Madagascar se classe 183e sur 193 dans l’indice mondial de développement humain. Cela montre une pauvreté persistante. L’accès aux services de base reste limité. Les opportunités économiques sont insuffisantes. Face à cette situation, le pays mise sur l’économie des mers. Ce secteur est une priorité stratégique. Lors de l’ouverture du forum sur le financement durable de la pêche et de l’aquaculture, tenu hier à Anosy, l’ambassadeur de l’Union européenne, Roland Kobia, a rappelé cet engagement stratégique : « Madagascar a fait le choix stratégique de placer l’économie bleue parmi les secteurs au cœur de son développement national ». Ce domaine englobe la pêche, l’aquaculture et la gestion durable des ressources marines.
Le « Metropolitan Museum of Art », un musée situé à New York (Etats-Unis), prestigieux sanctuaire de l'art et de la culture à l'échelle mondiale, vient d'intégrer dans ses collections permanentes une œuvre d'une singularité marquante, mettant en lumière la richesse et la vivacité de la création malagasy. Il s'agit de l'œuvre monumentale intitulée « Les Herbes Folles du Vieux Logis », signée par Joël Andrianomearisoa, dont le talent et l'engagement transcendent largement les frontières de Madagascar. Présentée à partir du 31 mai dans l'aile Michael C. Rockefeller, fraîchement rénovée et dédiée aux arts africains, cette œuvre impose déjà sa présence dans ce cadre emblématique. Mesurant 2,6 mètres de hauteur sur 1,8 mètre de largeur, elle marie coton, fibres naturelles et synthétiques pour tisser une fresque vibrante et poétique, à la fois délicate et puissante.
Dr Souleman Ibrahim Andriamandimby est enseignant-chercheur à la mention Géologie appliquée au développement et à l’environnement (GEODE) à l’université d’Antananarivo. Il est parmi les intellectuels appelés à participer au Programme Deep en partenariat avec l’ONG Arake, qui offre des appuis financiers conséquents aux chercheurs et acteurs du développement locaux en vue de l’éradication de la pauvreté extrême à Madagascar.
Lors du lancement du programme le 28 avril (cf. La Vérité du 2 mai, p. 3), le scientifique, qui a alors donné une conférence sur le secteur minier, s’est appesanti sur la nécessité impérieuse de faire introduire les petits exploitants dans le circuit formel. Ce, parce que la gouvernance minière est un paramètre important pour la réduction de la pauvreté extrême au pays.
« Madagascar est prêt » ! Cette phrase, répétée à plusieurs reprises par le Président Andry Rajoelina, a résonné à la fois comme une invitation et une assurance à l’endroit des investisseurs émiratis. Ce fut devant une assemblée composée de chefs d’entreprise malagasy et émiratis lors du « Dubaï – Madagascar Business forum » qui s’est tenu hier à la grande salle du Dubaï Chambers, dans la capitale économique des Emirats Arabes Unis. Cet évènement économique a connu un franc – succès en ayant vu la présence massive des participants venus des deux pays. Comme annoncé, pas moins d’une soixantaine de sociétés malgaches ont répondu présent tandis que le secteur privé à Dubaï a été représenté par une forte délégation composée de près d’une centaine d’opérateurs œuvrant dans différents secteurs.
La nouvelle est désormais officielle. Le ministère des Affaires étrangères a confirmé hier, via sa page Facebook, la date du 45e sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Rendez-vous est pris pour le 17 août 2025 à Madagascar.
Ce grand raout régional réunira les dirigeants des 16 pays membres de la SADC – de l’Angola à la Zambie, en passant par Maurice, la RDC ou encore les Seychelles – pour des discussions d’importance majeure. A l’agenda figurent l’intégration économique, la stabilité régionale, la coopération climatique, le développement durable et l’attractivité des investissements. Cinq piliers qui tracent l’ambition de ce sommet.
Fin d’une épidémie, mais pas de la vigilance. Malgré l'annonce officielle de l'éradication de la poliomyélite sur le territoire malagasy, les autorités sanitaires ne baissent pas la garde. Une vaste campagne vaccinale se poursuit afin d'empêcher toute résurgence du virus, encore détecté dans certains réseaux d’assainissement. La bataille contre la poliomyélite n’est pas encore totalement gagnée. Bien que cette maladie ne soit plus endémique à Madagascar, des traces du poliovirus sauvage continuent d’être retrouvées dans les eaux usées de plusieurs localités. Parallèlement aux campagnes de vaccination, un renforcement du contrôle sanitaire aux frontières est également envisagé, à en croire le ministre de la Santé publique, Pr Zely Arivelo Andriamanantany. Les autorités prévoient d’exiger un carnet de vaccination à l’entrée sur le territoire afin de limiter les risques d’importation du virus.
Après la pandémie de Covid-19, le taux de vaccination a chuté de manière alarmante, tombant à 35 %. Plus d’un million d’enfants « zéro dose » n’ayant jamais reçu aucune dose de vaccin ont été recensés après la crise sanitaire. Cependant, les efforts menés durant les deux dernières années ont permis de rattraper entre 150.000 et 450.000 enfants non vaccinés. L’objectif est de dépasser un taux de couverture vaccinale de 95 %. Selon les données du ministère de la Santé publique, les deux dernières campagnes de vaccination ont permis d’atteindre près de 19 millions d’enfants. L’Etat malagasy a mobilisé pas moins de 140 milliards d’ariary au cours des deux dernières années pour éliminer la poliomyélite. Ce succès est le fruit d’une collaboration étroite avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations unes pour l’enfance (UNICEF) et les partenaires de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite.
Le Gouvernement rappelle également l’importance des mesures d’hygiène de base, comme le lavage des mains et l’utilisation correcte des latrines, des gestes simples mais essentiels dans la prévention de la transmission du poliovirus. « Il ne faut pas relâcher nos efforts. La baisse du taux de vaccination pourrait entraîner une résurgence de la maladie », a mis en garde le ministre de tutelle. « C’est pourquoi nous continuons d’encourager toutes les mères à faire vacciner leurs enfants. La solidarité et la vigilance de tous sont indispensables », a-t-il ajouté.
Le ministre de la Santé publique a également précisé que l’annonce officielle de la fin de l’épidémie a été faite après une période d’observation rigoureuse de 12 mois, soit 20 mois depuis le dernier cas confirmé. Aucun nouveau cas de poliovirus n’a été recensé depuis. Une réussite attribuée à la volonté politique affirmée du Président de la République, qui a fait de la santé publique une priorité nationale, ainsi qu’à l’implication personnelle de la Première dame, Mialy Rajoelina dans les campagnes de sensibilisation, de mobilisation communautaire et de renforcement de la confiance des familles envers la vaccination.
Les personnes vulnérables souffrent durant la saison hivernale, notamment celles qui vivent avec des problèmes respiratoires. En cette période où l'hiver s’installe, des maladies saisonnières comme la grippe, la gastro-entérite et la bronchiolite se propagent. Selon le docteur Marie-Claire, médecin traitant dans un dispensaire privé de la capitale, ces maladies saisonnières sont les principales infections dues à des virus hivernaux. La grippe est souvent considérée comme une maladie peu dangereuse. Ce qui est le plus souvent le cas lorsqu’elle touche des patients jeunes, en parfaite santé.
Certains estiment que la grippe est une maladie qui pourrait être prise à la légère. Mais en réalité, elle peut être grave, voire mortelle, en particulier chez les personnes fragiles, comme les personnes âgées ou atteintes de certaines maladies chroniques, les femmes enceintes, les personnes souffrant d’obésité ou encore les nourrissons.
La pollution de l'atmosphère ainsi que le froid aggravent la maladie. « Le froid et la pollution de l’air sont inséparables. Pourtant, ces phénomènes sont les ennemis des personnes ayant des malaises respiratoires. En cette période, elles devraient prendre soin de leur santé et consulter régulièrement le médecin », poursuit le docteur Marie-Claire.
En ce qui concerne la bronchiolite, elle est due à un virus qui touche les poumons et provoque un gonflement des bronchioles chez les enfants de moins de 2 ans. Ce virus est très fréquent et très contagieux. La maladie débute généralement par un rhume et une toux qui peuvent s’accompagner de sifflements au niveau des poumons. La gastro-entérite, quant à elle, est une inflammation du tube digestif. Elle peut entraîner des nausées, une perte d’appétit, des vomissements, des crampes abdominales, des diarrhées importantes, de la déshydratation, de la fièvre, une grande fatigue et des maux de tête.
Les précautions les plus importantes à prendre en cette saison hivernale consistent à adopter des habitudes saines. « Il s’agit de gestes simples qui nous aident à minimiser le risque d’attraper un rhume et la grippe saisonnière. D'ailleurs, la grippe pourrait devenir un problème de santé plus grave si les symptômes ne sont pas gérés efficacement », dixit le docteur. Pendant la période de froid, il est important de maintenir l’apport quotidien en eau, au minimum 1,5 litre. Elle permet au sang d’éliminer les toxines et de transporter l’oxygène et les nutriments essentiels dans le corps humain.
Anatra R.
Pour la nième fois, nous réitérons haut et fort cette expression populaire « Trop, c’est trop ! » pour décrire certaines réalités crues et donner l’alerte générale.
Trop d’accidents de route ! Le quotidien entre vos mains, La Vérité, sentit formellement le besoin de lancer un appel vibrant le jeudi 10 avril 2025, en page 4, sur la « nécessité de mesures radicales » sur la recrudescence des accidents de route. Récemment, les accidents mortels de route successifs sur les nouvelles infrastructures routières sur les périphéries de la Capitale telles les Rocades-Est, de Tsaramasay, de Tsarasaotra, d’Ambohitrimanjaka de même sur les routes - digues de Ampitatafika – Fenoarivo mais également sur les routes nationales, etc, défraient les chroniques. Tous les véhicules notamment les bolides et tous les moyens de transport, tout-terrain, deux-roues, les charrettes à bœufs, à mains, y passent. Trop de pertes en vies humaines, trop de dégâts matériels, des voitures réduites en état de ferrailles ! Trop de veuves, trop d’orphelins souvent en bas âges ! Trop de jeunes happés dans la force de l’âge !
Il importe de déterminer les causes majeures de ces accidents de trop pour en définir les mesures formelles sinon radicales à considérer. Faudrait-on organiser une table ronde autour de la laquelle des responsables publics, de hauts représentants des Commandements Forces de l’ordre, des éléments de la société civile, des représentants des coopératives de transports, de simples citoyens aux fins de débattre publiquement les causes de ce « fléau » et ensuite rétablir les responsabilités dans les cadre des mesures à prendre. La visite de Jean Todt, l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies, sur le sol malagasy, du 9 au 13 avril dernier, relative à cette question préoccupante illustre l’urgence absolue de tirer au clair le phénomène inquiétant.
Durant ce séjour, le point focal de la démarche consiste à sensibiliser le public et les décideurs sur le caractère crucial et primordial de parvenir à maitriser la tendance inquiétante de la montée du nombre des accidents mortels de route. A la suite de la quatrième Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière qui s’est tenue au Maroc en 2025 et des conclusions du Rapport mondial sur la sécurité routière en 2023, la mission de Jean Todt se voulait être un point de départ pour l’instauration des politiques plus efficaces et responsables. La visite diligentée par le SG de l’ONU au pays reflète l’importance majeure de remédier de manière efficiente le problème.
L’imprudence des conducteurs, la consommation d’alcool parfois jusqu’à l’état d’ébriété, excès de vitesse, la somnolence et l’inattention sont les principales causes d’accidents graves jusqu’à coûter la vie humaine. Selon les données fournies par la Direction générale de la sécurité routière (DGSR) en 2024 qui révèlent une réalité alarmante, 89 % des accidents de route à Madagasikara sont causés par l’imprudence des conducteurs. Evidemment, les autres causes susmentionnées ont chacune leur part de responsabilité. Selon certaine source, les accidents mortels de route figurent parmi les premières causes de mortalité à Madagasikara.
Trop, c’est trop ! Il faudra stopper l’ … hécatombe. Une politique nette et réalisable s’impose. Des mesures courageuses que tout le monde, tous les chauffeurs, sans exception se doivent de respecter y compris les agents de sécurité routière chargés de contrôle.