Publié dans Politique

Ouverture de la session parlementaire - Richard Ravalomanana dénonce les fauteurs de troubles

Publié le mardi, 06 mai 2025

Au Palais d’Anosikely, hier, le président du Sénat, Richard Ravalomanana, a donné le ton à l’ouverture de la session parlementaire de la Chambre haute. Dans un discours dense et sans détour, le Général à la retraite a exprimé sa reconnaissance envers les institutions de l’Etat, tout en dénonçant fermement ceux qu’il accuse de vouloir semer le chaos dans le pays.

L’un des points saillants de son intervention fut la réussite du récent Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission de l’océan Indien (COI), malgré, selon ses dires, « les menaces, les tentatives de déstabilisation et les campagnes de désinformation menées par des individus animés par la haine et l’égoïsme ». Il a notamment pointé du doigt des initiatives coûteuses et infructueuses, y compris à l’étranger, qui n’auraient pas rencontré l’adhésion populaire.

Le président du Sénat a salué les Forces de l’ordre – Gendarmerie, Armée et Police – pour leur professionnalisme et leur solidarité, dénonçant les tentatives de dénigrement et d’intimidation à leur encontre. Il a souligné la dignité avec laquelle elles ont su faire face à des attaques, y compris sur les réseaux sociaux, de la part de certains opposants, dont une ressortissante malgache vivant en France, accusée d’hostilité envers le Président Andry Rajoelina.

Richard Ravalomanana a aussi rendu hommage à la sagesse du peuple malgache, qui, selon lui, a su faire preuve de maturité, en maintenant le calme et la stabilité durant les moments critiques. Il a évoqué la fête du Travail qui, bien qu’instrumentalisée par certains, s’est déroulée sans débordement, les revendications restant strictement sociales.

Le président du Sénat a également appelé à la conversion spirituelle de ceux qu’il qualifie de “faux patriotes”, citant à plusieurs reprises les textes bibliques pour rappeler les valeurs de paix, de fraternité et de vérité. Il a dénoncé l’attitude de certains leaders religieux qu’il accuse d’avoir des motivations politiques sous couvert de foi chrétienne.

Par ailleurs, Richard Ravalomanana a exprimé son regret quant au manque de reconnaissance du rôle des sénateurs dans l’organisation des cérémonies d’investiture des maires nouvellement élus. Il a rappelé que les sénateurs, en tant que parrains des collectivités territoriales décentralisées, devraient être impliqués dans ces événements.

Il a conclu en rappelant les actions récentes menées par la Chambre haute. Activités dont le résultat sera plusieurs propositions de loi, notamment sur l’égalité de genre, sur l’élevage bovin, sur l’amélioration de prévention et des sanctions autour de la traite de personnes, ou encore sur la protection des baobabs ainsi que sur la vente de médicaments. 

Recueillis par L.A. 

 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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