Publié dans Politique

Restitution des îles malagasy de l’océan Indien - Rajoelina et Ratsiraka main dans la main !

Publié le mercredi, 11 décembre 2019

« L'Assemblée générale des Nations Unies invite le Gouvernement français à entamer sans plus tarder des négociations avec le Gouvernement malgache en vue de la réintégration des îles précitées qui ont été séparées arbitrairement de Madagascar ». Cette résolution des Nations Unies portant le numéro 3491 a été émis le 12 décembre 1979 et 40 ans plus tard, elle reste toujours d’actualité car n’a jamais été appliquée. A preuve, la France campe encore là où elle ne devrait plus être et la réintégration des îles éparses à la Grande île n’est pas toujours effective. A la veille de l’anniversaire de cette résolution des ONU, l’initiateur de la saisine, Didier Ratsiraka, et celui qui a repris le flambeau de la lutte, Andry Rajoelina, se sont affichés main dans la main pour affirmer leur union dans cette noble cause.

Loin de se décourager, Madagascar cherche par tous les moyens conventionnels à reprendre ses biens. Hier, s’est achevée la concertation nationale de trois jours sur la restitution des îles éparses, appelées depuis peu îles malagasy de l’océan Indien. La cérémonie de clôture a été matérialisée par la remise au Président Andry Rajoelina de la synthèse des travaux de commission durant ces trois journées. C’est au Premier ministre Ntsay Chrisitian, chef de la délégation malagasy à la commission mixte France-Madagascar qu’est revenu l’honneur de remettre le document renfermant les propositions, recommandations et idées des milliers de participants à la concertation nationale. Le tout sous les yeux de l’ex-Président Didier Ratsiraka.
 
Dans son allocution, Andry Rajoelina n’a pas omis de lui remercier pour son patriotisme en exigeant à l’époque la restitution des quatre îles séparées illégalement à Madagascar à la veille de l’indépendance. Le Président Rajoelina a d’ailleurs confié à l’assistance, hier, qu’il avait contacté l’ancien Président et lui a demandé conseils sur les démarches à suivre. « Didier Ratsiraka m’a confié que son échec réside du fait qu’il n’a pas obtenu le soutien national dans sa croisade », a révélé le Président de la République avant de déclarer haut et fort que ce n’est plus le cas maintenant comme le prouve cet engouement durant cette concertation et  il est temps maintenant pour nous d’affirmer la solidarité nationale. Une solidarité et soutien que l’ancien Président Ratsiraka n’a pas eus à l’époque comme il l’a confirmé hier. «  Pas un parti politique ou même un syndicat ne m’avait offert son soutien dans le temps. La solidarité nationale n’était qu’un vain mot, ce sont quelques pays étrangers à l’instar de l’Irak, de l’Algérie, de l’Arabie Saoudite qui soutenaient la cause malagasy et ma démarche. Au niveau national, c’était le mutisme », se remémore Didier Ratsiraka. Lui qui, à l’instar de Andry Rajoelina, a martelé les deux vertus à avoir pour ce long et difficile combat, l’union sacrée des malagasy et la patience. « Si vraiment, nous nous unissons comme nous l’avons fait pour les Barea on peut remporter la bataille », analyse l’ex- Président qui se dit n’être pas étonné de la déclaration d’Emmanuel Macron. «  Les îles éparses appartiennent pour le moment à la France », ironise-t-il.

Andry Rajoelina et Didier Ratsiraka indiquent la voie à suivre, celle où les animosités personnelles, les divergences et les rancunes politiques ainsi que la quête de l’intérêt personnel n’ont pas leur place.
La Rédaction









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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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