vendredi, 02 décembre 2022

La une du 3 décembre 2022

Publié dans La Une


Deux semaines après la mise en détention provisoire des quatre suspects impliqués dans l’assassinat survenu le soir du 7 novembre dernier d’Andriantiana Rabemanantsoa, alias Ntsoa (33 ans), chanteur du groupe évangélique VHF, la traque de D., le second meurtrier supposé de la victime, se poursuit. Les semaines précédentes, la gendarmerie serait sur sa piste et l’y a recherché dans une banlieue d’Antananarivo Atsimondrano où le fugitif est censé être domicilié. Mais en vain ! On n’a retrouvé aucune trace de D., du moins selon une source de la Gendarmerie. « Même le Fokontany où se trouve l’adresse indiquée, a affirmé ne pas savoir, ni avoir le moindre renseignement concernant le fugitif », déclare en substance cette source.
Et pourtant, les renseignements à propos de D. auraient été glanés auprès de ses co-accusés, actuellement en prison. De même, ces derniers auraient fourni le numéro de téléphone du fugitif. Mais il se trouve que l’appel échoue toujours. Ainsi, il n’y a absolument rien de vrai quant à la panoplie d’informations sur D. Tout ce vide amène à se poser la question comme quoi les enquêteurs auraient été simplement induits en erreur par leurs informateurs. A préciser également que c’est surtout l’autre présumé meurtrier, lequel croupit déjà à la prison de Tsiafahy, qui a dénoncé D., son complice, dans l’exécution de la victime.
Pour revenir brièvement sur les faits, l’assassinat de Ntsoa avait été réalisé du côté d’Analamahitsy, au cours d’une nuit de beuverie réunissant en même temps les suspects dans l’affaire et la victime. C’était une nuit et à bord même de la Volkswagen Cross Sport appartenant à Ntsoa. Les tueurs l’ont lardé de couteau, et l’on a enregistré au moins huit plaies sur le corps du malheureux. Après quoi, les assassins ont transféré le cadavre dans la Ssangyong Rexton, une autre voiture appartenant au défunt. Ils ont fait cette mise en scène ridicule où ils ont basculé la Rexton dans le vide - le cadavre de la victime avec,  laquelle a été retrouvée au petit matin sous un pont d’Ambohimanarivo, District de Talatavolonondry, faisant croire à un grave accident de la circulation.
Franck R.

Publié dans Société



Les jeunes sur le qui vive. À sept mois des Jeux des îles de l’Océan Indien 2023, en juillet à Madagascar, les (plus) jeunes sportifs (14-17 ans) de la zone auront droit à la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’Océan Indien 2022 (CJSOI), 12e du nom (décembre 2022). Un événement qui a connu plusieurs reports successifs suite à la pandémie de Covid-19
Du 4 au 12 décembre prochains se tiendront les Jeux des Jeunes à l’île Maurice, réunissant les délégations des membres de la Commission à la Jeunesse et au Sport de l’océan Indien (CJSOI), à savoir La Réunion, Mayotte, Dijbouti, île Maurice, les Seychelles et Les Comores.
Si toutes les délégations des six îles participantes sont déjà arrivées à l’île Maurice, Madagascar brille par son absence. D’ailleurs, aucune communication n’a fuité de la place Goulette à Ambohijatovo, concernant notre participation. 4 ans après les Jeux des jeunes à Djibouti en 2018, les  douzièmes Jeux comptent environ 900 jeunes âgés de 14 à 17 ans qui en découdront  à des compétitions sportives et d’activité culturelle.
Ils concourront dans onze disciplines sportives au lieu de neuf initialement envisagées en octobre dernier. Le football sur herbe sera sans aucun doute le grand absent. Les compétitions auront lieu dans sept sites.
L’athlétisme, la natation, la pétanque et le triathlon à Côte d’Or, le futsal au Phoenix Gymnasium, le tennis de table à Beau Bassin, la boxe et l’haltérophilie à Vacoas, le tennis à Petit Camp, la voile à Pointe Jérôme et le beach handball à Blue Bay. Enfin, auront lieu aussi des compétitions e-sports ainsi que des concours sur le plan culturel, e-sport, assemblée des jeunes, spectacle théâtrale et musical pour la partie culturelle. La cérémonie d’ouverture aura lieu le 4 décembre. Les jeux se termineront par une cérémonie de clôture.
A noter que la délégation mahoraise sera composée de 92 participants et 135 pour les réunionnais.

Elias Fanomezantsoa

Publié dans Sport


La fête de Noël approche à grand pas. A cet effet, l’église Fjkm Tranovato sise à Ambatonakanga va démarrer les festivités dès la première dimanche de ce mois de décembre. Dans le cadre de la célébration des 50 années de son existence, la chorale Orimbato, créée au sein de cette église, sera en concert demain pour arroser ce jubilé d’or à travers un concert de Noël intitulé « Ny mpanjakako » (Mon roi).
Selon les informations, cet évènement se divisera en deux parties. D’abord, la célébration va démarrer avec un culte d’action de grâce qui aura lieu à partir de 7h du matin. Le concert musical de Noël  se tiendra au cours de la deuxième partie de l’après-midi, plus précisément à partir de 16h. Il s’agit d’un spectacle exceptionnel dont l’objectif est d’inviter le public à savourer la magie de Noël. Aussi, ce moment va démontrer l’authenticité de la chorale Orimbato dans le domaine du chant religieux. Au programme, sept titres seront interprétés en version a capella, à l’instar de la chanson « Krismasy » écrite par Naly Rakotofiringa mais interprétée avec l’arrangement musical propre à la chorale, « Tonga ny Tompo be fitia » de Pascal Ratsimanosika - l’un des chefs de chœur de la chorale Orimbato durant ses débuts, ou encore « He jereo lasa sahady va ny alina » de Ramboatiana - compositeur et chef d’orchestre à l’époque royale sous le règne de Ranavalona III (1883-1897) et lors duquel ont été créées les formations de chorales au sein du temple d’Anatirova,…
La chorale Orimbato interprétera également sept titres classiques qui ont été traduits en malagasy, entre autres des extraits de l’Oratorio « The messiah » (1741), des œuvres d’Antonio Vivaldi (1678-1741) et de John Stainer (1840-1901) telles que « Gloria » ou encore « God soloved the world ». Cette représentation incite les chrétiens à la découverte du Royaume des Cieux à travers les chants de Noël. La chorale Orimbato été fondée le 15 mars 1973 au sein de l’église FJKM Tranovato Ambatonakanga. Prêcher l’Evangile par le chant est son activité principale. Par ailleurs, elle se démarque des autres formations par sa contribution active dans la préservation des patrimoines musicaux malagasy, compatibles à la foi chrétienne. A noter que le fil conducteur des festivités est tiré de l’Apocalypse 19:6 : « Car le Seigneur notre Dieu tout-puissant a pris possession de son royaume ».
Sitraka Rakotobe

Publié dans Culture
vendredi, 02 décembre 2022

Aucun District !

« One District, one factory ! »  Tel est le slogan fétiche que le régime Orange met en avant afin d’atteindre les grands objectifs, entre autres, résorber le chômage, revigorer le tissu industriel et surtout franchir le cap de l’autosuffisance alimentaire.
Le Point VII du Velirano consacre l’industrialisation de Madagasikara comme un axe majeur vers le décollage du pays. L’ODOF, One District, one factory, lancé par le département de l’industrialisation, du Commerce, de la Consommation et de l’Artisanat (MICCA), à l’époque, est un instrument par excellence pour atteindre l’essor de l’industrie dans chaque District. Edgard Razafindravahy, le digne successeur de Lanto Rakotomalala dans ce département clé, au nom de la continuité de service, fonce dedans. Il compte concourir à l’épanouissement de l’industrie en amenant son savoir-faire étant lui-même un opérateur économique. Selon la consigne générale donnée par le numéro un du pays, « aucun District ne soit omis ni oublié ». Il s’agit d’installer une unité industrielle de production, du genre micro-manufacture, répondant aux besoins quotidiens de la population, capables d’assumer la production des produits de type PPN. Besoin fondamental auquel le régime n’a aucun droit de défiler. En même temps, les petites industries dans les Districts seront à même de porter des solutions sur le chômage rural qui a tendance à affecter le pays.
A Manakara lors d’une série d’inaugurations de nouvelles infrastructures dans la ville phare de la  Région de Fitovinany, le Chef de l’Etat Rajoelina confirma la pertinence de l’ODOF. Chaque District aura son lot de telle manière qu’il puisse activer le développement. Mais, Rajoelina de rajouter que les initiatives de développement toucheront aussi directement les Communes. Si le slogan « aucun District ne sera oublié », un nouveau défi viendra s’y ajouter « aucune Commune ne sera pas ignorée ». Et tout cela dans le cadre du VII ème Point du Velirano.
Seulement voilà, l’initiative de vouloir placer au centre d’intérêt dans le cadre de l’ODOF le progrès industriel n’occultera pas l’importance de l’agriculture. En fait, il ne fait que raviver le débat vieux d’au moins quatre décennies portant sur « quelle priorisation à adopter entre l’industrialisation ou le développement agricole ? » Madagasikara, un pays foncièrement agricole, peut-il mettre en balance les activités traditionnelles basées sur la culture, la pêche et l’élevage au profit des activités industrielles. Douessain, un géographe confirmé, remet toujours les pendules à l’heure sur l’importance vitale pour la Grande île de la maîtrise de l’essor agricole. Au moins soixante-quinze pour cent de la population vivent et exploitent dans le monde rural. La dépendance alimentaire qui sévit au pays actuellement est due en très grande partie de la dégradation des activités agricoles.
Dans tous les cas de figure, l’essor de l’industrie (ODOF) dans le monde rural et la revitalisation des activités agricoles partagent le même et un seul objectif : « l’autosuffisance alimentaire ». Il est inconcevable d’assister à la dépendance alimentaire dont principalement le  riz alors que le pays regorge d’espaces suffisants et de paysans cultivateurs doués aux techniques agricoles. Il leur faut davantage d’encadrement et d’initiation aux nouvelles techniques.
Aucun District et aucune Commune ne soient pas ainsi écartés dans les efforts de redressement du pays. Aux gouverneurs de faire preuve de compétences et de dynamisme étant les acteurs clés du développement.

Publié dans Editorial


 Jeudi dernier, la brigade des stupéfiants de la Police a arrêté deux femmes de 23 et de 35 ans ainsi qu'un homme de 36 ans à Tsiazotafo. Motif : trafic et usage de drogue dure, essentiellement de la méthamphétamine. Si l'une de ces femmes serait dealer, l'autre une passeuse, qui se met en contact avec les acheteurs. La première vend sa méthamphétamine entre 30 000 et 150 000 ariary le gramme. Et c'est le cas de cet homme de 36 ans, qui était surpris par la Police juste à sa sortie de chez la revendeuse à Tsiazotafo. Mais revenons sur les circonstances de l'arrestation des trois suspects. En effet, la Police, grâce à une investigation, savait déjà l'existence et le mode opératoire de trafiquants de drogue dure à Tsiazotafo. Après les vérifications nécessaires, les Forces de l'ordre se sont dépêchées sur les lieux pour y monter aussitôt un piège. C'était dans ces circonstances que les policiers ont repéré cet homme de 36 ans sortir de la maison suspecte. Soumis aussitôt à une série de questions, le trentenaire a avoué avoir fait l'achat de cette substance narcotique dans ladite maison. Aussitôt, la Police avait fait irruption dans l'appartement pour le fouiller de fond en comble. Après un moment de fouille, les policiers ý ont trouvé effectivement de la méthamphétamine ainsi que divers instruments servant à une prise tels que bang et autre briquet. Quant à la méthamphétamine proprement dite, elle était répartie sur 20 paquets légers, soit 8,8 grammes au total. A côté du produit nocif, il y avait trois tuyaux, dix briquets, trois bang, une balancette électronique, un chicha, une paire de ciseaux, enfin trois tubes. Quant à la femme présentée comme étant dealer, elle expliquait prendre livraison de 10 grammes de cette marchandise dans la capitale, pour 150 000 ariary le gramme. Elle serait une multirécidiviste. En août 2021, elle était sortie de prison après avoir purgé sa peine liée à son accusation de trafic de drogue. Comme ses deux co-suspects arrêtés, elle aura bientôt à répondre de ses actes devant le Parquet d'Anosy.

Franck R.

Publié dans Politique



Antananarivo est dans le noir et les plaintes des usagers fusent de partout. La JIRAMA tente tant bien que mal de se stabiliser. Depuis quelques jours, différents quartiers de la Capitale sont victimes de coupures d’électricité, de jour comme de nuit. Notamment Andraharo, Ambohimanarina, Talatamaty, Ambodimita, Ivato et Soavimasoandro avant-hier. Hier, ce fut le tour d’Itaosy, d’Ampitatafika et ses environs de le subir. Sans parler de coupures survenues récemment sur presque toutes les localités le long de l’axe de la nationale 1. La compagnie nationale d’eau et d’électricité avance, à chaque fois, des pannes techniques. « Panne du réseau d’alimentation électrique. L’équipe technique de la JIRAMA est en train de réparer les dommages… La JIRAMA présente ses excuses pour les désagréments engendrés », peut-on lire sur la page facebook officielle de la compagnie depuis quelques jours en mentionnant les dizaines de quartiers tombés dans le noir. « En tant que prestataire, nos clients ne veulent rien savoir des raisons du retard des livraisons de commandes ou d’accomplissement de tâches. Certes, il est vrai que la sécurisation de nos prestations doivent être à notre charge mais là les charges en question deviennent de plus en plus insoutenables », déplore un travailleur indépendant craignant de perdre ses clients européens dans la mesure où ces derniers ne considèrent nullement une coupure de courant comme un droit à l’incapacité de travailler. « En une demi-journée, mon fonds de commerce a été réduit presque à zéro. On comprend que l’approvisionnement en carburant des groupes de la compagnie nationale n’est pas simple. Cependant, il serait plus bénéfique que ces délestages respectent scrupuleusement des calendriers annoncés et qu’ils ne durent pas autant », explique la propriétaire d’une petite poissonnerie dans l’Atsimondrano.

Emeute
La vétusté des infrastructures et des installations de la compagnie, en plus du mauvais temps, est souvent annoncée comme prétexte à ces défauts d’approvisionnement en électricité. Par moment, les responsables de la société ont admis que quelques quartiers d’Antananarivo et sa périphérie endurent ou connaissent des coupures tournantes depuis quelques jours. La première cause réside dans l’accroissement de la demande en électricité qui est plus forte en ces périodes. Cependant, pour rassurer les usagers une énième fois, les responsables de la compagnie ont tout de même promis que le contexte actuel où le délestage prédomine devrait évoluer avec l’opérationnalisation du barrage hydroélectrique qui vient tout juste d’être inauguré à Farahantsana. En somme, le délestage tournant est de retour, les consommateurs devront encore faire preuve de patience et attendre. En attendant, cela fait quelques semaines que la coupure est devenue de plus en plus sévère. Dans certains quartiers, la coupure dure des heures, voire des jours. Dans d’autres, les ampoules s’éteignent et s’allument, comme si quelqu’un joue avec l’interrupteur. Ailleurs, une chute de la tension électrique est constatée. Les abonnés de la JIRAMA en ont ras-le-bol. Les plaintes se succèdent d’un quartier à un autre et d’un jour à un autre. Programmé ou pas, les usagers affichent leur mécontentement de toutes les manières possibles, jusqu’à provoquer une émeute en pleine zone urbanisée. Le ministre de l’Energie et des hydrocarbures, Andry Ramaroson, qui a voulu jouer franc-jeu, a mis de l’huile sur le feu, en utilisant le mot « habituel » en désignant cette distribution intermittente de l’électricité pour ne plus dire « délestage ».


Hary Rakoto
 

Publié dans Politique


Madagascar est l’un des pays ayant une biodiversité inégalée au monde. Pourtant, la Grande île est en proie à des menaces multiples venant des pressions intérieures et extérieures.
La lutte contre la dégradation de l’environnement est colossale et nécessite des matériels adéquats afin d’avoir une vue d’ensemble des problèmes. Il faut aussi comprendre les particularités de chaque localité. Cette connaissance précise des états des lieux permettra ainsi de dégager des solutions viables et adaptées.
C’est dans l’optique d’une connaissance approfondie et détaillée de l’état de la destruction de la biodiversité malagasy que le site web portant le nom de « Hay Natiora » a été lancé le 2 novembre. Il consistera à moderniser les secteurs des ressources naturelles et de la conservation, en concentrant les données en un endroit. Les données du site vont raffermir la protection de la faune et de la flore de la Grande île.
« Hay Natiora » sera géré par l'Office national de l'environnement (ONE) de Madagascar et a été mis en place par l'Agence américaine pour le développement international (USAID). Il a pour objectif d’affermir la collaboration, le partage des connaissances et la prise de décision parmi les parties prenantes de l'environnement, en rassemblant un large éventail de données et d'autres informations utiles en un seul endroit.
« Cette plateforme améliorera la collaboration entre ceux qui gèrent les ressources naturelles,  mènent des recherches, planifient les programmes de développement et adaptent les politiques », a déclaré Randy Chester, directeur général par intérim de l'USAID/Madagascar. Le portail permettra également de soutenir la coordination de l'utilisation et de la planification des terres, de la pêche et de la gestion des zones protégées, et d'encourager le développement numérique de ces secteurs.
Dans le concret, le portail facilitera la prise de décision fondée sur des données probantes par les gestionnaires des ressources naturelles, les chercheurs, les décideurs et les planificateurs du développement, en particulier dans les domaines de la conservation et du développement durable. Cela en permettant l’accès aux bases de données géo-référencées pour permettre aux utilisateurs d'accéder à des ressources sur les écosystèmes terrestres tels que les forêts et les zones protégées, les écosystèmes côtiers et les zones marines gérées localement, ainsi qu'à des ressources sur le régime foncier et le développement.
Grâce au site, les utilisateurs pourront effectuer des analyses spatiales à l'aide de cartes interactives. Ils auront également accès à des documents juridiques, techniques et politiques du secteur agricole, touristique et minier.
Depuis 2013, l'USAID a engagé plus de 60 millions de dollars pour promouvoir la durabilité, améliorer les moyens de subsistance des communautés, soutenir la gouvernance des ressources naturelles, mettre fin au trafic d'espèces sauvages et protéger les forêts de l'exploitation illégale.
Nikki Razaf






















Publié dans Société



La séance plénière consacrée à l’adoption du projet de loi de finances 2023 à Anosikely a été chahutée. Des membres du personnel du Sénat ont en effet profité du passage de ce texte devant les sénateurs pour faire entendre leurs revendications. Ils ont tenu un débrayage dans l’enceinte du Palais de verre pour réclamer le paiement de leur salaire. Les représentants des grévistes affirment que des discussions ont déjà eu lieu avec les responsables. Notamment avec des membres du bureau permanent du Sénat. Aucune réponse satisfaisante n’aurait cependant été fournie à la revendication. Les grévistes affirment que le paiement de leur salaire accuse un retard de près d’une semaine. En effet, leur salaire serait versé généralement le 25 de chaque mois. Pour interpeller les dirigeants, les membres du personnel gréviste a décidé de suspendre leurs activités. «  Les salaires ne permettent pas de subvenir aux besoins jusqu’à la fin du mois. Qui dans ce pays osera aujourd’hui nous jeter une pierre », interroge un leader syndicaliste devant la presse hier. «  Croyez bien que nous sommes attristés de devoir annoncer aujourd’hui que le travail reprendra seulement lorsque nos salaires seront versés dans nos comptes », renchérit le syndicaliste. Les grévistes ont annoncé une grève illimitée jusqu’à résolution de leurs revendications.
Le fonctionnement du Sénat a visiblement été affecté par le mouvement. Les sénateurs devaient siéger dans l’hémicycle. L’examen et l’adoption du projet de loi de finances 2023 étaient inscrits à l’ordre du jour. Bien que reconnaissant et respectant le droit de grève, des sénateurs ont tenté de convaincre les grévistes au vu de l’importance du texte. « Si votre revendication n’a rien de politique, il ne faut pas bloquer la vie de la Nation », a argumenté un sénateur. Car l’adoption de la loi de finances est « une question d’intérêt supérieur de la Nation » et que d’autant plus des discussions ont déjà eu lieu avec les responsables pour trouver une solution au problème, devait rajouter le membre de la Chambre haute. Ce à quoi un porte-parole des grévistes réplique l’urgence de la résolution du problème du personnel alors qu’un report de la séance consacrée au PLF reste possible car la session ordinaire ne prendra fin que dans 15 jours. Il semble en tout cas que les grévistes aient eu le dernier mot. La séance consacrée au PLF n’a pas pu se tenir. Elle a été reportée à une date ultérieure. Un nouvel ordre du jour devra être fixé par les sénateurs. Rappelons que la présentation du projet de budget a déjà été effectuée mardi par la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison. Le texte avait été adopté la semaine dernière par les députés sans amendements. Il urge en tout cas pour le bureau permanent de trouver un compromis a défaut d’une solution au problème du personnel du Sénat. Plusieurs points figurent en effet au programme des sénateurs jusqu’au 16 décembre, date de clôture de l’actuelle session. Mise à part le projet de loi de finances 2023, la Chambre haute va aussi examiner le projet de loi sur l’orientation du système éducatif, la proposition de loi sur l’autonomie des universités ou encore l’accord d’entraide judiciaire en matière pénale entre Madagascar et l’île Maurice adopté dernièrement par les députés. L’ordre du jour initial du Sénat annonçait également la tenue d’une rencontre avec les membres du Gouvernement le 14 décembre.

L.A.


Publié dans Politique

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Editorial

  • Flamme éternelle !
    « Feux de l’amour », une série américaine créée par les Bell (William Joseph et Lee Phillip) dont la première diffusion du premier épisode datait du 26 mars 1973, doit fêter avant-hier son cinquantième plus un anniversaire. Du 26 mars 1973 jusqu’à ce jour, les « Feux de l’amour » continue d’accrocher des milliers sinon des centaines de férus à travers le monde. « FA » avec ses 12 500 épisodes jouit d’un record de longévité que rares sont les feuilletons capables de le défier. « Dallas », un autre feuilleton américain le talonne de près. Créé par Larry Hagman et consorts, Dallas dont la diffusion du premier épisode datait de 2 avril 1978 pour se terminer le 3 mai 1991 continue aussi de fasciner jusqu’à aujourd’hui.

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