50,77 %. Tel a été le taux de réussite à l’examen d’obtention du premier diplôme universitaire, session 2020 pour Antananarivo. D’après les statistiques  publiées par le ministère de la Direction des Examens Nationaux (DEN) depuis sa page Facebook, la Capitale affiche un taux de réussite de 50,77 % toutes séries confondues, soit 35 809 nouveaux diplômés sur un total de 70 537 de candidats inscrits. Répartis respectivement par série, le taux de réussite est de 49,62 % pour le baccalauréat « enseignement général » et de 64,26 % pour la série technique et technologie. Rappelons que l’année dernière, 40,56 % des candidats ont pu franchir le cap lors de la session normale. Et lors de la session exceptionnelle, 18,5 % des inscrits ont réussi l’examen avec une moyenne générale de plus de 10 sur 20.
Par ailleurs, l’ex-Province de Diego-Suarez a également publié les résultats du baccalauréat, vendredi dernier. Elle enregistre 5 134 candidats admis sur les 12 653 inscrits dans les épreuves du baccalauréat « enseignement général ». Ce qui donne un taux de réussite de 40,58 %. Du côté de l’enseignement professionnel et technologique, le taux de réussite est de 69,90 %.
Une publication tardive…
Très tard dans la nuit du samedi dernier, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) a annoncé cette nouvelle. Aussitôt après, les candidats ainsi que leurs proches respectifs ont espéré connaître les résultats de leurs efforts sur l’heure, notamment en consultant le site Internet de l’université d’Antananarivo ou encore en envoyant un SMS - des dispositifs adoptés par les 5 autres établissements supérieurs publiques  cette année. Malheureusement, les concernés ont épuisé jusqu’à 5 000 ariary de crédit téléphonique, sans aucune information en retour. Pire encore, le site n’a jamais été accessible, ce qui a complètement enragé les candidats. Il a fallu attendre le lendemain pour pouvoir consulter auprès des centres d’examen la liste des candidats admis. Et ce, avec tant de bousculades causées par l’attroupement des gens, impatients de voir figurer leur nom dans cette fameuse liste. « Une organisation particulière s’impose dans de telle situation. L’annonce officielle des résultats  incombe au ministère de tutelle. Quelques heures après, ces résultats sont affichés dans les différents centres d’examen. Quant aux opérateurs téléphoniques, les résultats qu’ils publient ne seront disponibles que 12 heures après cette annonce officielle », explique Herisolo Andrianiaina Razafindraleva, directeur des Examens nationaux -Antananarivo. Et d’ajouter que la politique actuelle de l’université d’Ankatso est axée sur des opérations classiques, c’est-à-dire que le support de publication des résultats est caractérisé par l’affichage, l’envoi de messages et la publication dans un journal dont le prix est fixé voire défini par une convention établie avec un prestataire.
K.R.

Publié dans Société


Manque flagrant de ressources humaines. Le District de Betioky-Sud, dans la Région d’Atsimo-Andrefana, enregistre 32 Centres de santé de base (CSB), lesquels s’assurent de la prise en charge sanitaire de la population. Pourtant, seuls 8 médecins y travaillent, contrairement aux normes imposées par l’OMS. Celles-ci soulignent qu’un médecin, un infirmier, une sage-femme et un personnel d’appui devraient assurer du fonctionnement d’un CSB. « 23 % des CSB auprès de notre District sanitaire sont tenus par un seul agent de santé. Notre District s’étend toutefois sur une surface de 6 000 km2, avec 270 026 habitants enregistrés. Cette insuffisance d’effectif des agents de santé impacte sur la prise en charge des patients. Ces derniers sont, dans la plupart des cas, lésés puisque l’agent de santé s’occupe à la fois de l’administration, de la coordination des activités, de la rédaction du rapport mensuel, outre le volet médical à assurer tous les jours », témoigne Dr Hajasoa Razafy Andriamifehy, médecin inspecteur auprès dudit District sanitaire. L’état piteux des routes qui mènent dans cette localité, favorisant l’enclavement, s’ajoute aux lots.
L’ACF et l’ASOS à la rescousse
Pour le renforcement du système de santé (RSS) à Madagascar. L’ONG « Action contre la faim » ou ACF en fait une stratégie pour améliorer la prise en charge des enfants victimes de malnutrition qui sont soignés auprès des CSB. Raison pour laquelle cette ONG œuvre aux côtés de « Actions Socio-sanitaires et Organisation Secours » ou ASOS auprès des services de Districts de santé publique pour atteindre cet objectif. Betioky-Sud fait partie des 4 Districts sanitaires pilotes dans la mise en œuvre d’une méthodologie de RSS depuis 2015, outre Toliara I et II pour la Région d’Atsimo-Andrefana et Ambovombe pour celle d’Androy. « Nous avons entrepris une démarche méthodologique qui se base sur le manuel développé par l’ACF, intitulé « Renforcement du système de santé, du diagnostic à la planification, version V3 ». Tous les acteurs de santé et les communautés en sont impliqués, avec l’accompagnement de l’ACF et l’ASOS », informe Jeannine Rasoarinoro, responsable auprès de l’ACF.
Concrètement, la méthodologie propose un appui depuis la base et facilite l’identification des spécificités, des forces et des faiblesses d’un District sanitaire. « Le diagnostic nous a permis d’identifier les problèmes tandis que la planification nous a servi à élaborer des solutions. Face à l’insuffisance de ressources humaines par exemple, l’ACF et l’ASOS nous ont soutenus à travers le recrutement d’employés pour assurer certaines activités dans les Centres de récupération et d’éducation nutritionnelle ambulatoire pour la malnutrition aiguë sévère (CRENAS). Les agents de santé se chargent de la supervision », confirme le médecin inspecteur de Betioky-Sud.
L’atelier national d’échanges sur les expériences RSS d’ACF et d’ASOS dans la Région d’Atsimo-Andrefana s’est tenu vendredi dernier à Antanimena. Une occasion d’annoncer que le District sanitaire d’Antananarivo- ville sera touché par les activités y afférentes à partir de 2021.
Patricia Ramavonirina



Publié dans Société
dimanche, 15 novembre 2020

Biden, à la Maison Blanche !

L’Amérique (démocrate) aux anges ! L’Europe jubile ! Le monde qui se dit « démocrate » exulte !
Après des décomptes houleux et sans …fin, le démocrate Joe Biden, l’ancien vice-président, est déclaré vainqueur et ainsi élu Président des Etats-Unis et entre à la Maison Blanche. La vague Bleue noie le pays de l’Oncle Sam.
Face à cette effervescence, l’Afrique attend. Elle observe de quoi demain sera fait. Quel apport la nouvelle administration américaine offrira-t-elle aux Africains ? Jusqu’à nouvel ordre, les Etats-Unis ne manifestent pas autant d’intérêts à l’endroit de ce continent supposé être le « berceau de l’humanité ».
A en juger le comportement du Président sortant, Donald Trump, vis-à-vis des résultats du 3 novembre, il parait que le virus africain s’exporte au pays de l’Oncle Sam. Il n’y a pas que le virus de l’Ebola qui fait la triste renommée de l’Afrique. Une maladie qui, en dépit de considérables efforts nationaux et internationaux, résiste dans certains pays du continent. Il y a un autre « virus » qui colle à la peau du continent noir. Il s’agit du virus du « refus d’accepter le verdict des urnes ». Quatre sur cinq résultats d’élection en Afrique s’exposent au refus de la partie perdante. Il est d’une rareté exceptionnelle de voir des verdicts reconnus comme tels par toutes les parties en présence.
Dans une certaine mesure, les frondeurs n’ont pas tort.Leur démarche dénonce, en fait, la tendance des tenants du régime à confisquer le pouvoir. L’Afrique est réputée d’être le continent des Présidents éternels à leur fauteuil. « J’y suis et j’y reste ! » Tel est,semble-t-il,le mot d’ordre cher aux dirigeants en place. Que ce soit en Guinée (Conakry), que ce soit en Côte-d’Ivoire, l’opposition rejette carrément la réélection du Guinéen Alfa Condé, de l’Ivoirien Alassane Ouattara. Ils arrivent en fin de mandat (le deuxième) et qu’ils ne peuvent plus se représenter pour la troisième fois au risque de violer l’esprit et la lettre de la Constitution. Ainsi, l’opposition remet en cause non seulement le verdict de l’élection mais surtout la candidature elle-même de ces Présidents en fin de parcours.
Donald Trump et sa clique (les inconditionnels républicains) refusent à reconnaitre les résultats des votes qui adoubent le poulain des démocrates Joe Biden avec 306 grands électeurs contre 232 pour son adversaire Trump. D’après les chiffres, la victoire de Biden est sans appel ! Et la voie le menant à la Maison Blanche s’ouvre. Les observateurs supposent queTrump ne résistera pas si longtemps. Il doit se rendre à l’évidence et se plier devant le choix de la majorité. Démocratie oblige !
Maintenant, la question consiste à déterminer qu’est-ce que le changement du locataire de la Maison Blanche va-t-il apporter pour le monde ? Pour l’Afrique dont Madagasikara en particulier ? Le leadership mondial qui va changer de titulaire, en quoi cela contribuerait-il à l’amélioration du quotidien des Africains. Les pauvres continueraient-ils à s’enfoncer dans la misère ? Tandis que les pays richess’enrichiront-ils encore davantage dans une opulence arrogante et insolente ? Ou enfin, assisterions-nous à la naissance d’une solidarité fraternelle mondiale ?
Joe Biden à la Maison Blanche ! Pourrait-on espérer qu’un vent nouveau souffle ?Wait and see !
Ndrianaivo

Publié dans Editorial

La population dans le Sud de Madagascar est victime de la famine. La députée élue à Amboasary Atsimo, Angèle Solange, explique que la solution n’est autre que la tombée de la pluie. Elle espère également la construction d’infrastructures durables de la part de l’Exécutif.
Cela fait presque une année qu’aucune goutte de pluie n’est tombée dans le Sud de Madagascar, si l’on ne cite que les Districts d’Ambovombe et d’Amboasary Atsimo. Cette situation est à l’origine de la famine. La production agricole est suspendue. La famine frappe alors aux portes des habitants de cette partie.
La députée élue à Amboasary Atsimo Angèle Solange a expliqué que la solution n’est autre que la tombée des pluies. D’ailleurs, les premières gouttes sont déjà tombées il y a quelques jours. Ce qui a suscité un véritable engouement de la population qui a extériorisé son bonheur. Dès les premières gouttes de pluie, la population a sorti tous les récipients en sa possession pour stocker l’eau.
L’eau de pluie est la solution au Kere dans le Sud. L’eau de pluie récupérée permettra à la population d’avoir de l’eau pour la consommation et pour le ménage. Elle ne fera plus des kilomètres de marche pour aller chercher de l’eau ou acheter cette denrée devenue très rare au prix fort.
Mais le plus important est que l’eau de pluie en grande quantité permettra à la population de se concentrer sur la production agricole. La culture de riz, de sorgo, de manioc, de légumes ou de granulés est en effet possible dans le Sud. Grâce à la pluie donc, la population pourra avoir des récoltes abondantes l’année prochaine.
La députée Angèle Solange répond alors aux détracteurs du régime que le Kere dans le Sud n’est pas la faute des dirigeants. Il s’agit d’un phénomène naturel que les actuels dirigeants essaient de résoudre. Actuellement, l’Exécutif se trouve au chevet de la population, a-t-elle avancé. Elle a particulièrement cité le ministre de la Population et de l’Eau qui ne ménage pas les efforts pour aider la population.
Il est vrai que les ministères ont construit des infrastructures dans le Sud. Mais la députée a signalé que les routes en piteux état retardent les interventions, et par la même occasion le développement dans cette partie de l’île.

Publié dans Politique

Les habitants de la ville de Toamasina ont honoré l’arrivée de l’équipe nationale malagasy à Toamasina, ce samedi.  Une foule en liesse a envahi l’Avenue dès la matinée lors du carnaval « Tam Tam Barea », avant l’arrivée des Barea au pays malgré leur défaite à Abidjan ce jeudi 12 novembre. Les intempéries n’ont pas empêché la foule de Toamasina d’accueillir les vaillants Barea à l’aéroport d’Ambalamanasy. Dans la matinée de la journée d’hier, les joueurs ont passé leur test PCR.

Le colonel Raherinjanahary, coordonnateur général de projet auprès du MJS et représentant du ministre Tinoka Roberto ainsi que les hauts responsables du ministère de la Jeunesse et des Sports ont suivi de près le bien-être et la sécurité de la délégation.

Dupuis rassure
Concernant les intox sur les réseaux sociaux samedi soir, aucun membre de l’équipe nationale ainsi que du staff n’est testé positif après avoir passé le test PCR au CHU de Morafeno, Toamasina.  « Contrairement à ce que disent certaines personnes, Zotsara est testé négatif comme l'ensemble de la délégation d’ailleurs. Il participe normalement comme tout le monde à l’entraînement. Il s’agit de fausses informations afin d’essayer de déstabiliser le groupe », a expliqué Nicolas Dupuis. Et d’ajouter que « Tous les joueurs qui ont disputé le match aller sont présents à Toamasina excepté Lalaina Nomenjanahary. Il m’a fait connaitre ce qu’on craignait après avoir passé l’IRM. Le médecin lui a annoncé une distension d’un ligament interne du genou et il sera absent du terrain pendant au moins 2 mois». Quant aux Ivoiriens, quatre joueurs n’ont pas pu rallier Madagascar. Il s’agit de Gervihno, Maxwell Cornet, Bailly et Khodjia.
Elias Fanomezantsoa

Publié dans Sport


De retour de la Côte d’Ivoire samedi dernier, l’équipe nationale malagasy a rejoint directement Toamasina où elle fera de nouveau face aux Ivoiriens demain pour le compte du match retour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2022. Le match de demain au stade Barikadimy sera le sixième entre les deux sélections nationales avec un bilan plus que positif sur le plan comptable pour les Eléphants de la Côte d’Ivoire.  « Demain, nous allons jouer pour créer l’exploit. Certes, la Côte d’Ivoire est une belle équipe, une défaite face à ces stars semble logique mais on va aborder cette rencontre le mieux possible », rétorque le sélectionneur malagasy. La Côte d’Ivoire semble être en effet la bête noire des Malagasy comme l’attestent les 4 défaites et un nul en cinq confrontations.
Jeudi à la joute- aller à Abidjan, Madagascar aurait pu arracher le match nul mais « les dix minutes de déconcentration nous ont été fatales » selon Nicolas Dupuis. Lui qui se dit tout de même satisfait de ses protégés qui se sont battus avec leurs forces et qui ont affiché un état d’esprit irréprochable. Des observateurs ont émis des critiques ou remarques à l’issue de cette rencontre concernant notamment la non titularisation de Pascal dit Bapasy dans la charnière centrale ainsi que le remplacement de Voavy Paulin alors qu’il venait de marquer l’unique but des Barea. « Chaque observateur a évidemment le droit de donner son avis. Cela démontre l’engouement autour de l’équipe, et c’est une bonne chose. Pour le remplacement de Paulin, il avait déjà un carton jaune alors que le match était devenu très tendu. D’ailleurs, il m’a remercié de ce choix. D’autant plus que son successeur, Loïc, a fait une excellente rentrée », explique le technicien français des Barea.
Pour démentir les critiques des uns et des autres sur son comportement après son remplacement, Voavy Paulin, sur les réseaux sociaux, a tenu à expliquer qu’il s’est fâché non pas contre le coach mais son coéquipier qui, comme lui, a été remplacé et a affiché son mécontentement. « J’ai dit à ce zandrikely (petit frère) qu’il n’a pas le droit de se comporter ainsi mais de respecter le choix du coach », affirme Voavy Paulin qui, selon Nicolas Dupuis, a totalement compris le motif de son remplacement.
L’absence demain du 2e capitaine des Barea, Lalaina Nomenjanahary dit Bôlida, paraît un handicap pour la sélection nationale. « Oui, j’admets que c’est un handicap. Mais j’ai un groupe et une équipe », rassure le coach des Barea. D’après les dernières nouvelles, Bôlida ne pourra pas revenir sur terrain avant deux mois suite à une entorse du ligament interne du genou droit.
A part Bôlida, tous les joueurs appelés pour le match d’Abidjan sont tous présents à Madagascar et selon Nicolas Dupuis, « il n’y a rien à signaler sauf la fatigue ». Le sélectionneur regrette tout de même l’absence du public. « C’est dommage car on aurait voulu vivre un moment fort avec nos supporters. Mais il faut appliquer le règlement et les mesures sanitaires. La santé de chacun passe avant tout », relativise Nicolas Dupuis.
Rata

Publié dans Sport


Les organisations comme l’Alliance Voahary Gasy (AVG) militent sans relâche pour tenter d’asseoir sur son piédestal la justice environnementale à Madagascar. Mais leur entreprise se heurte parfois à une barrière dure à franchir. Le corporatisme au sein de l’appareil judiciaire en est un sinon le plus problématique de tous les obstacles. Quelques cas assez récents en fournissent des illustrations nécessaires.
Le substitut du procureur de la République auprès d’une juridiction située sur le littoral était accusé de trafic de bois précieux l’an dernier. Des rondins de bois de rose étaient surpris dans l’enceinte de sa résidence. Les dispositions de l’ordonnance 2011-001 du 8 août 2011 portant réglementation et répression des infractions relatives aux bois de rose et aux bois d’ébène s’appliquent effectivement au cas considéré.
Tortues endémiques
Pour se défendre, l’homme de loi imposait sa propre loi. Il déclarait que les produits forestiers prohibés appartenaient à un voisin. Vérification faite, ledit voisin n’est autre que son propre frère. Quand le moment de juger l’affaire était venu, le même substitut a siégé au sein du jury. Aucune personne n’a été inquiétée jusqu’ici. Les militants environnementaux déplorent en ce moment la dégradation incessante de la justice environnementale dans la région en question.
Le cas d’un greffier exerçant auprès d’une grande juridiction d’Antananarivo est également dénoncé. Il était pris en flagrant délit en vendant des spécimens de tortues endémiques via des supports médiatiques. L’infraction est réprimée par la loi 2015-005 du 26 février 2015 portant refonte du Code de gestion des aires protégées et le décret 2017-415 du 30 mai 2017 fixant les modalités et les conditions de son application. L’officier public n’est jamais allé en prison non plus jusqu’ici.
Menaces
Le cas de l’ancien député de Mahabo Adrien Ludovic Raveloson dit Leva est cité dans le lot. Plusieurs chefs d’inculpation ont été retenus contre le richissime ex- parlementaire, de nouveau emprisonné à Morondava pour crime environnemental au détriment de la forêt protégée d’Antimena Menabe. L’AVG est parmi les entités ayant osé porter plainte contre lui en l’occurrence. La mise en liberté provisoire de l’incriminé sur ordre d’un haut fonctionnaire de la juridiction de Toliara a fait couler beaucoup d’encre en son temps.
Le haut responsable a récolté une suspension de six mois en conséquence. La punition est jugée légère par rapport à la gravité du cas.  Dans le nord-ouest, un homme qui se croit être intouchable agit de la même manière que Leva contre le parc national d’Ankarafantsika.
Condamnation définitive
Il fait venir des gens du Sud pour sa chaine de production de charbon de bois. Il finance même des migrations organisées à cette fin. Ses centaines de travailleurs transportés par des cars arrivent à destination par vagues. « Si des individus osent commettre des crimes environnementaux, c’est qu’ils sont sûrs de leur forte protection auprès de la Justice », révèle un haut responsable auprès du ministère de l’Environnement et du développement durable (MEDD).
Mais il n’y a pas que les nationaux. Des étrangers impliqués dans l’injustice environnementale sont légion. C’est le cas des deux ressortissants français pris en flagrant délit, eux aussi. L’un d’eux est en détention préventive tandis que l’autre recherche tous les moyens d’échapper à la même mesure. Tous les deux remuent terre et ciel pour être à l’abri de la condamnation définitive. Ils recourent au trafic d’influence. Mais leur démarche ne marche pas. Apparemment.
Signal fort
Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres. La justice environnementale à Madagascar a encore devant elle un long chemin à parcourir. Elle doit nécessairement passer par l’efficience de la lutte contre la corruption. La création d’une unité anti-corruption au sein du MEDD est un signal fort dans ce sens. Pareillement, les organisations comme l’AVG se dotent d’équipe de juristes pour faire fonctionner des cliniques juridiques en leur sein.
La mise en place effective du Conseil économique, social, culturel et environnemental, à la place et au lieu du CESC prévu par l’article 105 de la Constitution de la République, est également une solution envisageable. Le CESC est la seule institution constitutionnelle qui n’est pas encore créée. Son homologue français intègre le volet environnemental dans ses attributions normales.
M.R.

Publié dans Politique



Exportation illicite, aucune retombée économique sur les conditions de vie de la population, manifestation populaire. Le secteur minier représente un potentiel qui ne profite pas autant pour l’Etat que pour la population malagasy. Actuellement, le Gouvernement souhaite, à travers le ministère des Mines et des Ressources stratégiques (MMRS), faire des industries extractives un moteur de croissance et de développement du pays. A cet effet, dans un contexte de relance économique et de réforme du Code minier, le Bureau de la Chambre des Mines de Madagascar (BCMM), un groupement sectoriel du secteur privé, préconise le dégel des permis et la mise en place de la bonne gouvernance dans ce secteur. C’est en ce sens que nous nous sommes approchés de monsieur Willy Ranjatoelina, secrétaire exécutif du BCMM pour apporter plus d’éclaircissement sur la situation du secteur extractif à Madagascar. Interview.


La Vérité (+) : Quelle est la réalité actuelle du secteur minier à Madagascar ?

Willy Ranjatoelina (-) : Depuis ces dernières décennies, tout le monde parle et spécule sur le secteur des mines à Madagascar, lequel regorge de richesses incommensurables. Cependant, ni l’Etat ni les citoyens malagasy n’en tirent profit.
A l’heure actuelle, les produits miniers ne représentent qu’un peu moins de 5 % du produit intérieur brut (PIB) national. En 2006, les recettes à l’exportation qu’ils ont générées se chiffraient à 40 millions de dollars, constitués essentiellement par la chromite, le graphite, le mica, ainsi que les pierres précieuses et semi-précieuses. Ce chiffre a connu une hausse exponentielle durant les années 2015 à 2018 grâce au nickel, au cobalt et à l’ilménite.
Par ailleurs, la valeur déclarée à l’exportation des substances minières est dérisoire et en tout cas très en deçà, ne serait-ce que concernant les prix réels de nos pierres commercialisées sur le marché mondial.
Madagascar s’est par exemple hissé au premier rang de producteur mondial de saphir et de rubis. On admet que les 30 à 40 % de ces pierres précieuses - dont la quantité se chiffre en tonnes et sont mises en vente dans le monde depuis ces dix dernières années - proviennent de notre pays. Elles sont notamment issues des gisements d’Andranodambo-Tranomaro et d’Ilakaka pour le saphir et ceux d’Andilamena et de Vatomandry pour le rubis. Quand on sait que sur le marché de Bangkok (premier marché mondial du rubis), le rubis d'Andilamena se vendait entre 300 et 400 dollars le carat (1 gr = 5 carats), on imagine facilement l'énorme manque à gagner pour notre pays.
Concernant les métaux précieux, actuellement le prix d’un gramme d’or est de $ 25 sur le marché mondial. Ce prix a récemment connu une hausse importante, car l’or est redevenu presque une valeur refuge à cause de l’incertitude du contexte économique mondial due à la pandémie de Covid-19. On admet que bon an mal an, notre pays produit réellement dans les 10 tonnes par an.


(+) : Au-delà de cette réalité, quels est le vrai fond du problème dans ce secteur ?

(-) : L’industrie minière fait face à un défi sans précédent depuis plusieurs années, caractérisé par une baisse de la demande et des prix. Le marché s’est davantage détérioré en 2015. Il est reconnu dans le secteur industriel qu’il s’agit d’une situation normale. Pour pouvoir survivre, les compagnies minières ont procédé à la réduction des coûts et à la rationalisation de l’organisation, car seules peuvent survivre celles les plus compétitives ayant les plus bas coûts de production. Les compagnies minières à Madagascar ont aussi procédé à l’amélioration de la productivité, de l’efficacité et de la compétitivité, accompagnées par l’alignement de la production à la demande.

Malgré ces efforts, un important problème de gouvernance affaiblit le secteur. Cela réduit la compétitivité des entreprises minières en opération et met en péril leur survie et celle des compagnies en exploration, représentant ainsi un grand danger pour l’économie de Madagascar.
En tout cas, le plus grand problème reste le gel des permis miniers survenu en 2010 et qui persiste jusqu’à ce jour. Cette décision a favorisé les exploitations illicites qui ont connu un essor fulgurant au détriment de l’environnement et des recettes fiscales.

(+) : Pourquoi ce gel des permis ?

(-) : Toute forme de transaction sur les permis miniers a été suspendue en vertu d’une note du Conseil du Gouvernement en date du 6 avril 2011, réaffirmée ensuite par une nouvelle note datée du 29 janvier 2014.
L’Administration s’était fondée sur l’argument selon lequel le secteur minier a besoin d’assainissement pour éliminer la spéculation. Malgré le retour à l’ordre constitutionnel résultant des élections présidentielles, aucune évolution tangible n’a été observée.

(+) : Quelles sont les conséquences de ce gel prolongé sur les activités minières ?

(-) : Le gel prolongé des permis miniers a, au cours des dernières années, impacté lourdement le développement du secteur minier malagasy.
D’abord, cette suspension a mis de nombreuses compagnies minières dans l’incapacité de jouir pleinement des droits miniers attachés à leurs titres, et ce, nonobstant le fait qu’elles aient régulièrement continué de s’acquitter des frais d’administration minière. Ce gel a aussi considérablement ralenti les activités d’exploration. Dans l’attente de la régularisation de leurs permis, la plupart des sociétés minières ont dû réduire au minimum leurs programmes de recherche, sinon les stopper. L’avenir du secteur est ainsi clairement en danger car l’exploration d’aujourd’hui est censée générer les projets d’exploitation du futur.

(+) : Quelles solutions proposez-vous face à cette situation ?

(-) : La délivrance des permis miniers constitue le point d’entrée des investisseurs et la partie la plus visible de la gestion du secteur. De ce fait, la transparence et la prévisibilité sont des éléments clés pour attirer des opérateurs sérieux et les inciter à investir à Madagascar.
La gestion des titres miniers à Madagascar, autrefois considérée comme un modèle en la matière, souffre aujourd’hui d’un manque de transparence. Notre secteur minier peine ainsi à se structurer en un véritable levier du développement. Ce levier impliquerait en effet une politique minière intégrée, une réglementation claire et la capacité à l’appliquer grâce à un traitement équitable et un cadre juridique stable, ainsi qu’un niveau d’appui politique adapté au développement de nature à garantir la protection des investissements dans la durée. Les opérateurs devront également s'engager eux-mêmes à respecter le cadre réglementaire.

(+) : A votre avis, comment transformer la richesse du sous-sol en un capital qui permettra à notre pays de sortir de ce cercle vicieux de la pauvreté et de laisser pour les générations futures une Nation prospère ?

(-) : La seule volonté politique ne suffirait pas. Il faut savoir que les investissements initiaux concernant nos mines sont hors de portée de notre capacité financière nationale. Sur ce, la voie la plus recommandée serait de mettre en place une autre politique de gestion répondant aux critères positifs de la mondialisation. On assiste actuellement à des méga-fusions des grands groupes miniers. Les mines sont devenues un véritable enjeu planétaire, et les géants miniers qui arriveraient à les contrôler auront la mainmise sur un grand pan de l’économie mondiale.
Nous développerons nos mines à travers un partenariat sincère et franc avec les investisseurs. Ce partenariat doit être animé par l’esprit « Gagnant-Gagnant ». A charge pour nous à Madagascar de mettre en place toutes les conditions propices pour ce faire.
La Grande île doit encore investir autant d’efforts et mettre en place des structures et infrastructures nécessaires, et impérativement de la bonne gouvernance. C’est avec ces conditions qu’elle pourra tirer profit du potentiel de ses produits miniers.

Pour aller dans le sens de ces objectifs, la décision suivante s’impose : il s’agit du respect strict des textes réglementant les activités minières qui sont toujours en vigueur, notamment le Code minier et la convention d’établissement. En outre, conformément aux dispositions prévues par ledit Code minier, le Comité national des mines (CNM) doit être remis en place dans les plus brefs délais et être opérationnel. Ceci représente une structure symbolisant par excellence le partenariat public-privé. C’est également un organe paritaire dont les membres, au nombre de cinquante (50), sont composés de vingt-cinq (25) représentants de l’Administration et vingt-cinq (25) représentants du secteur privé. Ce comité est le plus apte et compétent pour proposer tout type de réforme concernant les activités minières dont entre autres l’élaboration d’une lettre de politique minière.

(+) : Si le secteur décolle, quels pourraient être les résultats attendus pour les cinq prochaines années ?
(-) : Si Madagascar parvient à développer ses activités minières, ce secteur apporterait à lui tout seul une part significative supérieure à 20 % du PIB et permettrait d’atteindre l’objectif de croissance à deux chiffres dans les cinq prochaines années. Le potentiel existe et le contexte sera favorable. Le secteur minier sert également à créer des infrastructures de base, routes, ports, ponts, barrages hydroélectriques, ainsi que des emplois et il est un important pourvoyeur de devises étrangères. Nanti de ses innombrables richesses minières en complément de ses autres ressources humaines et naturelles, la Grande île peut se développer et devenir un pays émergeant à l’aube de l’année 2025 avec un Ariary plus fort, une inflation réduite, une épargne nationale plus conséquente, des emplois plus stables et un pouvoir d’achat national plus compétitif. Le challenge est important pour les cinq années à venir, mais il est réalisable.

Propos recueillis par Solange Heriniaina

Publié dans Economie


« En trois années de suite, le premier semestre de cette année a enregistré le pire des résultats»,  a annoncé l’Office malgache des hydrocarbures (OMH), dans son rapport sur le marché pétrolier au premier semestre 2020. Pourtant à la fin de l’année dernière, l’OMH a tablé initialement sur une croissance annuelle de +3% de la consommation nationale par rapport à 2019. Malheureusement, la pandémie de coronavirus et les mesures de restriction ont faussé tous les calculs et les prévisions autant à Madagascar que dans le monde entier. La consommation s’est pratiquement écroulée. «Sur la base du marché national au premier semestre 2020, la consommation pétrolière a reculé de -79 598m3, soit -15,2% par rapport à la même période en 2019 pour une consommation totale de 445 054m3. (...) A partir de la dernière décade de mars, la quasi paralysie des activités économiques causée par la restriction spontanée des déplacements dénature toute éventuelle tentative de lier l’effondrement du marché au profil saisonnier habituel. En avril, la consommation a atteint son niveau le plus bas à 57 480m3 seulement, soit -37,5% par rapport au même mois de l’année précédente», précise le rapport.
Ainsi, une étude du marché mensuel, par produit assorti de ses composantes respectives et par localité, a été réalisée afin de fournir une meilleure explication de cet effondrement de la consommation. Huit composants ont alors été dégagés à savoir le transport terrestre consommant l’essence (SC) et le gasoil (GO), le transport aérien utilisant l’Essence Aviation (EA) et le Jet Fuel (JET), le transport maritime, le secteur énergétique représenté par la JIRAMA, mais aussi les sociétés Ambatovy qui est le plus gros consommateur de gaz, de GO et exclusivement de Naphta et QMM étant un gros consommateur de GO et de Fuel lourd. Les ménages et autres, ainsi que le secteur de la construction se retrouvent en dernière position. Chaque composant a ainsi contribué de près à la chute de la consommation des produits pétroliers dans le pays. Pour les deux industries minières par exemple, leurs activités ont été ralenties voire suspendues réduisant drastiquement leurs consommations.
En tout cas, aujourd’hui, les activités ont déjà repris, sauf que «les informations recueillies autour de la pandémie ne permettent pas encore de définir exactement ce qu’il adviendra de l’éradication de la Covid-19. Ce qui amplifie les incertitudes (...) à chaque tentative d’établissement d’une prévision» , déclare l’OMH. Néanmoins, des signaux positifs sont déjà identifiés dans le pays. En tout cas, le marché pétrolier pourrait se redresser et atteindre au fil du temps, son niveau normal.  
Rova Randria

Publié dans Economie


Le passage d'El Guerguerat entre le Maroc et la Mauritanie est à présent complètement sécurisé par la mise en place d'un cordon de sécurité par les Forces Armées Royales (FAR), conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d'Etat-Major Général des FAR, indique vendredi un communiqué de l'Etat-Major Général des FAR.
"Conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'Etat-Major Général des Forces Armées Royales, une opération a été menée le 13 novembre 2020, selon des règles d'engagement claires prescrivant d'éviter tout contact avec les personnes civiles", rappelle le communiqué.
Au cours de cette opération, la milice armée du polisario a ouvert le feu sur les Forces Armées Royales qui ont pour leur part riposté et obligé les miliciens à prendre la fuite, sans qu'aucun dégât humain ne soit enregistré, précise la même source, soulignant que cette opération fait suite au blocage par les miliciens du polisario de l'axe routier traversant cette zone reliant le Maroc et la Mauritanie.
"Après avoir pris connaissance de l'engagement des Forces Armées Royales, opéré en application des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, que Dieu L'assiste, les miliciens du polisario ont volontairement incendié le camp de tentes qu'ils avaient érigé et pris la fuite à bord de Jeeps et de camions vers l'Est et vers le Sud, sous les yeux des observateurs de la MINURSO", relève le communiqué.
"Le passage d'El Guerguerat est à présent complètement sécurisé par la mise en place d'un cordon de sécurité, assurant le flux des biens et des personnes à travers le passage entre les deux postes frontaliers", conclut le communiqué.

Publié dans Politique
Page 1 sur 2

Fil infos

  • JIRAMA - Le manager de redressement bientôt dans le ring
  • Lutte contre la corruption à Madagascar - Le CSI pointe du doigt les blocages institutionnels
  • Conseil des ministres décentralisé - Focus sur Toamasina
  • Législatives - 470 prétendants à l’assaut des 163 sièges au Parlement
  • Akamasoa - Le Père Pedro songe à son remplacement
  • Formation sur les métiers du BTP - Des jeunes femmes se démarquent !
  • Exécutif - Premier Conseil des ministres décentralisé à Toamasina
  • Actu-brèves
  • Non homologation du stade Barea - Madagascar lourdement sanctionné par la CAF
  • Baccalauréat 2024 - Les candidats libres au cœur d’une controverse

La Une

Recherche par date

« November 2020 »
Mon Tue Wed Thu Fri Sat Sun
            1
2 3 4 5 6 7 8
9 10 11 12 13 14 15
16 17 18 19 20 21 22
23 24 25 26 27 28 29
30            
Pub droite 1

Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

A bout portant

AutoDiff