Publié dans Politique

Indonésie- Madagascar - Une coopération bilatérale en plein essor

Publié le lundi, 19 février 2024


Le chargé d'Affaires de la République l'Indonésie, Benny Yan Pieter Siahaan arrive au terme de sa mission à Madagascar. Il quittera la Grande-Île au début du mois prochain. Hier, il a tenu à rencontrer des membres de la presse dans ses bureaux à Ivandry. L'occasion pour lui de passer en revue la coopération bilatérale entre les deux pays.
D'emblée, le diplomate s'est félicité du bon déroulement de l'élection du président et du vice-président indonésien le 14 février dernier. Scrutin pour laquelle la diaspora indonésienne a participé via un vote qui s'est tenu à l'ambassade de ce pays à Antananarivo,  organisé en collaboration avec le Comité d'Organisation Electorale d'Indonésie. Le processus a vu la présence d'observateurs électoraux malgaches, dont Soava Andriamarotafika, rapporteur de la CENI et deux autres du ministère des Affaires étrangères malgaches.
Après l'élection des candidats à la présidence et à la vice-présidence, la coopération devrait se poursuivre et s'intensifier.  « Jusqu'à présent la relation entre les deux gouvernements est au beau fixe » , estime-t-il. Concernant les relations bilatérales, le chargé d'Affaires note l'absence d'obstacles diplomatiques, économiques et socioculturels. Il mentionne d'ailleurs la planification d'une commission mixte pour discuter des intérêts mutuels ou encore la signature de protocoles d'accord de coopération militaire.
Ambassade
De nombreux accords entre les établissements d'enseignement supérieur des deux pays ont également été évoqués. Dans le domaine de la coopération socioculturel, Siahaan a souligné le retour des bourses estudiantines après la suspension due à la pandémie. Actuellement, 400 étudiants malgaches poursuivent leurs études en Indonésie, ce qui marque un engagement fort envers l'éducation entre les deux nations.
Des formations en renforcement de capacités ont été offertes aux militaires malgaches à l'école de guerre d'Indonésie, ainsi qu'aux fonctionnaires, rappelle en outre le représentant diplomatique indonésien. Le Forum des Etats archipélagiques et insulaires qui s'est tenu à Madagascar l'an dernier, a également favorisé des formations. Des initiatives qui confortent la coopération dans divers secteurs tels que l'agriculture, la sécurité maritime, les mines, les hydrocarbures et l'artisanat.
Touchant un mot du secteur économique, Siahaan a exprimé le souhait d'intensifier le partenariat. Il note à ce titre une croissance constante du volume des échanges commerciaux entre Madagascar et l'Indonésie au cours des cinq dernières années. Il encourage néanmoins la participation active des opérateurs économiques malgaches aux foires internationales en Indonésie pour développer encore les relations dans le domaine. La coopération gagnant-gagnant reste l'objectif à viser pour l'archipel situé en Asie du Sud-est intéressée, elle, par exemple, dans les domaines de l'investissement et du développement des infrastructures.
Il rappelle en outre la tenue prochaine de l'Indonesia-Africa Forum à Bali, avec la participation attendue de Madagascar. Dans le secteur du tourisme, le diplomate a évoqué la participation attendue de Madagascar à la Foire internationale du Tourisme à Bali, qui devra offrir une opportunité de promouvoir la destination touristique malgache.
En matière de diplomatie, Siahaan a rappelé l'importance historique et culturelle des relations entre les deux pays, proposant l'aide de l'Indonésie à l'ouverture d'une ambassade malgache ou d'un consulat général en Indonésie. Cela dit-il, facilitera l'aide à la diaspora malgache installée en Indonésie. Il souligne en outre l'engagement continu envers Madagascar en tant que pays frère. Durant l'interview, le chargé d'Affaires a également salué la stabilité politique à Madagascar après l'élection présidentielle et la formation du gouvernement.

Recueillis par Lalaina A.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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