Publié dans Politique

Manifestation armée et non autorisée - Six blessés, deux arrestations et des armes saisies

Publié le lundi, 02 octobre 2023


Matinée mouvementée hier dans le centre – ville. Ce fut lors de la manifestation du collectif des 11 candidats à la  présidentielle à Analakely et ses environs. Le collectif des 11 candidats se sont donné rendez-vous avec une poignée de partisans à Mahamasina avant de rallier Ambohidahy et Analakely, dans l’intention de tenir un rassemblement sur la place du 13 mai. Les Forces de l’ordre ont dû recourir à l’usage de bombes lacrymogènes. Les échauffourées se sont soldées par six blessés et deux arrestations, dont le secrétaire général du TIM, Riana Andriamasinoro. La manifestation d’hier a été qualifiée d’armée par les responsables des Forces de l’ordre. Pour cause, un garde du corps du candidat Marc Ravalomanana avait en sa possession un revolver armé ainsi qu’un couteau.
La manifestation était d’autant plus illégale puisqu’aucune autorisation n’a été déposée ni obtenue, selon toujours les responsables des Forces de l’ordre. « Nous avons sommé les manifestants pour qu’ils rebroussent chemin. Mais comme les meneurs n’ont pas voulu, nous avons dû  disperser la foule qui était derrière eux et qui ont fait du forcing », commente le lieutenant-colonel Tojo Rawiljon, commandant du CIRGN Analamanga.
D’un forcing à l’autre
Les premiers crépitements de gaz lacrymogène ont été entendus vers 11h40 hier lorsque les émeutiers ont tenté de faire forcing pour se frayer un passage au tunnel d’Ambohidahy et rallier la place du 13 mai. Rapidement, ce fut l’escalade. Six personnes ont été blessées du côté des Forces de l’ordre et des candidats. Un membre des Forces de défense et de sécurité a été lésé lorsque le véhicule appartenant au candidat Ravalomanana a fait du forcing pour s’engager sur une voie à sens unique, l’ayant percuté à Ambohijatovo. D’autres éléments ont reçu des projectiles lancés par des émeutiers mais aussi à la suite de bousculades. Deux véhicules de la Police ont été endommagés par les jets de pierres des manifestants.  Enfin, deux autres personnes ont été arrêtées.
Pour revenir sur le cas de l’individu proche de l’ancien Président Marc Ravalomanana et qui a été armé, les Forces affirment qu'une enquête sera ouverte. « Le port d’arme illégal devant les Forces de l’ordre entraîne des mesures qui dépassent le cadre d’une manifestation populaire ordinaire. Or, nous avons fait exprès de ne pas  compliquer la situation, et ce, par pur souci de préserver l’ordre public », déclare sans ambages le numéro un de la Gendarmerie d'Analamanga.
Notons que l’accès à Analakely et ses environs a été complètement bouclé à partir de 10h du matin, hier. Les lieux étaient toujours quadrillés par les Forces conjointes de la Gendarmerie, la Police et l’Armée et le calme était revenu progressivement en fin de l’après-midi.
Franck R.

Fil infos

  • Intégration régionale - Andry Rajoelina plaide pour la libre circulation dans la COI
  • Visite d'Etat d'Emmanuel Macron à Madagascar - Des signatures d'accords en perspective
  • Trafic de tortues protégées - Un député et ses complices envoyés à Tsiafahy
  • Route des Hydrocarbures - Fin du chantier avant les fêtes de Pâques
  • Actu-brèves
  • Visite du Président Macron à Madagascar - L’Opposition malgache se couvre de ridicule
  • Projets stratégiques - Le Japon injecte plus de 65 milliards d’ariary à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • Projets de grandes infrastructures - L’intérêt général prime sur l’intérêt d’une communauté
  • Mara Volamiranty Donna - « Arrêtons de déformer l’histoire »
Pub droite 1

Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

A bout portant

AutoDiff