Les ateliers du Haut conseil pour la défense de la démocratie et de l’Etat de droit, en collaboration avec l’OIF, ont pris fin hier au Sweety Ampefiloha. Cet organe va publier un guide pratique sur la démocratie à l’usage de tout un chacun dont les organisations de la société civile.
Depuis un mois, le Sweety Ampefiloha était l’antre de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits de l’homme. C’est en effet dans ce petit coin du centre- ville que se sont tenus les ateliers du HCDDED, en collaboration avec l’OIF. Des ateliers qui ont vu la participation effective des hauts conseillers, des responsables étatiques et des membres des organisations de la société civile.
Durant ce laps de temps d’un mois, les thèmes de la démocratie, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance et du respect des droits de l’homme ont été décortiqués par les panélistes et l’assistance. Les intervenants ont expliqué la situation sur le terrain tout en avançant des propositions.
A titre d’exemple, le directeur de cabinet du ministère de la Justice, Raby Ainarimanga Savatsara, est intervenu sur la culture d’excellence au sein de ce ministère. Le directeur des doléances au sein de la Gendarmerie nationale a expliqué la stratégie de la lutte contre la corruption au sein de ce corps ou encore Onjaniaina Rasamimanana qui est intervenu sur les mœurs, us et coutumes malagasy.
Ces ateliers ont été bien accueillis par les organisations de la société civile qui étaient nombreuses à participer aux évènements. Elles n’ont pas hésité à interpeller, faire des lobbyings, effectuer des plaidoyers voire avancer des recommandations. Elles ont joué pleinement leurs rôles d’OSC si l’on ne cite que la proposition d’utiliser les nouvelles cartes de Fokontany comme carte électorale.
Le président du HCDDED n’a pas manqué de partager son satisfecit sur la réussite des ateliers, particulièrement à l’OIF qui a accompagné l’organe. Les thématiques qui ont été traitées sont en effet d’une importance capitale pour asseoir les piliers du développement durable, c'est-à-dire la démocratie, l’Etat de droit, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme, sur des bases solides.
Le rapporteur général du HCDDED, Randy Donny a, pour sa part, expliqué que l’organe va publier prochainement un guide pratique pour les défenseurs des droits de l’homme. Ce guide est la synthèse de toutes les interventions des panélistes ainsi que des recommandations avancées par l’assistance tout au long des ateliers.
Ce guide pratique sera alors l’outil de prédilection de tous les défenseurs des droits de l’homme dans le pays. Par ailleurs, cet organe constitutionnel va poursuivre ses missions de sensibilisation sur ces thématiques au niveau des médias. Le but étant de toucher le maximum d’individus possible sur le rôle crucial que jouent ces thématiques pour le développement du pays et l’épanouissement de la population dans le respect commun.

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Le vice-ministre Zasy Michel Angelo a confirmé hier que le projet Tanà Masoandro sera implanté dans la Commune d’Imerintsiatosika, District d’Arivonimamo, Région Itasy. La prochaine étape sera de recruter un « master planner » qui va dessiner la nouvelle ville.
Cela fait plusieurs mois que le projet Tanà- Masoandro a été mis en sourdine. Cela ne voulait pas dire que le projet a été enterré ou jeté aux oubliettes. Au contraire, le vice-ministère chargé des Nouvelles villes a cherché un nouvel emplacement et a jeté son dévolu sur Imerintsiatosika. Le vice-ministre Zasy Michel Angelo a confirmé hier, lors d’un point de presse dans les locaux du ministère à Anosy, que la Commune d’Imerintsiatosika accueillera ce projet présidentiel.
« Imerintsiatosika s’avère être à moins de 40 km d’Antananarivo. Ce qui est très intéressant en termes de développement urbain », a affirmé le vice-ministre. Il poursuit que « c’est une réserve foncière où il y a moins d’occupation ; et en termes de planification de projet, c’est beaucoup plus facile d’activer un projet sur un terrain où il n’y a personne ». Imerintsiatosika est donc « le meilleur candidat » pour abriter ce projet.
Le projet Tanà- Masoandro est l’extension de la ville d’Antananarivo. Il sera donc implanté à Imerintsiatosika. Mais cela ne veut pas dire que la construction de nouvelles villes s’arrêtera après celui d’Imerintsiatosika. Le vice-ministre a expliqué que « celui - là sera activé en premier parce que c’est là qu’on va implanter la cité ministérielle ». L’idée est de commencer à faire le nouveau quartier administratif, déplacer ce centre administratif d’Anosy vers un nouveau quartier plus dynamique.
La prochaine étape du projet actuellement est de recruter un « master planner » de niveau international. Ce recrutement permettra au projet d’avancer. Le but étant de se baser sur l’expérience acquise du master planner dans d’autres pays concernant la construction d’une nouvelle ville. Quoi qu’il en soit, ce master planner va travailler en étroite collaboration avec des nationaux puisqu’il s’agit d’une nouvelle ville malagasy.
Poursuivant ses explications, le vice-ministre ajoute que l’approche adoptée est de ne pas faire de « copier-coller » avec les choses qui se font ailleurs. L’approche adoptée est de travailler sur un héritage culturel qui est extrêmement important ici à Madagascar et de dessiner la ville qui correspond à notre culture. D’ailleurs, c’est la vision même du Président de la République rappelle le vice-ministre Zasy Michel Angelo.
Imerintsiatosika supplante ainsi Ambohitrimanjaka. Le projet Tanà- Masoandro est un projet pharaonique où il faut procéder non seulement avec prudence mais aussi étape par étape. « La Nouvelle ville de l’Ouest », c’est un projet qui s’étalera sur un terrain de 1 000 ha où se trouvait à l’époque la NASA et dont une partie est occupée actuellement par le Régiment d’artillerie lourde (RAL).
La rédaction



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jeudi, 05 novembre 2020

La une du 6 novembre 2020

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jeudi, 05 novembre 2020

Des coups de balai


Dix magistrats sanctionnés et un juge révoqué. Cinq militaires radiés. Quatre-vingt gendarmes jetés en prison, etc. Des coups de balai !
En effet, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), en session ordinaire, avait pris des décisions courageuses pour assainir le Corps. Sur les dix-huit dossiers concernant des hauts responsables du ministère de la Justice soumis au Conseil, dix dont des magistrats ont été sanctionnés et un juge révoqué. Les débordements de certains magistrats sèment le doute auprès des justiciables. Le nouveau Garde des sceaux, Randriamahefarivo Johnny, tente de redorer le blason de ce département stratégique pour la mise en œuvre de l’Etat de droit.
Dans les rangs des Forces de la défense et de la sécurité (FDS), le nettoyage général balaie sans état d’âme et écarte les brebis galeuses. Le ministre de la Défense nationale, le Général Rakotonirina Richard annonce que les cinq militaires pris en flagrant délit de vol à la tire seront radiés. Dans la même foulée, le Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, le Général Ravalomanana Richard fait état de quatre-vingt gendarmes jetés en prison. On ne badine plus ! Au ministère de la Sécurité publique, les nouveaux dirigeants foncent aussi dans le sens de l’assainissement. De toute évidence, les Hauts commandements des  hommes en treillis engagent sérieusement la vitesse supérieure et traquent  les éléments qui font fausse route. N’empêche que certains dossiers trainent quelque part et continuent à noircir l’image de marque des Forces de la défense et de la sécurité. L’ « affaire d’Antsakabary » demeure non élucidée. Les dérives inadmissibles, impardonnables, intolérables et quoi encore, les mots manquent, des éléments de la Police nationale déployés sur place restent toujours vivaces dans les mémoires des gens. Le droit des êtres humains piétiné dans la boue. Des innocents ont perdu leurs vies. Des centaines d’habitations réduites en cendres, littéralement calcinées, et on attend encore et toujours les mesures correctionnelles prises. Tout comme si les auteurs ne semblent nullement inquiétés. La tuerie à la prison de Farafangana ayant défrayé la chronique, tout récemment, continue aussi d’alimenter les débats sur place. Mais, on ose espérer que le temps de l’impunité dans les rangs des FDS est révolu.
Le vent de changement souffle. Le régime se lave le visage, fait la toilette à la maison. Dans les moments forts de la campagne de 2018, le candidat numéro 13 portant le dossard du MAPAR, promit l’assainissement du Fanjakana. Rajoelina Andry a pris l’engagement d’entreprendre le toilettage général du régime (ny Fitondrana). Souillé jusqu’à son cou, le pouvoir en place nécessite un grand lavage en long et en large, en profondeur et en hauteur. Il faut reconnaitre que le numéro Un du pays tienne réellement à honorer ses engagements.
Les unités d’action à savoir le BIANCO et le PAC chargées de traquer les délinquants, quel que soit leur Corps de métier, travaillent d’arrache-pied. Rome ne se fait pas en un jour, l’œuvre d’assainissement ne s’effectue pas d’un seul trait. C’est un travail de longue haleine ! L’essentiel consiste à commencer et ne plus jamais s’arrêter en cours de route. La Haute Cour de Justice, la juridiction habilitée à juger les hauts dirigeants du pays, se met à l’œuvre.
Des coups de balai salutaires pour le pays, il en faut bien !
Ndrianaivo

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Inadmissible ! Ecœurante ! Criminelle ! Ce sont les termes utilisés par l’opinion pour qualifier le comportement d’une jeune lycéenne de 17 ans de Tsarahonenana Sahanivotry, à Antsirabe II, dans la journée du mercredi dernier.  Elle fut arrêtée par la Gendarmerie pour infanticide !
Car, la concernée aurait délibérément jeté son nourrisson, une fillette pourtant bien portante, dans une latrine après qu’elle l’eut enveloppée de sachet en plastique. La Gendarmerie n’a pas été tendre envers l’adolescent qu’elle a taxé d’avoir bien profité de sa jeunesse, et se mettre enceinte jusqu’à son terme, c’est-à-dire durant les 9 mois réglementaires pour porter le bébé en son sein.
L’infanticide n’a failli être découvert s’il n’y avait pas les voisins de quartier, qui se sont alarmés en attendant les pleurs du nourrisson émanant de la fosse d’aisance.  Cela a commencé vers 6h du matin. Du coup, ils ont informé le couple d’évangéliste, qui a, à son tour, informé les Forces de l’ordre. De son côté, le fokonolona s’est attelé à dégager la fillette de cette latrine, en le réussissant. La victime fut transportée d’urgence dans un centre de soins. A ce moment, son état fut pitoyable et la victime était déjà très affaiblie. Finalement, la petite mourut avant la fin de l’après-midi.
Quant à la jeune maman en cause, les gendarmes l’ont arrêtée puis embarquée vers leur poste pour la soumettre à une enquête. “Elle sera déférée dans les prochaines heures pour une accusation d’homicide”, confirme le chef de brigade de gendarmerie locale. Enfin, rien n’a été encore officiellement révélé pour que la concernée puisse expliquer ce qui l’a poussée à agir de cette sorte, les enquêteurs étant encore en plein travail, du moins ce qu’a avancé ce chef de brigade de gendarmerie. Néanmoins, elle risque gros du fait qu’un article du code pénal stipule que l’infanticide est un crime qui est puni davantage sévèrement en comparaison avec un homicide volontaire, et quel que soit le motif.
Parallèlement à cela, une autre mère de famille a également fait des siennes à Namontana, hier. Devant plusieurs témoins, elle a étranglé son nourrisson de deux mois. Le mal était tel que le petit n’arrive plus à articuler le moindre son. Les riverains confirment qu’il est dans l’habitude de cette femme d’agir criminellement ainsi lorsqu’elle est sous l’emprise de l’alcool.
Franck R.

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Symbole de la Royauté, du pouvoir et actuellement de la souveraineté nationale. Le couronnement du dais royal de la souveraine Ranavalona III est désormais de retour à Anatirova. Ceci 123 ans après son enlèvement par les colons, en 1897. Une cérémonie de sa restitution dans le Palais de Manjakamiadana s’est tenue hier.

Débarquement à l’aéroport d’Ivato, à 8h50 à bord d’un vol d’Air France. Diverses autorités civiles et militaires ont accueilli comme il se doit le couronnement du dais royal de Ranavalona III. Sa réception et sa remise par l’ambassadeur de France à Madagascar au ministre de la Communication et de la Culture (MCC) s’en sont suivies.  Le cortège, dont le véhicule transportant cette pièce royale, a ensuite sillonné Tsarasaotra, Ivandry, Ankorondrano, Antanimena, Analakely, Ambohijatovo, Ambatonakanga, Ambohijatovo Ambony, Andohalo avant sa restitution dans le Palais de la reine. Les habitants, notamment les élèves qui voulaient voir de près le patrimoine national et prendre des photos avec, s’y sont déplacés en masse. « Le retour du couronnement du dais sur sa terre d’origine après plus d’un siècle dans ce Palais de la Reine reconstruit et restauré nous inspire un tel espoir… », avance Christophe Bouchard, ambassadeur de France à Madagascar.
Le début de la restitution
« Ce sera l’une de mes priorités. D’ici cinq ans, je veux que les conditions soient réunies pour un retour du patrimoine africain à l’Afrique ». Cette déclaration d’Emmanuel Macron à l’université de Ouagadougou en 2017 a ravivé l’espoir aux concernés. Après le Sénégal et le Bénin, Madagascar fait partie de ces pays dont cette déclaration vient d’être concrétisée, avec la restitution du couronnement du dais royal de Ranavalona III. « C’est une réponse favorable du Président Macron à la demande exprimée en février dernier par le Président de la République de Madagascar, à Antananarivo lors de la visite du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian. La remise a été faite selon le souhait des autorités malgaches à l’occasion symbolique de la fin de la restauration d’Anatirova », déclare l’ambassadeur de France à Madagascar. « La réclamation des patrimoines malagasy exposés à l’étranger fait partie de nos priorités. Ce couronnement du dais royal de Ranavalona III n’est qu’un début puisque nous avons élaboré toute une liste de ces biens historiques », s’est exprimé Lalatiana Andriatongarivo, numéro Un du MCC, hier à Anatirova.
Témoin de l’histoire
Le couronnement du dais Royal est un témoin d'une époque où la guerre franco- malgache battait son plein. Il est le seul objet de cette époque qui est encore visible aujourd'hui. Il symbolisait la tenue des "grands Kabary" lorsque la reine Ranavalona III exhortait les Malagasy à prendre les armes contre les troupes françaises pour s’opposer à l’instauration d’un protectorat en 1895. Selon certains experts, c'est sur cette photo que la Reine a fait un grand Kabary à Andohalo afin d'expliquer aux Malagasy la situation géopolitique de l'époque. Sa dernière utilisation remonte dans les années 1896, durant lesquelles la souveraine annonçait la défaite de Madagascar.
Haute de 70 cm et d’un diamètre de 35 cm, la coiffe de zinc doré garnie de tissu ocre et grenat reposait au Musée des Armées françaises dans la vitrine consacrée à Madagascar depuis le 5 novembre 1910, au-dessus d’un casque de cadet de la garde de la reine Ranavalona III et de plaques d’identité de coolies du corps expéditionnaire malgache de 1897, dans la salle Joffre dédiée à l’armée coloniale pendant la première guerre mondiale, selon les documentations diverses du MCC. « Ce bien a une signification politique dans la mesure où il est une manifestation physique de l’ancienne monarchie (…) Si sa composition (…) ne lui confère pas une valeur marchande importante, sa valeur véritable est celle du témoignage historique qu’il incarne en même temps qu’un symbole royal et donc souverain. Cette dernière notion, la souveraineté réelle, est la pierre angulaire de la politique de notre gouvernement », a indiqué la ministre Lalatiana Andriatongarivo dans un entretien pour Le Point.
P.R.










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Lutte contre l’incivisme fiscal. Le ministère de l’Economie et des Finances (MEF) à travers la Direction générale des impôts (DGI) a lancé officiellement, hier, l’initiative « Anjara Hetrako ». La cérémonie s’est tenue au centre fiscal Ambohidratrimo. Dans le cadre de cette campagne de formalisation, le fisc adopte un service de proximité. Une unité fiscale mobile interviendra dans plusieurs Communes de la Région Analamanga et sensibilise les citoyens à honorer leur devoir fiscal. Afin d’inciter les opérateurs, toutes les procédures administratives sont allégées pendant les deux mois de campagne. « L’enregistrement ne prendra qu’une dizaine de minutes. Nous avons adopté une régularisation spontanée des micro-entreprises. Les contribuables apportent seulement un certificat de résidence et une carte d’identité nationale. Aucune amende ni pénalité ne frappera les nouveaux inscrits. Pour lutter contre la corruption, le paiement du minimum de perception exigé s’effectuera par les comptes mobiles. Dans le cas où la personne ne possède pas encore de carte SIM, nous lui en offrons une. Un récépissé et une carte fiscale à jour seront délivrés sur place » explique Germain, directeur général des impôts. Selon le Code général des impôts (CGI), ce montant minimum s’élève à 16 000 ariary sauf pour les épiceries.
Pour le cas de la Commune d’Ambohidratrimo, 70% des opérateurs travaillent dans l’informel alors que la majorité d’entre eux tirent leur revenu des petites activités génératrices de revenus telles que la coiffure et les épiceries. Selon le DG des impôts, cette situation est fréquent presque dans toutes les Régions de Madagascar.
Le ministre de l’Economie et des Finances Richard Randriamandrato, quant à lui, a souligné l’importance des recettes fiscales dans le redressement de l’économie. Le Gouvernement ambitionne de faire rentrer 4 166 milliards d’ariary selon la loi de Finances initiale (LFI) 2021. « Nous allons faire tout le nécessaire pour atteindre cet objectif. Cette somme permet de soutenir les projets de développement », insiste-t-il.
Outre le lancement de « Anjara Hetrako », la DGI ambitionne de moderniser ses infrastructures pour améliorer les services offerts aux usagers. Cet événement fut également l’occasion d’inaugurer le nouveau front office du centre fiscal Ambohidratrimo.
Solange Heriniaina



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La solution la plus efficace. Au cours des deux derniers mois, la Capitale a fait face à une vague de pollution de l’air. Hier encore, le ciel d’Antananarivo était gris de la pollution due aux fumées des feux de brousse dans les périphéries mais aussi des gaz d’échappement dégagés par les vieilles voitures circulant dans la ville. L’environnement n’est pas le seul impacté par cette pollution. La santé des habitants de la Capitale est également gravement atteinte. Selon les chiffres publiés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 22 % de la population décèdent chaque année à Madagascar à cause des maladies liées à la pollution de l’air. Face à cette situation alarmante, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a déjà lancé un SOS à tous les habitants de la ville pour qu’ils changent leur habitude et qu’ils pratiquent le reboisement. Toutefois, jusque-là, l’engagement citoyenne n’est pas encore palpable. Le ministère préconise la reforestation de la Région d’Analamanga et la création de spots de forêts aux alentours de la Capitale. «Les forêts qui composeront ces spots pourront notamment capter la pollution pour éviter que celle-ci ne reste dans l’air. Plus ces zones forestières seront grandes, plus elles capteront la pollution tout en produisant de l’oxygène. De plus, elle contribuera à la régularisation du climat dans la Région » soutient Vahinala Baomiavotse Raharinirina, ministre de l’Environnement et du Développement durable.
En effet, plusieurs études ont confirmé que les arbres en ville étaient capables d’absorber environ la moitié des particules les plus fines, qui sont aussi parmi les plus nocives pour nos poumons. Mais planter n’importe quel arbre n’importe où n’est pas suffisant, car suivant l’espèce ou encore ses conditions d’implantation, il pourrait avoir l’effet inverse. C’est pourquoi, le ministère évoque le concept du reboisement utile. Les initiatives dans ce sens sont ainsi encouragées. En tout cas, le ministère prépare déjà des actions pour lutter contre la pollution de l’air à Antananarivo.
Rova Randria

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Après l’arrestation  le 14 octobre dernier de trois femmes de 24, 25 et de 45 ans , qui sont impliquées dans une affaire de pornographie en ligne et de traite de personnes, elles ont été récemment déférées au Parquet, puis finalement placées sous mandat de dépôt. L’affaire s’est déroulée à Ambatomaro.  Des indicateurs ont rapporté à la Police sur ce qui se tramait dans une maison suspecte dans ce quartier. Le renseignement a informé les Forces de l’ordre sur les sales activités à caractère pornographique dont on incrimine ses locataires, des descendantes d’Eve.
Sur la foi de ce renseignement, les limiers du service des enquêtes spécialisées de la Police se sont mobilisés sur place. Ils y ont surpris les trois principales suspectes dans l’affaire, mais aussi 8 autres, celles   que les premières ont prétendument prostituées. Durant l’enquête, il s’avérait que ces dernières avaient été recrutées à Ambalavao, Ambositra et Tsiroanomandidy. Leur mission : se prostituer via Internet depuis la Capitale. Les clients : des étrangers qui pourront profiter sexuellement de ces femmes malagasy, du moins virtuellement, et moyennant un paiement conséquent. Une situation permettant à ces mâles étrangers d’assouvir leurs fantasmes dans tous leurs aspects.
A part cette maison à Ambatomaro, il existe aussi une autre à Andranomena, laquelle devait également servir aux mêmes fins.
Quant aux huit jeunes immigrantes, qui ont entre 18 et 24 ans, elles expliquent avoir été trompées par les trois entremetteuses lors du recrutement. Les premières affirment avoir été forcées ou presque de regagner la Capitale où on ne leur a expliqué ce qu’on attendait vraiment d’elles qu’une fois sur place.  Les concernées avancent qu’elles n’ont pas été d’accord. Mais que finalement, elles ont dû accepter, n’ayant pas les moyens financiers pour payer les frais de retour chez elles. De plus, elles auraient été contraintes de verser 50 000 ariary par mois, somme prélevée de leurs salaires, et ce, durant une période de six mois. On leur aurait expliqué que cette somme serait les frais de l’ouverture d’un compte pour ce sale boulot.
Les huit jeunes femmes relatent aussi à la Police les tortures subies et surtout leur séquestration dans cette demeure, et où elles n’ont droit à un repos que pour six heures dans la semaine. Enfin, elles doivent trimer dur dans une plage horaire comprise entre 23h et 1h du matin.
Franck Roland


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La section de la RN 44 Sud (Moramanga-Vohidiala, 133 km) sera entièrement bitumée avant fin 2022. Le chantier sur le deuxième lot (Amboasary Gare-Vohidiala, 73 km) s’ébranle, celui sur le premier (Marovoay-Amboasary Gare, 60 km) bat son plein. Deux entreprises de nationalité chinoise ont adjugé les marchés : China Road and Bridge Corporation (CRBC) pour le lot 2 et China Geoingeeniring Corporation (CGC) pour le lot 1.
Si le chantier sur l’axe Amboasary-Vohidiala a démarré le 13 octobre dernier pour une durée de 24 mois, celui sur la portion Marovoay-Amboasary a débuté le 10 octobre 2019 pour une durée de 18 mois. Mais un avenant a été décidé pour rallonger ce délai de 11 mois. La fin du chantier initialement prévue le 10 avril prochain sera donc reportée au 10 mars 2022.
Les équipes de la CRBC ont commencé à investir le terrain depuis la semaine passée où des ressortissants chinois ont rejoint la petite ville d’Andaingo Gare où des matériels ont déjà été acheminés. En effet, la construction d’une base-vie servant de centre de commandement s’amorce à Bembary, le chef-lieu de la Commune intercalée entre Amboasary et Andaingo. Le personnel chargé du contrôle s’installe aussi déjà sur le site du projet.
Les travaux de bitumage de la RN 44 Sud font partie des projets présidentiels. Leur réalisation actuelle s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la connectivité des transports (PACT) financé par la Banque mondiale. Cette dernière, échaudée par l’insuccès de la construction de la même route sous la présidence de Marc Ravalomanana, garde un œil très attentif sur les manières de conduire les chantiers sur cet axe routier. Washington fait d’eux le projet-pilote en Afrique.
Le 5 septembre 2004, le Président de l’époque inaugurait la portion bitumée Moramanga-Marovoay Gara (20 km) dont la construction était assurée par la japonaise Daiho Corporation. Un redimensionnement de cette portion est en perspective à présent. Sous la transition (2009-2014), la portion Amboasary-Vohidiala était bitumée par endroits et des ouvrages de franchissement étaient construits sur financement européen. Le Gouvernement du Président Hery Rajaonarimampianina (2014-2018) bitumait aussi une section située au sud d’Andaingo.
La construction de la « route du riz » a toujours fait l’objet des discours politiques passionnés. Tant de promesses ont été dites à son sujet. Les paroles non tenues ont blasé les usagers à la longue. Le passage le plus problématique est celui situé entre Andaingo et Vohidiala. Le secteur est caractérisé par la présence des sols qui s’effritent facilement durant la saison des pluies notamment.
La RN 44 Sud revêt d’un intérêt vital pour l’Alaotra regroupant les Districts d’Ambatondrazaka, d’Amparafaravola et d’Andilamena abritant en leur sein le plus grand bassin rizicole de Madagascar qui est représenté par le lac Alaotra et ses plaines. Faisant office de trait d’union avec les autres régions de l’île, la RN 44 Sud traverse sept Communes rurales à savoir (du nord au sud) Manakambahiny Andrefana, Andilanatoby, Andaingo, Bembary, Amboasary Gare, Morarano Gare et Ambohibary.
M.R.

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Editorial

  • A vos marques !
    Par Délibération n° 056 / CENI / D du 16 avril 2024 portant arrêtage et publication de la liste des candidats pour les élections législatives du 29 mai prochain, la CENI rend finalement publique la liste définitive des candidats retenus. Au total, on compte 473 candidats admis à concourir pour les 163 sièges prévus à l’Assemblée nationale.Comme il fallait s’y attendre, la mouvance présidentielle IRMAR est la seule plateforme ayant pu couvrir le territoire national de candidats pour le scrutin de 29 mai. Dans certaines Circonscriptions, il n’y a que des prétendants sous la bannière Orange. Ce qui présuppose une victoire déjà acquise. Quant aux autres formations politiques de l’Opposition (« Firaisan-kina » et « Kaolektifa »), elles peinent à couvrir le territoire. Elles ont dû se contenter de ne se présenter que dans certaines Régions. Le paiement de la caution est y pour beaucoup ! Tandis que les « …

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