Publié dans Economie

Campagne d’exportation de vanille - Les opérateurs demandent une prolongation

Publié le dimanche, 09 février 2020

Deux mois supplémentaires. Alors que la campagne de commercialisation et d’exportation de la vanille préparée devrait se clôturer dans plus d’un mois, plus précisément le 31 mars prochain, après avoir commencé en mi-octobre dernier, les opérateurs demandent un ajournement. Effectivement, avec le désastre de la campagne de collecte au mois de juillet 2019, il fallait s’attendre à une mauvaise campagne pour cette saison, entre la mauvaise qualité du produit - toujours à cause des collectes illicites, mais aussi la diminution de la production.

Et maintenant, Madagascar doit encore subir la baisse du cours de la vanille sur le marché mondial, sans parler du ralentissement de la demande. « Ce qui fait qu’aujourd’hui, nous nous retrouvons encore avec davantage de stocks de vanille à vendre, alors qu’il ne nous reste plus qu’un mois tout au plus. Un délai vraiment insuffisant étant donné la situation actuelle. C’est pour cette raison que nous demandons une prolongation de la campagne de commercialisation et d’exportation jusqu’au mois de mai. Au moins, en trois mois, nous aurons le temps nécessaire, du moins nous l’espérons », a soutenu Serge Rajaobelina, exportateur de vanille et président de la coopérative Sahanala, membre du Groupement des exportateurs de vanille de Madagascar (GEVM), lors d’une entrevue.

Ce ralentissement pourrait notamment venir de la mauvaise qualité de la production d’or noir de Madagascar au cours des deux dernières campagnes. Effectivement, les importateurs recherchent des produits de qualité avec un certain niveau de taux de vanilline. Cependant, nos produits n’ont pas toujours respecté ces normes. Et avec la menace croissante des produits substituts, Madagascar n’est pas du tout sorti de l’auberge. Effectivement, dans l’île rouge, la qualité du produit est conditionnée par les conditions météorologiques, sans parler des effets desastreux des collectes illicites. Le choix devient ainsi plus qu’évident pour les importateurs qui recherchent des produits respectant les normes requises. En plus, ces produits substituts sont bien moins chers que la « vraie » vanille. Et ce sont les producteurs dits « légaux » qui doivent aujourd’hui en payer le prix fort. En tout cas, le constat est déjà là, et ce, depuis le début de la campagne avec le prix du kilo de vanille préparée qui est descendu jusqu’à 700 000 ariary, alors que durant la campagne précédente, ce prix a atteint près de 1,3 million d’ariary, soit presque le double.

Il reste à espérer que la prochaine campagne soit plus fructueuse.

Recueillis par Rova Randria

 

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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