Publié dans Economie

Marchés publics - Le secteur privé demande le paiement des arriérés

Publié le lundi, 29 juin 2020

Le paiement se fait attendre. Avec la crise sanitaire actuelle, le secteur privé, notamment les prestataires de l’Etat, réclame aujourd’hui le paiement des arriérés en vue des travaux effectués dans le domaine public. « Plusieurs de nos membres, autant dans la Capitale que dans les autres Régions du pays, se plaignent aujourd’hui de ne pas avoir encore été rémunérés par rapport à leurs prestations réalisées pour l’administration publique. Actuellement, leur nombre dépasse la cinquantaine. Ce paiement est particulièrement attendu, surtout en cette période de crise où les acteurs du secteur privé rencontrent de grandes difficultés, et ce, à tous les niveaux. Certains d’entre eux attendent leur paiement depuis plus de six mois, voire un an », a soutenu Andrianavalomanana Razafiarison, président du groupement du patronat malagasy, le FivMpaMa (« Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy »). Toutefois, ce dernier n’a pas communiqué des chiffres précis, autant sur la valeur des arriérés de l’Etat que le nombre des prestataires concernés. « Nous n’avons pas les chiffres exacts. C’est pourquoi j’évite de mentionner un quelconque montant. Je ne fais donc que rapporter les doléances de nos membres », a précisé Andrianavalomanana Razafiarison.
Effectivement, l’Etat est aujourd’hui le premier client du secteur privé. De ce fait, si celui-ci ne donne pas de marchés ou ne respecte par ses engagements, le secteur privé finira pieds et poings liés. En tout cas, l’Etat a notamment déjà pris la décision d’octroyer une avance de 20 % pour tous ses prestataires, alors qu’auparavant, il fallait attendre que les travaux soient terminés.
Cette réclamation fait notamment suite à la rencontre des membres du secteur privé avec le Président de la République, Andry Rajoelina et quelques membres du Gouvernement, deux semaines auparavant, concernant la relance de l’économie du pays et des activités des opérateurs locaux. Ces derniers se retrouvent en effet dans une impasse. Plusieurs entreprises se retrouvent notamment dans l’obligation de suspendre leurs activités, faute de moyens de payer le salaire des employés, alors que les activités sont loin de reprendre. Cette situation touche surtout le domaine du tourisme, l’événementiel ou encore le transport et l’agriculture. Quoi qu’il en soit, la recherche d’une solution durable pour soutenir le secteur privé en ce temps de crise est toujours en cours.
Rova Randria
 

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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