Publié dans Economie

Environnement - Madagascar se doit d’être plus résilient

Publié le vendredi, 28 décembre 2018

La Grande île se doit de mener sa lutte contre le changement climatique par ses propres moyens. Récemment, Madagascar a participé à la COP 24, la 24e conférence mondiale sur le climat qui s’est déroulée du 2 au 15 décembre dernier à Katowice, en Pologne. A l’issue de cette grande réunion, il a été constaté que la résilience de notre pays face aux changements climatiques demeure encore faible jusqu’à ce jour.  Effectivement, les actions y afférentes sont exclusivement, ou presque, conditionnées par les appuis venant des pays développés. De ce fait, leurs répercussions restent encore limitées dans diverses Régions de Madagascar.

En plus, la majorité de la population ne se sent que partiellement responsable face à la dégradation de la nature. La preuve ? La coupe abusive des forêts et les feux de brousse continuent toujours jusqu’à aujourd’hui. Les impacts de la sensibilisation, des interdictions et des sanctions n’ont pas encore persuadé les différentes communautés à dissoudre ces pratiques. « De nombreuses communautés vivent des produits de la forêt. Ainsi, elles ne peuvent se résoudre à arrêter de les exploiter. Ainsi, il faut trouver d’autres alternatives pour préserver ces ressources naturelles sans pénaliser le peuple environnant », précise un environnementaliste.

Des secteurs confondus

Il ne faut pas oublier que des changements conséquents doivent être opérés à Madagascar afin d’éviter que la hausse de température dépasse 1,5°C. De surcroît, au-delà de cette limite, plus de 90 % de la faune malagasy risque de disparaître. Pour être résiliente, les actions menées par l’Etat ne doivent pas se centrer uniquement sur la protection de l’environnement, mais aussi s’élargir vers plusieurs branches telles que l’agriculture ou encore l’énergie. En ce qui concerne le secteur énergétique par exemple, il faudrait trouver des alternatives pour que les énergies vertes soient plus accessibles aux ménages malagasy. « Le prix du gaz est tellement exorbitant que je préfère me rabattre sur le charbon », témoigne Rojo Randriamana, mère de famille. Et ce genre de situation n’est pas un cas isolé. En tout cas, pour aborder ce sujet, il faut aussi savoir parler aux gens pour qu’ils adhèrent facilement à tous ces changements.     

Rova R.

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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