« Sur les 7 500 ménages contrôlés, 1 365 ont triché sur leurs branchements électriques. Outre l’enlèvement des compteurs pour ceux qui en disposent, ces « tricheurs » ont ainsi eu un rappel de consommation, à régler dans un délai de 30 jours. En cas de non paiement, leurs dossiers sont portés devant la Justice », informe Tsirohery Francesca Andriamampionona, notre interlocutrice. A l’exemple du mois d’avril, 22 dossiers sont passés au Tribunal. Selon l’article 401 du Code pénal, « les autres vols non spécifiés dans la présente, les larcins et filouteries, ainsi que les tentatives de ces mêmes délits, seront punis d’un emprisonnement de 6 mois au moins et de 5 ans au plus et pourront même l’être d’une amende qui sera de 720 000 ariary au moins et de 10 800 000 ariary au plus ».
Hier, 2 ménages ont été surpris par les agents de la JIRAMA pour avoir falsifié leurs compteurs et réduire ainsi leur consommation électrique, lors d’une descente à Anosibe. Ce contrôle inopiné a été mené suite à la dénonciation de particuliers auprès de la Direction, d’où la vérification sur place par des techniciens. Toutefois, ces derniers n’attendent pas les plaintes pour agir, notamment auprès des localités où la coupure électrique surgit fréquemment. « La saturation du réseau de distribution constitue le problème à Antananarivo. Ce surnombre d’abonnés, par exemple 150 ménages au lieu de 50, favorise la brûlure des poteaux ou des transformateurs ou encore des disjoncteurs qui sont grillés », explique la directrice de communication. Puisque la JIRAMA ne dispose pas encore de détecteur automatique d’anomalies, les techniciens se déplacent pour la détection ainsi que pour les travaux de réparation et d’entretien.
Patricia Ramavonirina