Publié dans Politique

Détournement de 2 milliards Ar - L’auteur nargue le milieu judiciaire et carcéral

Publié le mardi, 09 avril 2019

 Ra Jean-Bà (nom d’emprunt) croupissait depuis deux ans dans une prison malagasy suite à un vol de deux poules et trois canards. Là, il attend tranquillement son procès, bien que ce soit son droit absolu, il n’a demandé ni une liberté provisoire encore moins une évacuation sanitaire dans un centre hospitalier de la Capitale. Jean Bà savait que ce genre de demande nécessite une mobilisation financière dont il ne possède pas. Vie de Nabab Contrairement à Jean Bà, une certaine C.R., a les moyens financiers pour se soustraire à une détention préventive à la prison d’Antanimora. C.R, n’est pas effectivement n’importe qui. Cadre supérieur et bras droit d’un investisseur français possédant 3 usines en zone franche, une à Madagascar et deux à l’étranger, C.R et son époux, A.F., étaient des personnes de confiance de l’investisseur et au fil des mois, le couple faisait partie du cercle d’ amis intimes de celui-ci..

En effet, la Dame en question et son mari avaient aidé l’investisseur à s’installer dans la Grande île et une fois que l’usine, sise sur la RN2, est fonctionnelle, c’est à C.R. que le propriétaire a confié les clés de son investissement. Elle assumait les fonctions de responsable administratif et ressources humaines pendant plus d’une décennie et ce jusqu’au mois d’octobre dernier. Des anomalies révélaient à cette époque, que C.R. a réussi à détourner la somme faramineuse de 2 milliards d’Ar (10 milliards fmg) en 3 ans (2015-2018) dans cette société dont les produits sont reconnus mondialement, notamment dans le domaine sportif et maritime. D’ailleurs, durant son enquête, la Dame a reconnu les faits et livré aux enquêteurs tant au niveau de la Police qu’auprès du tribunal les moyens utilisés afin d’avoir ce joli pactole dont une partie avait été dépensée par la famille à des voyages en Europe, aux Etats-Unis, en Israël…A chaque fête organisée par le couple, selon des membres du cercle de la haute bourgeoisie d’Antananarivo, le champagne et les boissons de luxe coulaient à flots. De ce train de vie digne d’un Nabab, le couple faisait croire à ses amis que l’usine en question lui appartenait. Mais comme toute chose à une fin, la belle aventure prenait fin quand le vrai propriétaire découvrait le pot aux roses par le plus simple du hasard.Hospitalisée dans une villa au bord de la merTraduite devant le Pôle Anti-Corruption (PAC) à la fin du mois de novembre, C.R. est inculpée  de faux en écriture de commerce, usage de faux et blanchiment. Des chefs d’inculpation épinglés aussi sur le dos de son mari mais ce dernier a été déclaré par sa femme, étranger dans cette affaire. Bien qu’une partie des sommes détournées transite dès fois dans le compte bancaire de A.F., celui-ci a bénéficié d’une liberté provisoire. Pour sa part, C.R. est placée sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora. Mais comme C.R n’est pas Jean-Bà, elle a pu s’y extraire en utilisant l’artifice de l’hospitalisation à Befelatanana pour un séjour de 45 jours. Seulement, la prévenue ne se trouvait pas dans ce centre hospitalier mais circulait librement en ville. Ses appels téléphoniques localisés et la déclaration du propriétaire d’une villa à Mahajanga confirmaient que C.R. était « en vacances » dans cette localité durant les fêtes de fin d’année 2018 et un responsable de l’hôpital de Befelatanana infirmait sa présence pendant les soi-disant 45 jours d’hospitalisation.
 Des révélations obtenues durant l’enquête policière et ce faisant suite à la doléance déposée par le plaignant. C.R. reconnait n’avoir jamais été à l’hôpital et a révélé qu’elle a soudoyé à hauteur de 2 millions Ar des membres du corps pénitencier pour bénéficier d’une telle largesse. Une accusation rejetée en bloc évidemment par ces derniers…Le dossier de doléances est actuellement au niveau de Mme le Procureur de la République qui sera amenée à se prononcer de la suite le 15 avril 2019 prochain….
La Rédaction

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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