La partie opérationnelle privilégiée. Lors d’une rencontre avec la presse, hier, le directeur général de la CNaPS (Caisse nationale de la Prévoyance Sociale) mais aussi Président du Conseil d’administration d’Air Madagascar, Mamy Rakotondraibe a enfin dévoilé une avant-goût des composantes du business plan ou du plan de redressement de la compagnie aérienne malagasy. Rappelons que ce plan d'affaires a été déjà attendu depuis la fin du mois de septembre dernier. La première partie se concentrera sur l’excellence opérationnelle de la compagnie. « Au cours des dernières années, Air Madagascar a toujours rencontré les mêmes problèmes mais n’utilise pas les solutions adéquates. Par exemple, l’avion prend du retard pour cause de panne technique. Si le retard est trop important, la compagnie serait obligé de payer de nombreuses pénalités. Or, paiement de pénalités rime avec une baisse des recettes de la compagnie. Et qui dit baisse de recettes, dit incapacité à faire des investissements. De plus, avec ces pannes répétées, même des pièces non concernées pourraient finir par être endommagées, et causer ensuite d’autres pannes. Air Madagascar est alors coincé dans un cercle vicieux. Pour y remédier, il faut donc s’attaquer à la source du problème, notamment les avions d’Air Madagascar, d’où les questions opérationnelles du business plan », explique le PCA d’Air Madagascar.
La manière dont Air Madagascar gère ses appareils sera donc complètement modifiée pour éviter que les problèmes liés au retard des vols et aux pannes techniques ne se répètent. Ainsi, cette question d’excellence opérationnelle nécessitera des investissements conséquents. L’équipe en charge de la conception du plan en prend particulièrement compte. Cette dernière se compose notamment de collaborateurs d’Air Madagascar ainsi que de trois anciens directeurs généraux de compagnie aérienne, issus d’un cabinet international expert dans la relance des compagnies.
A cette question opérationnelle s’ajoute la modernisation des services et de l’organisation de la compagnie en général. « En termes de digitalisation, nous sommes très en retard. En se référant aux normes internationales, nous n’avons qu’un score de 47 % alors que celui-ci devrait atteindre au moins les 80 %. Dans le business plan, nous visons alors les 87 % », détaille Mamy Rakotondraibe. En tout cas, le plan d'affaires prévoit également une extension des fréquences de vol vers de nouvelles destinations ainsi que toutes les éventualités possibles tout au long du redressement de la compagnie afin d'éviter de répéter les erreurs commises d’avant. Ce plan se projettera notamment sur cinq ans. Dans le nouveau calendrier, il sera donc finalisé à la fin du mois, et au plus tard au début du mois de décembre.
Toutefois, le ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, Joël Randriamandranto, a laissé entendre qu’  «un premier jet a déjà vu le jour sauf qu'il n’a pas satisfait les attentes de l’Etat ainsi que du Conseil d’administration. Donc, on a dû retravailler la-dessus». Les deux responsables insistent sur le fait que l’élaboration du plan ne doit pas être fait à la va-vite, d’où l’explication de ce retard considérable.    
Rova Randria

Publié dans Economie


Incompréhensible. Les bacs à ordures de la Capitale sont fréquemment pleins à ras bord ces derniers temps. La collecte des déchets au niveau de ces bacs se fait de plus en plus rare voire inexistant. Comment expliquer cette situation? A la mi-décembre de l’année dernière, le Service autonome de manutention de la Ville d’Antananarivo ou SAMVA s’est vu, entre autres, doté d’une vingtaine de camions et une centaine de bacs à ordures de la part du Président de la République, pour assurer au mieux sa mission. Où sont donc passés ces camions ? Telle est la question que se poserait tout observateur doué de raison face à la situation actuelle. Un peu plus de la moitié seulement des camions à disposition de cette entité en charge de la collecte des ordures de la Capitale seraient en état de marche, avance-t-on du côté du SAMVA. Les ennuis mécaniques, l’insuffisance d’approvisionnement en carburant, le manque de pneumatiques sont des raisons évoquées pour expliquer que la totalité des camions ne soient pas opérationnels.
Le SAMVA se plaint de ne pas avoir les ressources suffisantes pour résoudre ces problèmes. En tout cas, ses explications alambiquées posent plus de questions qu’elles n’en répondent. Faut-il, en effet, rappeler que le SAMVA dispose pour fonctionner d’une subvention interministérielle, de redevances pour les ordures ménagères prélevées sur l’impôt sur les propriétés bâties et d’autres sources de financement. De l’œil du simple habitant de la Capitale, ces fonds sont censés lui permettre de fonctionner normalement. Les observateurs avertis de la vie sociale s’interrogent donc où peut bien se situer le problème. Du coup, l’on est en droit de se demander s’il y a des responsables au sein de cette société. La gestion et la compétence des dirigeants au sein de cet organe posent en effet question. Les causes évoquées pour expliquer que les véhicules de cette entité ne sont pas opérationnels relèvent effectivement de question de gestion du parc automobile, selon l’avis de nombre d’observateurs. En tout cas, pour le simple citoyen, le SAMVA donne l’impression de dormir sur ses lauriers. Avec la saison des pluies qui pointe son bout du nez, la situation mérite  en tout cas d’être prise à bras-le-corps. Ces amoncellements d’ordures ont des impacts non négligeables du point de vue sanitaire et économique.
La Rédaction

Publié dans Politique


La saison 2020-2021 des litchis commencera offciellement à partir de demain. Les opérateurs sont déjà prêts à assurer la vente tant sur le marché local que celle destinée à l’exportation. Dans les Régions productrices d’Analanjirofo et Atsinanana, les exportateurs ont déjà reçu des commandes. S’il était estimé à 20 000 tonnes lors de la campagne précédente, le volume de ces commandes serait actuellement de l’ordre de 16 000 tonnes, soit une baisse de 20 % par rapport au précédent.

Malgré cette légère diminution, les membres du Groupement des exportateurs de licthis (GEL), composés d’une trentaine d’individus, se réjouissent de pouvoir vendre leurs produits dans le contexte du coronavirus. « Après quelques mois de doute, nous sommes soulagés que cette campagne ait finalement eu lieu. Nous avons dû faire des concessions notamment en termes de volume, auprès des importateurs. Il est vrai que nous avons exporté 20 000 tonnes lors de la précédente campagne. Mais c’est toujours avantageux de pouvoir expédier les produits dans le contexte de crise santaire actuelle. 15 000 tonnes parmi ces commandes sont destinées à l’Europe. Les deux bateaux conventionnels sont actuellement en chargement. On attend seulement la date d’ouverture officielle de la campagne et les litchis de Madagascar voyageront vers Marseille et la Belgique », avance Yves Razakandisa, administrateur auprès du GEL.

Malgré la fermeture des frontières aériennes, le fret aérien et maritime a connu une augmentation. « Cette hausse est observée sur le marché mondial mais il y aura quand même des cargos aériennes malgré tout. Au moins, 86 tonnes de litchis vont partir en avion dans la première expédition jusqu’à ce que les bateaux arrivent en Europe dans dix jours », poursuit-il.

Selon toujours cet administrateur auprès du GEL, les litchis de Madagscar ont atteint le niveau de maturité requis cette année, ce qui signifie que la qualité s’est nettement améliorée. « Grâce à des conditions climatiques avantageuses, nous constatons une production plus précoce et plus importante par rapport à l’année dernière. Les fruits seront en principe de bonne qualité en termes de calibre, aspect et goût », poursuit-il.

Il faut noter que la quantité de la récolte de litchis à Madagascar s’élève à 100 000 tonnes. Les opérateurs ont fixé un prix plancher de 1 000 ariary le kilo. « Nous espérons que malgré le confinement qui reprend dans les pays qui vont distribuer les litchis malagasy, la consommation sera au rendez-vous. La filière, allant du producteur jusqu’à l’exportateur, va se donner la main pour offrir les meilleurs fruits possibles aux consommateurs à partir du mois de décembre », conclut-il.

Solange Heriniaina


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mercredi, 11 novembre 2020

Ligne rouge franchie

De la barbarie manifeste ! Les violences basées sur le genre atteignent les dimensions impensables. Les délits de viol, notamment sur mineur, explosent. Pire, les parents proches (des cousins, des oncles, des beaux-pères, à même du père ou grand-père biologique ou d’un frère direct) sont pour la plupart les auteurs de viols qui, souvent, se terminent par le décès des victimes.  Le cas de Tiffania, une fillette de 7 ans, même pas une adolescente, violée à mort par son proche parent, nous interpelle tous. D’après les informations émanant de la famille, la petite faisait déjà l’objet de viol à répétition depuis l’âge de cinq ans. C’est inouï et inadmissible. Des actes immoraux et barbares dépassent de loin les limites de la dimension humaine que même les bêtes sauvages de la jungle hésitent à commettre.
Il fallait attendre le cas de Tiffania pour que tout le monde se ressaisisse et se mobilise. Suscitant une levée de boucliers des responsables étatiques, société civile, simples citoyens. Certes, mieux vaut tard que jamais ! La Première Dame Mialy Rajoelina tirait la sonnette d’alarme concernant les Violences basées sur le genre (VBG) depuis des lustres. Elle condamne avec la plus grande sévérité le crime et promet de militer en profondeur pour tout stopper. Raison pour laquelle le Fonds des Nations unies pour l’enfance, l’UNICEF, l’a priée de bien vouloir enfiler le costume d’ambassadrice dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Une mission que Mialy Rajoelina a acceptée volontiers et en toute humilité étant entendu  qu’elle entre directement dans la ligne droite de son « combat ».
Les violences basées sur le genre ne datent pas d’hier ni d’avant-hier. Elles font partie du groupe de crimes ignorés. En milieu rural aussi bien urbain, le phénomène se produit sans qu’on daigne faire bouger le petit doigt.  Croire que les VBG, en particulier les cas de viols sur mineur ou autres, n’existent pas ou bien n’ont jamais atteint le niveau troublant actuel, c’est faire preuve de naïveté. C’est grâce au progrès technique de la communication que nous avons pu faire connaissance, au jour le jour, des faits inhumains.
Certains analystes tentent de faire la lumière sur la recrudescence de ces violences absurdes. Il se trouve que la peur de dénoncer le crime figure parmi les raisons majeures. Soit par souci d’éviter les représailles ou pour sauvegarder l’honneur de la famille. Il y a aussi le confinement prolongé de quelques mois. Le fait de rester confiné à la maison donne lieu à des tentations sordides. Mais selon des observateurs plus avisés, l’échec à grande échelle de l’éducation débouche à une situation favorable au mauvais comportement social de certains individus. De ce fait, le manque flagrant d’éducation civique porte atteinte à la dignité des êtres humains. En ces temps-ci, on ne se respecte plus ! Il ne faut pas omettre de signaler également le manquement des responsables chargés de l’éducation morale et spirituelle. L’église échoue totalement dans la mission qu’elle s‘est vouée d’assumer. Enfin, l’absence d’une législation sévère capable de dissuader les fauteurs de délits de type VGB profite à la recrudescence du mal.
La ligne rouge franchie, tout le monde se donne la main pour circonscrire, enfin, le crime.
 


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Bonne nouvelle. Le ministère de la Communication et de la Culture (MCC) rassure les fans des Barea concernant la retransmission en direct sur la Télévision malagasy (TVM) des rencontres dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2022. C’est désormais officiel, tous les matchs, à domicile qu’à l’extérieur, de l’équipe nationale malagasy seront retransmis en temps réel sur les chaînes publiques de Madagascar. Il s’agit de la rencontre retour contre l’Ethiopie à Addis- Abeba et du Niger (à domicile) ainsi que la double confrontation avec la Côte d’Ivoire, ce jour et mardi prochain.
« Le MCC vient de s’acquitter auprès de la Confédération africaine de football (CAF) le droit de retransmission de ces matchs. Il n’y a plus rien à craindre, les téléspectateurs de Madagascar pourront les suivre sur la TVM et comme d’habitude sur la RNM », avance une source autorisée au sein du MCC. Celle-ci confie que le montant du droit qui s’élève à 150.000 euros (Ar 660 millions) est payé en totalité par le budget du ministère. C’est le prix à payer pour donner satisfaction aux férus, ou non, du ballon rond malagasy qui feront corps et âme avec leur sélection nationale durant la compétition dont l’objectif commun est la qualification pour la seconde fois à la phase finale de la CAN abritée par le Cameroun l’année prochaine.
Afin que le public puisse communier avec ses Barea lors de leurs prochaines sorties, d’autant plus que les rencontres se déroulent à huis clos, la Présidence de la République malagasy a créé des « fans zone » dans les 22 Régions de Madagascar. Un écran géant sera disponible dans chaque zone pour permettre au public de vivre l’ambiance de ces confrontations et de soutenir à distance les protégés de Nicolas Dupuis.
Ces derniers qui affrontent ce jour à Abidjan un gros morceau du groupe dont le classement actuel paraît indigne de son statut. Second  du groupe derrière Madagascar, la Côte d’Ivoire ambitionne de refaire son retard et a fait tout atteindre cette ambition. Le sélectionneur ivoirien a ainsi rameuté ses stars qui évoluent en première division des grands championnats européens. Les Barea se sont préparés pour affronter des « éléphants blessés » et ont promis de vendre chèrement leur peau afin d’avoir un bon résultat avant de les recevoir, mardi prochain, au stade de Barikadimy de Toamasina. Alefa Barea !
Rata

Publié dans Sport


3 années scolaires à gérer en même temps. L’université d’Antananarivo ne pourra accueillir que 6 000 étudiants. Cependant, ces derniers sont au nombre de 26 000 actuellement, avec un surplus de 11 % pour cette année, et cela à cause des impacts de la crise sanitaire liée à la Covid-19. D’après le président du Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs- enseignants (SECES), Sammy Grégoire Ravelonirina, la Présidence de l’université d’Antananarivo est contrainte de gérer comme il se doit les salles d’études. Ainsi, lui d’avancer que cette capacité d’accueil date de la première République. En effet, ce chiffre ne représente que le nombre d’étudiants inscrits en première année au niveau de la Faculté des lettres, qui varie annuellement entre 6 000 et 7 000. Cette année, un sureffectif sera attendu à Ankatso. Une situation qui impactera les heures de cours pour les étudiants, puisque celles-ci diminueront malgré les cours de rattrapages. Le budget de fonctionnement ou encore les bourses et équipements pour les étudiants seront aussi diminués.
Afin de remédier à ces problèmes et d’éviter qu’une situation similaire se présente de nouveau dans le pays, les enseignants membres du SECES ont présenté quelques solutions. Il s’agit de construire des nouvelles infrastructures et d’expulser les occupants illicites des propriétés de l’université pour que les locaux concernés soient réaménagés en salles de classe. En parallèle, les enseignants réclament également un budget spécial afin que les universités puissent effectuer un recrutement massif. Effectivement, l’enseignement supérieur nécessite un recrutement de 500 enseignants par an. Ainsi, dans 4 ans, les heures supplémentaires pourront diminuer jusqu’à 50 %.
Parallèlement à la surpopulation universitaire, le manque d’effectif des enseignants est de plus en plus préoccupant dans toutes les universités de Madagascar. Durant la dernière année académique, 112 parmi eux sont partis en retraite et 11 autres sont décédés.
Anatra R.


Publié dans Société


De 2019 à 2020, Jean Borda Ravelomanato, un jeune homme de 18 ans originaire de Vangaindrano, a décroché deux diplômes du baccalauréat en série A2 et C avec mention « Très bien ». Ce jeune et brillant étudiant ambitionne de devenir un scientifique. Il veut être parmi ces jeunes intellectuels marquant l’histoire des sciences et des innovations technologiques. « Toute ma vie, je me suis préparé à devenir un scientifique, plus précisément un expert dans le domaine des innovations technologiques afin de contribuer au développement de Madagascar », a-t-il révélé. Et d’ajouter qu’il souhaite continuer ses études dans un établissement supérieur aux Etats-Unis, en Suisse ou encore en France et pourquoi pas en Angleterre. « A Madagascar, les filières proposées par l’Ecole supérieure polytechnique d’Antananarivo (ESPA), localisée à Vontovorona, me paraît également très intéressantes », a-t-il souligné. Mais hélas, malheureusement, l’avenir de notre « Albert Einstein » malagasy demeure actuellement incertain. « Au moment où nous discutons, j’ignore encore quelle université j’intégrerai. Mes parents ne disposent pas de moyens pour financer mes études supérieures. Je suis toujours dans l’attente de décrocher une bourse d’études extérieures. Je saisirai la première occasion qui se présente », se désole-t-il.

Un élève studieux !
L’intelligence incarnée. Depuis la proclamation des résultats de l’examen du baccalauréat dans l’ex-Province de Fianarantsoa, l’exploit de Jean Borda Ravelomanato, ayant obtenu ces deux diplômes universitaires du baccalauréat avec mention « Très bien », a fait le tour du réseau social Facebook. Malheureusement, la vie ne lui a pas fait de cadeaux. Cet étudiant studieux est issu d’une famille modeste, d’un père et d’une mère - tous deux enseignants auprès d’une Ecole publique privée sise dans un quartier qui se situe à 30 kilomètres de la Commune urbaine de Vangaindrano. En 2009, tout juste en classe de 10ème, il a dû déménager à Vangaindrano pour poursuivre ses études. Après avoir décroché son tout premier diplôme de  CEPE - 6ème (Certificat d’études primaires élémentaires), il y a fréquenté le Collège d’enseignement général (CEG) où il a obtenu le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) en gagnant le troisième rang au niveau du Chef-lieu du District de Vangaindrano. « J’ai été toujours le premier de la classe depuis le collège jusqu’à mon admission à l’examen du baccalauréat », a-t-il affirmé.
Dossier réalisé par K.R.

Publié dans Dossier

Le Président Andry Rajoelina a reçu en audience, hier, l’ambassadeur de Maurice et l’ambassadeur de Chine. Ces deux femmes ambassadeurs ont tour à tour présenté leurs lettres de créance. L’ambassadeur de Maurice, Marie Noëlle Françoise Labelle a été la première à être reçue par le Président de la République. Cette dernière a exprimé sa volonté d’œuvrer pour le développement des relations bilatérales entre nos deux pays, notamment sur le plan économique et culturel. La diplomate mauricienne a ainsi fait part des projets en cours dont l’implantation d’une zone textile à Moramanga. Grâce à sa richesse historique et culturelle, Madagascar est également invité à participer à la mise en place du Musée Intercontinental de l’esclavage. Une initiative mauricienne qui vise à la réhabilitation de l’histoire.
Ce fut par la suite au tour de l’ambassadeur de Chine, Guo Xiaomei ; de remettre ses lettres de créance au numéro un de l’Exécutif. Elle n’a pas manqué de réitérer la volonté du gouvernement chinois de coopérer avec la partie  malagasy dans plusieurs domaines y compris dans la lutte contre la Covid-19.
La Rédaction



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Les affaires concernant la vague d’enlèvements d’Indopakistanais et de blanchiment d’argent, ayant défrayé la chronique, et qui se déroulaient entre 2014 et 2018 dans la Capitale, ont été jugées à la Cour criminelle du pôle anti-corruption ou PAC aux 67 Ha, hier. Huit accusés, qui font partie de la famille ou de l’entourage de feu Samuel Rabearisoa alias Rasamy présumé commanditaire de tous ces enlèvements, ont comparu alors devant la barre. Quatre sont des femmes dont l’épouse même du défunt Rasamy. Le réseau a demandé de fortes rançons aux proches des victimes, dont une bonne partie de l’argent obtenu a fait l’objet de blanchiment. Il a servi à différentes acquisitions pour les membres du réseau : des voitures, des maisons, etc. La présidente de la Cour et les assesseurs ont délibéré l’affaire jusque très tard dans la soirée d’hier. Ces bandits sont incriminés des rapts d’Ianish Ismaël en mai 2014 à Ilafy, de Sabera Vasram en juillet 2018, de Chandarana à Ambohidratrimo, de Sabir Molou en octobre 2018, d’Andriantsitohaina, l’enfant du patron d’entreprises médiatiques locaux et non moins actuel maire d’Antananarivo, de Zivjee Nazir à Ambohibao mais aussi de Malik et de Sofiane à Soavina.
Durant les débats à l’audience d’hier, la majorité des incriminés ont nié les accusations de terrorisme et complicité, de recel de malfaiteurs, de fournisseurs d’armes, de port d’armes sans autorisation, d’association de malfaiteurs et de blanchiment de capitaux. De leur côté, les avocats de la partie civile ont représenté les plaignants ou les victimes dans l’affaire dont Ianish Ismaël, Sabera Vasram, Sabir Molou et Zivjee Nazir. Lors de la plaidoirie d’un avocat, il a particulièrement mis l’accent sur le préjudice moral de ces enlèvements sur les otages, encore traumatisés. “Jusqu’à présent, certains perdent encore subitement connaissance en voyant une moto passer à leur hauteur, croyant qu’il s’agit de ravisseurs”, déclare l’avocat à l’intention de la Justice. Les avocats de la partie civile ont demandé l’équivalent de la rançon empochée par le gang comme dommages et réparations.
Les aveux
Seuls deux accusés ont reconnu les faits, du moins leur pleine participation dans tous ces enlèvements d’Indopakistanais de la Capitale. Il s’agit de Christophe Ramasy, alias Tony. Actuellement, il est amputé d’une jambe, séquelle de tir lors de son arrestation par les gendarmes. L’accusé déclare avoir perçu 38 millions d’ariary comme salaire. Ce veuf, avec deux enfants à sa charge, jouait le rôle de chauffeur. Il a reconnu sa participation dans trois enlèvements dont celui de Sabera Vasram en octobre 2018 à Ivandry, de Malik et de Karmaly Sofiane à Soavina, mais surtout aussi d’Ianish Ismaël à Ilafy en 2014. “C’était moi qui conduisait la fourgonnette Renault Express ayant servi à barrer la voie à la voiture transportant la victime”, a-t-il déclaré à la présidente de la Cour. En revanche, il a rejeté l’accusation qui pèse sur lui à propos de l’enlèvement survenu à Ambohidratrimo, ni celui d’Andranobevava dont la victime était le rejeton de Naina Andriantsitohaina, encore moins de celui du fils du propriétaire de la société Eden, à Ambohibao. “J’ai fait la rencontre de Rasamy à Ambanja où il m’a proposé de conduire uniquement, mais aussi de récupérer la voiture devant transporter les otages depuis le Nord, pour finalement les ramener au même point, une fois la mission accomplie”, a-t-il ajouté.
Onjanirina Andriamampionona est le deuxième accusé ayant reconnu les torts. De toute façon, c’est un récidiviste qui a déjà purgé en octobre 2017 une peine pour une autre affaire de kidnapping à Antsirabe. Dans la bande, il fut la sentinelle. “Rasamy me conseillait de le signaler quand telle ou telle voiture passait à un endroit perçu”, confie-t-il au juge. Son salaire : 30 millions d’ariary. Mais il a accepté son implication dans les rapts survenus au Pullman (Vasram) à Ivandry, (Sabir Molou), et à Soavina (Sofiane).
Preuves formelles
Toujours est-il que les aveux de l’accusé ont permis de savoir que Sabera Vasram a été séquestrée à Ambodimita Andranomena, mais aussi de deux autres à Andoharanofotsy dont les otages sont cette fois des hommes. Onjanirina a ajouté qu’il a pu faire l’acquisition d’une Renault Clio au nom de son épouse, grâce à l’argent du kidnapping.  “Rasamy me payait dans la maison où on avait caché les otages”, continue-t-il.
Quant à l’épouse du défunt Rasamy, elle a rejeté toutes les accusations qui pèsent sur elle dont notamment le blanchiment d’argent. Elle a fait l’acquisition de maisons à Ankadiefajoro Morarano ou à Ambohijanahary. “Notre cliente fait de la fourniture dans le domaine de la confection. Elle a touché en moyenne 150 000 ariary par jour, un montant qui est à multiplier par 25. Ce qui fait qu’elle gagne plus d’un milliard l’année, lui permettant de construire ces maisons”, déclare son avocat.
Quant au reste du groupe, il est constitué du neveu de Rasamy, de sa sœur et le compagnon de celle-ci, un gendarme. Ils ont rejeté l’accusation en arguant avoir été entraînés, malgré eux, dans l’affaire à propos d’une histoire de puces compromettant de téléphone.
Franck Roland

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mercredi, 11 novembre 2020

La une du 12 novembre 2020

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Editorial

  • Flamme éternelle !
    « Feux de l’amour », une série américaine créée par les Bell (William Joseph et Lee Phillip) dont la première diffusion du premier épisode datait du 26 mars 1973, doit fêter avant-hier son cinquantième plus un anniversaire. Du 26 mars 1973 jusqu’à ce jour, les « Feux de l’amour » continue d’accrocher des milliers sinon des centaines de férus à travers le monde. « FA » avec ses 12 500 épisodes jouit d’un record de longévité que rares sont les feuilletons capables de le défier. « Dallas », un autre feuilleton américain le talonne de près. Créé par Larry Hagman et consorts, Dallas dont la diffusion du premier épisode datait de 2 avril 1978 pour se terminer le 3 mai 1991 continue aussi de fasciner jusqu’à aujourd’hui.

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