La tolérance zéro est de mise au niveau du ministère de la Justice. Lors de son passage devant les députés hier, pour la présentation du rapport d’exécution du programme son département, le Garde des Sceaux et ministre de la Justice a indiqué, dans la partie consacrée à la lutte contre la corruption et la promotion de l’intégrité au niveau de la justice, que 19 magistrats avaient été traduits en Conseil de discipline depuis janvier 2020. Un chiffre en hausse par rapport à l’année précédente. Cet organe disciplinaire au niveau de la magistrature avait traité les dossiers de 12 magistrats.
Dans la même veine, 5 greffiers et 16 agents de l’administration pénitentiaire ont été également traduits devant le Conseil de discipline, selon les informations livrées par le ministre Johnny Richard Andriamahefarivo. Ces fonctionnaires de la justice ont été sanctionnés. Certains ont été révoqués, d’autres ont vu leurs soldes suspendus tandis que d’autres ont été rétrogradés ou abaissés d’échelon, indique le numéro un de Faravohitra, sans autre précision.
« Ces résultats ont été difficiles à obtenir. », admet Johnny Richard Andriamahefarivo. La crise sanitaire a ralenti le fonctionnement de l’appareil judiciaire. Pour cause d’épidémie, le Conseil supérieur de la magistrature n’a pu tenir qu’une seule session l’an dernier. Le confinement ou la maladie ont empêché la tenue d’une session dans des conditions normales. Raison pour laquelle la réaffectation de magistrats n’a d’ailleurs également pas pu se faire. La situation est similaire au niveau de l’administration pénitentiaire.
Un magistrat en détention à Antanimora
Toutefois, « Les sanctions devaient être prononcées pour marquer les efforts d’amélioration entrepris au niveau de la Justice. », soutient le ministre de la Justice. C’est dans ce cadre que le ministre indique par ailleurs qu’un magistrat a récemment été placé en détention à la maison centrale d’Antanimora pour une affaire de corruption. Il n’a pas été traduit en Conseil de discipline car le dossier à charge contre ce magistrat était suffisant pour le poursuivre, précise le ministre.
« La discipline a été renforcée et les sanctions ont été infligées au niveau du ministère de la Justice à l’encontre de ceux qui ont fauté. Ces mesures prises pour lutter contre la corruption, rapprocher et restaurer la confiance des justiciables envers la justice. », a indiqué le ministre. D’importants efforts sont entrepris pour atteindre les objectifs fixés dans la lutte contre la corruption. Il précise que 34 missions d’inspection et d’investigation sur les cas d’atteinte à l’intégrité ont été menées en un an au niveau de la Justice.
Les dispositifs de lutte contre la corruption ont été renforcés pour lutter contre les rabatteurs. La mise en œuvre de la Stratégie nationale de la lutte contre la corruption est également en cours, indique le ministre. Il cite à ce titre l’ouverture et l’opérationnalisation du nouveau Pôle anti-corruption à Mahajanga. L’ouverture d’un nouveau PAC à Fianarantsoa est également en cours, et celui de Toamasina est en gestation.
La Rédaction

Publié dans Politique
vendredi, 18 juin 2021

Consternation générale !

L’Union européenne fait savoir par le biais de l’Ambassade de France qu’elle ne reconnait pas le vaccin Covishield. L’accès dans le territoire Schengen est formellement interdit à ceux ou celles qui présentent le passeport vaccinal portant le cachet Covishield. Seuls les vaccins Moderna, Pfizer, AstraZeneca et Johnson & Johnson sont accordés. Coup de bluff ou coup vache ? En tout cas, c’est la consternation générale ! Anxiété et inquiétude se mêlent dans les esprits. Madagasikara, l’un des pays ayant opté pour cet indésirable vaccin et qui vient d’achever la première phase, se trouve dans une situation d’embarras indescriptible.   
Evidemment, il faut s’attendre à une réaction sans détour de l’Etat malagasy. Il demande des explications à l’endroit de l’OMS et de l’UNICEF. Rappelons que Madagasikara s’inscrit dans l’initiative COVAX recommandée par les instances onusiennes ainsi que les partenaires européens. D’ailleurs, le choix a été fait en collaboration et sous  la « bénédiction » de ces deux membres du système des Nations unies. De ce fait, le geste du Gouvernement malagasy d’attendre des explications officielles venant des Instances internationales compétentes en matière de santé s’inscrit dans une démarche légitime de la part d’un Etat indépendant et souverain. On ne cherche point la petite bête ni l’impossible. En tant que membre à part entière de l’ONU, Madagasikara a le droit de savoir les tenants et aboutissants d’une telle décision qui a eu des impacts désobligeants à son égard.
Le Président Rajoelina n’est pas dans le tort quand il recommande plutôt le remède traditionnel amélioré CVO + (gélules) en lieu et place du vaccin pour répondre aux impacts nuisibles de la Covid-19. Il l’a dit lui-même ouvertement qu’il ne se vaccinera pas. Il se suffit au remède malagasy. Bon nombre de concitoyens lui emboîtent le pas.
A titre de rappel, le Gouvernement malagasy a pris le temps nécessaire avant de rejoindre les autres pays à adopter le vaccin dans le traitement contre la Covid-19. Il a encaissé tous les maux ! L’OMS et les pays européens usent de tout leur poids pour obliger les dirigeants à se plier. Le Chef de l’Etat Rajoelina donnait à plusieurs reprises la raison de l’abstraction momentanée mais non définitive de Madagasikara. Le « Fanjakana » malagasy se donne le temps de bien observer « quel type de vaccin convient-il aux réalités de la pandémie locale ? ». En concertation avec l’OMS et encouragé par les partenaires européens, le choix se portait sur le Covishield (vaccin indien).
Alors, on tombe des nues de cet Arrêt de l’Union européenne ! Certainement, c’est une décision anxiogène au plus haut degré. On s’interroge « Y a-t-il un dysfonctionnement quelque part ? ». Sinon, « y a-t-il deux Europe ? ». Il y a l’Europe qui encourage à aller dans un sens et il y a une autre qui dit le contraire ! L’Afrique, le berceau des pays pauvres ne sait plus sur quel pied danser !
L’Ambassade de France, l’origine du communiqué, se doit de se démener à éclaircir l’affaire. De toute manière, le pot est cassé ! Qui va payer la « facture » ? C’est une gifle en pleine figure de certains pays dont Madagasikara. Une gifle plus amère et plus déconcertante que certains en ont eu pour leur gouverne quelque part dans l’Hexagone.
Ndrianaivo

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vendredi, 18 juin 2021

La une du 19 juin 2021

Publié dans La Une


La Capitale a besoin de 300 000 m3 d’eau par jour. Cependant, la centrale de production à Mandroseza ne peut produire que 200 000 m3, selon le directeur général de la JIRAMA, Vonjy Andriamanga. Afin de combler le vide, la JIRAMA a recours à différentes solutions comme la distribution d’eau pour chaque ménage, la construction d’une nouvelle centrale de production. D’ici la semaine prochaine, la station de Mandroseza II sera opérationnelle. Elle pourra produire jusqu’à 40 000 m3 d’eau par jour. Une autre quantité de 24 000 m3 sera distribuée à travers les unités conteneurisées mises en place dans la ville.
La vétusté des infrastructures et leur manque d’entretien sont parmi les raisons qui engendrent les problèmes d’approvisionnement en eau dans la Capitale. Cette année, la JIRAMA mise sur la rénovation de 20 km de tuyau conducteur d’eau à Antananarivo. Quant à la distribution, la réserve d’eau à Tsiazompaniry est encore suffisante pour couvrir le besoin de la population tananarivienne jusqu’à la fin de cette année.
Deux camions citernes pour la JIRAMA
Assurer l’accès à l’eau pour toute la population. Tel est l’objectif du développement durable n° 6. Une vision qui va de pair avec la priorité du Gouvernement concernant l’accès à l’eau potable pour tous les ménages malagasy. C’est un grand défi, vu les conditions climatiques du pays. Afin de venir en aide à la population de la Capitale ayant des difficultés en approvisionnement en eau, une signature de convention entre le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) et la JIRAMA s’est tenue hier à Antanimora. Il s’agit de la donation de deux camions citernes pouvant contenir jusqu’à 20 m3 d’eau chacun. « En attendant la mise en place des solutions à long terme pour résoudre les problèmes d’approvisionnement en eau dans la Capitale, la réception de ces matériels est d’une importance majeure pour satisfaire le besoin des quartiers en difficulté », soutient le DG de la JIRAMA. Ils seront utilisés afin de combler la production dans la réserve d’eau à Mandroseza II.
Madagascar est parmi les 5 pays les plus vulnérables face au changement climatique. Ces dernières années, les catastrophes naturelles comme la sècheresse, l’inondation et le glissement de terrain ne cessent d’augmenter et la pauvreté ne fait qu’aggraver la situation. La ville d’Antananarivo n’est pas épargnée par ce phénomène. Selon le directeur général du BNGRC, le Général Elack Andriankaja, en tant qu’initiatrice des mesures d’urgence, cette  structure opérationnelle est toujours prête à collaborer avec les autres entités et partenaires pour sauver des vies.
Anatra R.




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Patience mise à l’épreuve. C’est de cette manière que les organisations de la société civile ressentent l’attente de la publication du Projet de loi de Finances rectificative (PLFR) pour cette année. Etant donné l’approche de la fin de la session parlementaire, et que le PLFR n’est pas encore accessible au grand public, la partie de la société civile tire ainsi la sonnette d’alarme sur le fait que ce projet de loi puisse être l’objet d’une validation à la va-vite et avec peu ou sans réflexion de la part des élus en charge de faire passer la loi. La société civile est toujours la première à réagir sur ces projets de loi et la version rectificative de 2021 ne déroge pas cette règle sur fond de transparence. Certain élus parlent d’infantilisation de la population en adoptant le projet en seulement deux heures, sur une base de lecture de dix jours, sans concertation budgétaire et la société civile critique souvent le fond même du projet de loi. Les organisations civiles suggèrent ainsi une diffusion publique simultanée avec le dépôt du projet de loi auprès de l’Assemblée nationale en vue de la validation de cette dernière. Pour le moment, le document renfermant le Projet de loi de Finances rectificative n’est pas encore à la disposition des élus locaux, selon un membre de la Commission « finance » de la Chambre basse. Dans le cas contraire, si effectivement les députés ont déjà le document entre leurs mains, le fait de ne pas rendre le projet de loi public sort du cadre légal, selon les arguments du Collectif des citoyens et organisations citoyennes (CCOC).
Hary Rakoto

Publié dans Economie

La timidité se dissipe. Alors que la fête des mères est la plus célébrée depuis toujours par rapport à celle des pères, la situation évolue ces dernières années. Ce changement se constate notamment par l’engouement dans l’achat de cadeaux pour papa et ce depuis la semaine dernière. Hier, les magasins en centre-ville ont été bondés, avec une demande croissante des articles pour hommes. Vêtements et accessoires, parfums, kits de rasage mais aussi les produits issus des nouvelles technologies ont été prisés. A cela s’ajoute la hausse des commandes de gâteaux, au grand plaisir des pâtissiers. Les papas ont eux aussi besoin de reconnaissance avec les sacrifices qu’ils font quotidiennement pour leurs épouses et enfants. « J’ai alloué 50 000 ariary pour l’achat de cadeaux pour mon père. Je pense lui offrir une tondeuse électrique puisque la sienne ne marche plus. Pour moi, avoir un père qui continue à veiller sur nous constitue un privilège. Ceci vu que certaines familles n’ont pas cette chance suite à l’abandon de leur chef », nous confie Domoina, lycéenne habitant à Tsimbazaza.
Comme durant la fête des mères, plusieurs offres promotionnelles sont proposées par les boutiques, hôtels, restaurants ou encore les espaces de détente et de loisirs, etc., depuis le début du mois et ce pour honorer les pères. Une réduction allant de 10 à 50 % sur certains articles sélectionnés en fait partie. A cela viennent s’ajouter les activités ou services spéciaux pour les papas ou encore les différents jeux proposés sur les réseaux sociaux. Notons que pour cette année, la fête des pères sera célébrée ce dimanche 20 juin.
Patricia Ramavonirina


Publié dans Société


Le processus de sécurisation du pays est sur la bonne voie. Hier, au camp militaire de la CAPSAT à Soanierana, la Police nationale a fait la réception de 550 fusils. Une bonne partie est constituée de fusils MAS-36 et une autre de MAK-49. Il s’agit d’une donation du ministère de la Défense nationale, dans le cadre d’un accord bipartite et signé avec le ministère de la Sécurité publique. « Ces armes attribuées au ministère de la Sécurité publique, proviennent d’un sur-stockage de l’Armée. Ce n’est pas la première fois que ce genre de dotation en faveur de la Police nationale se produit. L’année dernière, une première dotation a eu lieu, et le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie a fait autant. », explique le ministre de la Défense nationale, le général Jean Rakotonirina.
De son côté, le ministre de la Sécurité nationale, le commissaire principal Rodelys Randrianarison, a salué le geste de son homologue au sein du ministère de la Défense. On peut dire que cette donation en armes par l’Armée va servir pour l’aider à mettre en œuvre son concept de police de proximité. « Ces matériels provenant du MINDEF contribueront à équiper les postes ou autres commissariats situés dans les zones reculées du pays, et donc permettre la sécurisation de leurs habitants. », déclare en substance le ministre de la Sécurité publique. Et de poursuivre « Toutes ces nouvelles acquisitions de la Police en matière d’armements feront l’objet d’un marquage. Idem pour les munitions. », confie ce haut responsable de la Police.
Sur la même lancée, il assure qu’outre l’armement, la création de nouveaux locaux de commissariats dans les Districts concrétise encore ces efforts du ministère concerné en vue de la mise sur les rails du slogan de police de proximité. A preuve, il n’est désormais plus rare d’entendre parler de l’implication de plus en plus significative de la Police nationale dans la lutte contre le phénomène « dahalo », tel qu’on le voit dans le Sud actuellement.
Franck R.

Publié dans Politique


Clap de fin sur l’édition nationale du Prix Orange de l’entrepreneuriat social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) 2020. Les projets qui représenteront Madagascar au niveau panafricain sont désormais connus. Plusieurs projets ont participé à cette édition, mais seules trois idées ont conquis le jury grâce à leur créativité au service de la société. Il s’agit de « AndaoShare », qui a obtenu la première place dans la compétition. C’est une plateforme de financement participatif qui met directement en relation les donateurs aux associations porteurs de projets dans le domaine de l’émancipation de la femme, l’environnement mais aussi l’éducation et le développement de Madagascar. A la seconde place se trouve « Healthia », un passeport de santé universel sous-forme de QR-code intégré à une carte ou à un bracelet et d’une plateforme en ligne sécurisée via la technologie « Block chain ». Et le troisième prix a été décerné à « Mapwess ». Cette plateforme servira surtout à favoriser les relations ainsi que les échanges entre les étudiants africains et les universités à l’étranger. L’idée étant de simplifier au maximum le processus de candidature. « Vu que ce concours valorise l’entrepreneuriat social, nous privilégions particulièrement le secteur de l’éducation mais aussi celui de la santé. Ces projets vont pouvoir mettre en valeur le savoir-faire des jeunes de la Grande île, démontrer leur volonté mais surtout la capacité à faire évoluer le pays. Il n’y a qu’à voir les projets innovants et répondant aux besoins actuels qu’ils ont conçus », soutient Michel Degland, directeur général d’Orange Madagascar, hier à Ankorondrano, lors de la remise des prix aux lauréats de cette édition. « Le chemin de l’entrepreneuriat est périlleux et rempli d’embuches. C’est pourquoi il est important de bien s’entourer pour éviter d’abandonner en cours de route. Le fait de se sentir soutenus comme aujourd’hui nous encourage à donner notre maximum pour le développement de notre pays », renchérit l’un des porteurs de projet.
En effet, cela fait plus de dix ans qu’Orange Madagascar, à travers ce concours, promeut l’innovation sociale et responsable en soutenant les entrepreneurs. Ces représentants de Madagascar vont alors pouvoir encore se préparer et améliorer leurs projets avant de se mesurer aux autres, vu que l’édition panafricaine de POESAM n’aura lieu qu’en septembre. Chaque projet bénéficiera ainsi d’un accompagnement auprès des partenaires d’Orange Madagascar comme l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM) ou encore Hakoragna et bien d’autres. L’objectif étant de leur permettre de concrétiser leurs idées.
Rova Randria

Publié dans Economie

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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