Publié dans Société

Education nationale - Des enseignants contre la grève

Publié le mardi, 03 mars 2020

A cause du retard du versement des indemnités de 50 000 ariary dans leur bon de caisse, les enseignants issus des établissements publics, membres de la Plateforme des associations et syndicats de l’éducation à Madagascar (PACEM), ont observé une grève depuis hier devant le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique et professionnel (MENETP) à Anosy. D’après leur explication, ils réclament une date exacte quant au versement de leurs indemnités ainsi que le recrutement des maîtres FRAM, âgés de plus de 45 ans. Ces derniers devront obtenir leur contrat de travail en tant que fonctionnaires au plus tard en 2022. Certains établissements ont laissé le champ libre aux enseignants de participer ou non à la grève, et d’autres ont totalement fermé leur portail, comme c’était le cas au Lycée technique d’Alarobia.

Face à cette grève qui est devenue une habitude pour certains syndicalistes, les élèves et parents sont les premières victimes. Leurs soucis se portent sur la reprise des cours et la réalisation du programme scolaire, d’autant plus que les dates des examens approchent à grand pas. « A chaque fois que les enseignants sont en grève, nous sommes toujours menacés. Qu’en est-il du programme scolaire et de la révision qui ont de gros impacts sur les sujets d’examen, les résultats ainsi que le niveau des élèves ? D’ailleurs, les grèves ne se produisent que durant le deuxième trimestre », a déclaré Finaritra A., étudiant en classe de terminale au Lycée J.-J. Rabearivelo.

Afin de ne pas mettre en jeu l’avenir des élèves, la majorité des enseignants ont décidé de continuer les cours, malgré que leurs problèmes ne soient pas encore résolus. « La ministre nous a promis de payer prochainement nos indemnités. Sur ce, la grève n’est pas une obligation afin de régler nos problèmes puisque la période des examens approche. D’ailleurs, elle a déjà avancé que les procédures sont en cours de finalisation », avance Clarisse R., enseignante. « A chaque fois que les enseignants font face à des problèmes ou sont en conflit avec leur chef hiérarchique, les élèves en sont victimes. Le programme scolaire est perturbé et les étudiants, notamment ceux en classes d’examen, perdent leur concentration. Il est ainsi évident que leur niveau ne cesse de se dégrader d’année en année », continue-t-elle.

Pour rappel, le 27 février dernier, la ministre de l’Education nationale, Andriamanana Josoa Rijasoa, a déjà avancé que son département utilise tous les moyens mis à sa disposition afin de pouvoir payer les indemnités des enseignants et du personnel au sein de ce ministère. Pourtant, des changements devront être faits afin qu’il y ait une égalité de droit entre tout le personnel. Un décret d’application est déjà certifié par le Premier ministre. Ceci devra être présenté en Conseil des ministres, ce jour même.
Anatra R.








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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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