
Non épargnée. Madagascar est actuellement confronté à des conditions climatiques fortement perturbées. Le temps ne devrait pas connaître une amélioration notable et la dégradation pourrait même s’étendre à plusieurs Régions de l’île. Antananarivo et ses environs en sont aussi impactés que les autres Régions côtières. Par conséquent, les activités sociales et économiques de la population sont au ralenti. Pour la Capitale, ce mauvais temps provoque des embouteillages monstres. De plus, les travailleurs en plein air dont les personnes exerçant des professions libérales en paient également le prix fort. Les marchands informels sont contraints de remballer leurs produits avant l’heure. Quelques-uns préfèrent même travailler moins pour éviter les pertes.
Après le récent déferrement de trois personnes impliquées dans une affaire de séquestration d’un enfant d’à peine un an, et de vol d’objets survenus à Androndrakely, deux d’entre elles ont été placées sous mandat de dépôt. Il s’agit d’une jeune femme, domestique au service des parents du petit otage ainsi qu’un chauffeur de taxi. Quant au troisième suspect, l’amant de la femme de ménage, il a obtenu une liberté provisoire. Gageons que l’affaire s’est plutôt bien dénouée et la petite victime est saine et sauve. D’autant plus que les objets d’une valeur de 6 millions d’ariary que la femme de ménage a volés du foyer, ont pu être déjà remis à leurs propriétaires. Notons que l’arrestation des prévenus par les éléments de la Brigade criminelle (BC3), date du vendredi 17 janvier dernier à Antsirabe.
Plus de 300 000 ariary à payer. « A partir du 3 février 2020, les droits de visa applicables aux demandes de visa Schengen court séjour seront modifiés ». Tel a été le communiqué publié par l’Ambassade de France à Madagascar, avisant toute personne projetant de voyager dans tous les pays de l’espace Schengen, à savoir la zone de l’Union européenne, pour une période de 90 jours maximum dans un but touristique ou professionnel. Désormais, la demande de visa plein tarif se paie à 80 euros, ce qui équivaut à environ 300 000 ariary et la moitié de cette somme pour les demandeurs âgés de 6 à 12 ans. D’après les explications, ces tarifs s’appliquent à l’ensemble des demandes déposées à partir de la date indiquée, y compris lorsque le demandeur aurait pris rendez-vous avant. Les demandeurs de visa qui seraient dans cette situation sont donc invités à prévoir le paiement des droits indiqués ci-dessus.
« L’Etat malagasy recrute », tel est l’intitulé du communiqué officiel de presse émanant de la Présidence. L’Etat lance avec large diffusion un appel d’offres aux postes de hauts emplois. Un geste révolutionnaire de la part des tenants du régime IEM qui entendent se démarquer des anciennes pratiques. La démarche vise à offrir les mêmes chances à tous les élites du pays. Un style de management de type anglo-saxon qui consiste à primer l’excellence. Les principaux points des termes de référence de l’appel à candidature permettent à chacun de saisir l’esprit de la démarche et les objectifs à atteindre.
Dans le courant du dernier trimestre de l’année 2016, nous avions sorti un dossier intitulé « Sur la piste des pirates de l’or » et dans lequel nous avions dénoncé les spoliations dont est victime la Kraomita Malagasy SA, une société minière à participation majoritaire de l’Etat, et ce, par le fait de ses propres dirigeants de l’époque. L’on apprend actuellement que l’un de ces derniers, à savoir l’ancien directeur général Arsène Rakotoarisoa, a été interpellé hier et est encore en garde à vue à l’heure où nous mettons sous presse. En cause, la constatation d’une perte colossale de 505 milliards de francs (soit 101 milliards d’ariary) due à des malversations durant son mandat à la tête de la société.
Une bonne nouvelle pour les férus du ballon rond. 6 mois après l’annonce du Président de la République – plus précisément lors de l’accueil triomphal des Barea à leur retour de la Coupe d’Afrique des Nations le 14 juillet 2019 – les travaux de réhabilitation du stade de Mahamasina ont commencé de manière effective hier. Annoncés pour le 6 janvier dernier, les travaux ont pu être entamés par l’équipe de construction hier. D’après les constatations effectuées sur les lieux, les deux tribunes latérales ont déjà été démolies.

318 540 242 ariary. Tel est le montant total actuel des chèques non encaissés auprès de MAMA ou Mutuelle d’Assurances Malagasy. D’après les explications d’un responsable, 336 chèques en guise de dédommagement n’ont pas été récupérés par leurs clients entre l’année 2013 et 2020. Et cette somme appartient plus précisément aux personnes ayant présenté un dossier complet suite à des incidents requérant l’intervention de cette compagnie d’assurance.
« Nous ne sommes pas en mesure d’identifier les véritables raisons pour que ces chèque ne soient pas récupérés. Toutefois, il est possible que l’information concernant l’aboutissement de leur dossier ne soit pas parvenue aux personnes concernées », avance-t-il. D’après ses explications, des mesures s’y afférentes ont été prises. En parallèle, cette compagnie appelle à tous ses clients de vérifier auprès de leur assureur l’avancement de leur dossier.
Rappelons que tout au long de l’année 2019, 367 documents complets ont abouti, soit 9,98 % des dossiers entrant du 1er janvier au 31 décembre 2019, contre 90,02 % au cours des années précédentes. En se conformant au cadre réglementaire régissant le secteur de l’assurance, notamment le délai de trois mois après l’arrivée du dossier pour compenser les victimes, cette opération a fini par débloquer une somme d’environ 6 milliards d’ariary en guise de dédommagement. Par contre, la présentation d’un dossier incomplet avec des pièces justificatives manquantes et l’absence des deux parties retardent le paiement des indemnisations de sinistres dans un délai de trois mois.
A titre d’information, en cas d’accident impliquant deux assureurs, l’assuré perçoit toujours une indemnisation correspondant aux préjudices subis, d’ordre pécuniaire entre autres. Mais il est du devoir de l’assurance ayant commis la faute d’allouer la somme nécessaire. L’autre assureur, de son côté, facilite les procédures.
K.R.
Réplique. Le Président de la République Andry Rajoelina a apporté hier une réponse aux critiques entourant le projet d’exploitation Agricole dans le Bas-Mangoky en partenariat avec une société issue des Emirats arabes unis. Ce fut au cours de la séance de question-réponse avec les journalistes en marge de la présentation de vœux des membres de la presse, au Palais d’Etat d’Iavoloha.
Sur les réseaux sociaux notamment, les détracteurs du pouvoir font la comparaison entre ce projet et l’affaire Daewoo qui avait fait scandale durant les années Ravalomanana. « Lorsque nous avançons, il y a toujours des personnes qui tirent vers l’arrière », pointe d’emblée du doigt le Président Andry Rajoelina, s’adressant devant un parterre de patrons de presse, de responsables de journaux et de journalistes.
« Le sujet ne doit pas кtre sujet а polйmique. Nous avons effectuй des investissements. Les surfaces cultivables doivent кtre augmentйes. Je veille comme la prunelle de mes yeux sur l’intйrкt du pays », renchérit-il. Le Chef de l’Etat défend ensuite la nécessité d’un recours à l’expertise étrangère, dans le domaine de la riziculture, expliquant notamment les lacunes malagasy en matière de gestion des sociétés d’Etat, notamment la JIRAMA, Air Madagascar, Soavoanio, Roso, etc. « Nous les avons demandйs de venir nous aider. Cette sociйtй йmiratie va exploiter une zone dйsertique. Des rйcoltes sont pourtant attendues de cette zone dans un dйlai de six mois », confie-t-il.
Aucun investissement sans sécurité
Apportant une réponse aux critiques de certains membres de l’opposition, le Président martèle que les terrains qui vont être exploités « ne seront pas vendus ». « La sociйtй йmiratie va exploiter 60 000 Ha. Comparativement, 1,3 million d’hectares йtait prйvu кtre cйdй au conglomйrat Daewoo en 2008. Les terrains sont au nom de l’Etat Malagasy. Il s’agit uniquement d’un partenariat. La sociйtй issue des Emirats arabes unis apportera son savoir-faire, sa technologie pour produire entre autres prиs de 350 000 tonnes de riz », précise le numéro Un malagasy.
L’objectif du partenariat avec la société émiratie est de réduire les sorties de devise, rajoute-t-il, soulignant que cela cadre avec l’Initiative pour l’Emergence de Madagascar qui prévoit notamment que les produits dont les Malagasy ont besoin seront produits et transformés localement. « Il ne faut pas dйtourner l’opinion », assène-t-il, par ailleurs. Et lui de comparer en effet le projet avec ceux qui ont cours dans le domaine des énergies renouvelables. « A Antsirabe, une dizaine d’hectares a йtй mise а la disposition d’un privй pour l’installation de panneaux solaires. Si le terrain n’est pas sйcurisй, aucun investissement n’est possible », dit-il.
Il s’agit, soutient le locataire d’Iavoloha, d’arriver à l’autosuffisance alimentaire de Madagascar. « Nous ne vendons pas nos terres. Il est clair que les terrains appartiennent а l’Etat Malagasy. Le partenariat envisagй dure 30 ans, et non 90 ans », précise-t-il encore, rajoutant par ailleurs avoir « personnellement » exigé que les produits obtenus ne soient pas exportés mais revendus à prix abordables sur le marché local aux Malagasy. Le but de la démarche est de parvenir à diminuer le prix des produits sur le marché local, car il n’y aura plus de coût de transport, plus de taxe sur la valeur ajoutée car les fruits du projet seront produits localement.
La Rédaction