Publié dans Politique

Emeutes à Ambilobe - Le meurtrier multirécidiviste à Tsiafahy

Publié le mardi, 18 février 2020

De retour à Antananarivo après un passage à Ambilobe, le ministre de la Sécurité intérieure et le Secrétaire d’Etat auprès de la défense nationale en charge de la Gendarmerie nationale, ont ramené dans leurs bagages, le meurtrier présumé à l’origine des émeutes dans cette localité. Dans un contexte d’appel à la vindicte populaire à Ambilobe, les autorités veulent sans doute mettre en avant l’apaisement de l’ordre public. Ce transfèrement pourrait donc s’expliquer pour des raisons de mise en sécurité du prévenu. Les enquêtes ont montré que le jeune homme est un multirécidiviste. Il a été condamné pour des crimes en 2013, 2017 et 2018, selon le ministre de la Sécurité intérieure, le Contrôleur général de Police, Rodellys Fanomezantsoa Randrianarison. Les numéros Un de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale assurent que le prévenu sera déféré devant la Justice. Transféré à Antananarivo, l’individu a été placé en détention à la prison de Tsiafahy.

L’homme est accusé d’avoir tué une femme enceinte de 7 mois. Cette dernière avait disparu depuis le 3 février. Elle avait été retrouvée morte quelques jours plus tard, déclenchant l’ire de la population. Surnommé Body Mena, le principal suspect a été interpellé par les Forces de l’ordre à Antanambao, Commune de Mantaly, District d’Ambilobe. Après des informations sur des velléités de lynchage du prévenu, le cortège transportant le prévenu a été dévié vers Ambanja. Ayant appris la nouvelle de l’arrestation, des habitants ont déboulé auprès du commissariat de la ville pour réclamer à ce qu’on leur livre le suspect et appeler à la vindicte populaire. Pris de colère, ayant su que le présumé meurtrier n’était pas sur place, ces habitants s’en sont pris au commissariat de la ville d’Ambilobe. Des heurts ont éclaté. Un policier a été  grièvement blessé devant les échauffourées. Trois véhicules dont celui du chef de District ont été incendiés. Une moto a subi des dégradations. La façade sud du commissariat local a été entièrement ravagée. La prise de responsabilité des Forces de l’ordre locales a permis de réduire les dégâts. Selon la Police nationale, l’individu soupçonné avait été transféré à Ambanja puis Nosy Be. Une mission gouvernementale a été dépêchée sur place pour apaiser la situation. Le ministre de la Sécurité publique et le Secrétaire d’Etat en charge de la Gendarmerie se sont entretenus avec la population. Les deux hommes ont convaincu la population de faire confiance en la Justice. Preuve de la bonne foi des ministres, les jeunes interpellés dans le cadre des émeutes ont été libérés. Les enquêtes préliminaires sur le prévenu seraient bouclées.
La Rédaction



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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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