Publié dans Economie

Facilité de crédit rapide - Demande d’un deuxième financement auprès du FMI

Publié le mercredi, 03 juin 2020

166 millions de dollars. C’est le montant débloqué par le Fonds monétaire international (FMI) pour Madagascar au début de la pandémie. Malgré les financements extérieurs déjà reçus dont le dernier montant s’élève à 440 millions de dollars, le ministère de l’Economie et des Finances Richard Randriamandrato a fait savoir que son département négocie en ce moment un autre financement auprès de cette institution de Bretton Woods. Et ce, dans le cadre du Facilité de crédit rapide (FCR). L’objectif étant de combler le déficit budgétaire.

En effet, la caisse de l’Etat accuse un gap de financement de 108 milliards d’ariary dans la loi de Finances rectificatives (LFR) 2020. « Les recettes de l’Etat accuse un manque à gagner de 2 000 milliards d’ariary. Cette somme représente le quart de la dépense publique durant un exercice budgétaire. Madagascar a déjà obtenu 166 millions de dollars dans le cadre de la FCR. Ce financement est surtout utilisé pour la balance des paiements. Malgré le recours à la dette, notre pays figure encore parmi ceux à faible risque car la moyenne est de 46 % au niveau de l’Afrique. Pour l’heure, les dettes publiques occupent 36 % du Produit intérieur brut (PIB) », explique Richard Randriamandrato, ministre de l’Economie et des Finances.

Lors de la rencontre des membres du Gouvernement avec les sénateurs, mardi dernier, les locataires d’Anosikely insistaient surtout sur la transparence en matière d’affectation des ressources. « Chaque ministère possède son contrôleur financier », rassure le ministre concernant la gestion de la finance publique.

Quoi qu’il en soit, le ministre de l’Economie et des Finances, avec l’appui de la Banque mondiale, poursuit les plaidoyers auprès des bailleurs de fonds pour l’effacement de nos dettes. Le Fonds monétaire international a déjà donné son feu vert, mais les négociations se poursuivent auprès des G20 - à savoir l’Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Arabie Saoudite, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, la France, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie et l'Union européenne. Le montant de la dette de la Grande île auprès de ces pays arrive à 93 millions de dollars par an.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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