Publié dans Société

Mialy Rajoelina au TICAD 7 - « La violence n’est jamais excusable ! »

Publié le mercredi, 28 août 2019

« Zéro violence basée sur le genre pour l’avenir de l’Afrique : ensemble, nous pouvons ». Tel a été le thème de la conférence organisée hier dans le cadre de la TICAD 7 (septième conférence internationale pour le développement de l’Afrique). Mialy Rajoelina, Première Dame de Madagascar, à la fois présidente fondatrice de l’association Fitia et ambassadrice du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) dans la lutte contre la violence basée sur le genre, étant l’initiatrice de cet évènement de haut niveau. Le FNUAP et l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le développement (OPDAD), en collaboration avec l’Union Africaine, en sont également les coorganisateurs.

« La violence est parfois un fait perpétré par le partenaire ou une personne proche de la victime. 35% des femmes dans le monde subissent, à un moment de leur vie, des violences physiques ou sexuelles, selon les estimations. En 2017, 87 000 femmes dans le monde ont été intentionnellement tuées, dont 58% par leurs conjoints ou des membres de leurs familles. Cela signifie que chaque jour, 137 femmes sont en moyenne tuées par leurs proches », rapporte la Première Dame malagasy dans son discours. Ce ne sont qu’une partie des statistiques, la situation est grave. « La violence peut être explicable mais pas justifiable et jamais excusable. Déclarons la violence illégale et condamnable », a-t-elle ajoutée.

Des avancées pour Madagascar

Depuis la nomination de Mialy Rajoelina en tant qu’ambassadrice du FNUAP contre les violences basées sur le genre (VBG), des avancées considérables sont notées. « Le FNUAP et l’association Fitia que je préside ont déjà conjointement réalisée la mise en place et l’équipement de 2 Unités de Brigades féminines de proximité à Antananarivo et dans une province au Sud de Madagascar. Nous soutenons activement la campagne de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre », a déclaré la Première Dame malagasy. A cela s’ajoute l’élaboration d’un projet de loi sur la VBG. « Nous avons initié les conventions avec les ministères compétents et partenaires, pour la création d’une plateforme chargée de la rédaction d’une loi,  qui sera très prochainement discutée à l’Assemblée nationale », souligne l’ambassadrice. Cette responsable d’enchaîner « notre participation est effective  dans les différentes conférences internationales  relatives à notre sujet, comme par exemple à Oslo et au Niger … ».

Engagement des Premières Dames africaines

Outre les violences commises par les partenaires ou proches des victimes, le trafic d’êtres humains est également une autre forme de violence dont des filles et des femmes adultes sont victimes. La mentalité et les traditions sont des freins à l’atteinte de l’objectif de Zéro violence basé sur le genre. Les femmes, et surtout les mères de famille, ont la lourde tâche de mener cette lutte, d’après Mialy Rajoelina, Première Dame malagasy et non moins ambassadrice du FNUAP. Les premières Dames africaines, unies pour cette cause, sont unanimes sur le fait qu’ensemble, elles peuvent changer les choses dans le but d'éradiquer toutes formes de violences. Elles se sont mises d’accord et ont fait une déclaration commune relatant leur ferme volonté à lutter contre les violences basées sur le genre ainsi que contre le mariage précoce. Les Chefs d’Etat, époux de ces femmes engagées dans cette lutte, ont assisté à la conférence dans le cadre de la TICAD 7. Andry Rajoelina, Président malagasy spécialement venu épauler son épouse, en fait partie. La Première dame du Burkina Faso, également présidente de l’OPDAD, a félicité l’engagement de la « First Lady » malagasy dans cette lutte commune qu’est la violence basée sur le genre.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

Fil infos

  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat
  • Assemblée nationale - Une séance d’interpellation dominée par les doléances locales
  • Madagascar Airlines - Aucun pilote à bord
  • Assemblée nationale - Le Gouvernement dévoilera mardi son Programme général de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Evêques de Madagascar - Mise en garde contre la vengeance et la violence
  • Infrastructures de la JIRAMA - Plusieurs sites stratégiques sous haute surveillance

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

A bout portant

AutoDiff