif de cette convocation, beaucoup subodorent qu'elle a trait à des affaires de corruption au niveau d'Air Madagascar et de Kraoma, deux sociétés nationales dans lesquelles Henri Rabary-Njaka avait, à un moment donné, son emprise. Le départ précipité du premier directeur de cabinet de Hery Rajaonarimampianina prouve bien qu'il n'avait pas la conscience tranquille, pour ne pas dire qu'il avait quelque chose à se reprocher.

Quoi qu'il en soit, il semblerait bien que ceux qui ont des dettes à réclamer à Henri Rabary-Njaka doivent se résoudre à faire une croix

sur leurs créances. Sachant pertinemment qu'il a une affaire pendante auprès du BIANCO, il est très peu probable que cet avocat inscrit au barreau de Paris envisage de revenir au pays de sitôt. Ayant par ailleurs la nationalité française, il est pratiquement impossible d'obtenir son extradition.

La Rédaction

Fil infos

  • Hausse des prix - Les légumes, produits de luxe !
  • Législatives - Coalition pour une "majorité stable" à l'Assemblée nationale
  • Technique « Pfumvudza » à Madagascar - La révolution agricole en marche
  • Collaboration Madagascar – Banque mondiale – UNOPS  - La mise aux normes du CHU de Soavinandriana évoquée  
  • JIRAMA et routes nationales - Nécessité de mesures urgentes !
  • Transport aérien Madagascar - Airlines autorisée à renforcer sa flotte
  • Députés de la coalition présidentielle - Une sélection minutieuse
  • Exploitation des ressources naturelles et minières - L’Eglise catholique en Afrique et à Madagascar s’engage
  • Moramanga - Une association des malfaiteurs démasquée
  • Eboulement meurtrier
 - Trois ouvriers ensevelis sous les décombres

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Indomptable !
    Sans crier gare, les prix repartent en flèche. L’inflation, la bête noire du commun des mortels, s’entiche à grimper pour atteindre les sordides sommets en faisant mal aux humains.Tel le lion, le mâle dominant du groupe, fauve parmi les plus atroces et les plus cruels, roi des savanes, indomptable qui sème la terreur partout où il passe, l’inflation crée la panique et provoque l’angoisse et l’anxiété chez les familles vulnérables autrement la grande majorité des malagasy.Indomptable, l’inflation continue de sévir. A l’heure actuelle, par les temps qui courent, les prix des produits de première nécessité (PPN) s’envolent et va au-delà des faibles moyens des malagasy. Le kapoaka de riz dit « vary gasy », makalioka, tsipala, vary mena franchit et dépasse nettement le 1000 ariary. A Antananarivo, à Toamasina, à Mahajanga, à Toliary, bref dans tous les marchés de quartiers du pays. Le kilo du sucre, l’autre PPN d’utilité quotidienne…

A bout portant

AutoDiff