Publié dans Société

Jeune fille décapitée à Faravohitra - Ra-Tonton, le présumé assassin à Tsiafahy

Publié le vendredi, 19 janvier 2024

Après son arrestation par la brigade criminelle, le surnommé Ra-Tonton ou Jhonny a été déféré au Parquet d'Anosy hier, et aux côtés de deux femmes suspectes, ces gardiennes du sanctuaire ou « Doany » d'Andranoro où Tonton est accusé d'avoir fait en offrande la tête de la victime. Dans le courant de l'après- midi, toujours hier, le procureur a décidé de le placer sous mandat de dépôt pour assassinat et viol à la maison de force de Tsiafahy.

Pour l'information, Ra-Tonton a été déjà arrêté, au moins trois fois, dans un passé récent pour menaces et troubles à l'ordre public. Mais qu'il fut systématiquement relâché car, malin, il faisait la comédie, jouant le fou. A Mangarivotra Faravohitra où il réside, il fut rendu tristement célèbre pour être un individu menaçant, bruyant, bouillant et qui sème toujours le trouble, surtout la nuit, et au grand dam de ses voisins de quartier qui en ont vraiment le ras-le-bol, tout en le craignant vivement. 

Cependant, aucune information n'a fuité pour savoir le sort des deux gardiennes de ce « Doany ». Le seul élément qui a filtré, c'est que Ra-Tonton les aurait dénoncées et cela a fini par déboucher sur l'arrestation, hier matin, des concernées. 

En parallèle à cet épisode purement judiciaire, la famille de la victime semblait n'avoir pas été encore informée de ce développement de l'affaire. D'ailleurs, elle a dû accomplir encore les obsèques de Nathalie à Ambatobe, dans la Capitale, où se trouve le tombeau familial, côté paternel. « Finalement, il était quasiment impossible d'effectuer les funérailles à Ambovombe Androy comme prévu. En cause, l'état de composition du corps de la malheureuse, et ce, du fait qu'elle a été décapitée, était tel qu'il était hors de question d'effectuer ce long parcours jusque dans le Sud pour l'enterrement », confie une source auprès de la famille.

Pour revenir sur le cas des deux gardiennes du sanctuaire en cause, il soulève une polémique. Certains de leurs collègues sont montés au créneau pour dénoncer une campagne de dénigrement sinon le blâme de cette « Doany » d'Andranoro. Les premiers ont été joints par les défenseurs de la tradition. Ils expliquaient que faire un sacrifice humain à l'endroit est tout à fait contraire au principe rituel traditionnel, qui signifie bonne chose. Or, ces défenseurs de la « Doany » d'Andranoro semblent ne pas prêter attention à un fait : c'est que Ra-Tonton lui-même a confirmé y avoir sacrifié la pauvre Nathalie. Idem, la Police et les proches de l'adolescente.

 

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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