Publié dans Economie

Téléphone portable à Madagascar - 3 millions d’appareils clandestins utilisés

Publié le jeudi, 01 août 2019

Obsolètes. Depuis le mois de janvier 2018, l’importation et la vente de téléphones  avec un code IMEI invalide sont interdites, selon l’arrêté n°890/2018. Cette mesure a notamment été prise afin de protéger les utilisateurs d’éventuels problèmes causés par ces produits contrefaits, plus particulièrement ceux qui peuvent nuire leur état de santé. En plus de l’importation et de la vente, l’utilisation des ces produits hors normes est également interdite, depuis le mois de juin dernier. « Toutefois, malgré ces interdictions, on continue de vendre ces produits contrefaits » se désole Laurent Richard Rakotomalala, directeur général de l’Autorité de régulation des technologies de communication (ARTEC), hier, dans ses locaux, à Ivandry. Selon les chiffres fournis par l’ARTEC, sur plus de 10 millions d’abonnés ayant accès au réseau mobile, fourni par les quatre opérateurs dans le pays, les 3 millions utilisent des téléphones clandestins. En effet, le code IMEI équivaut à une carte d’identité mais spécifique aux téléphones. Un téléphone sans IMEI valide est comme une personne sans papiers. « Nous avons déjà tous les détails concernant ces téléphones. Quelques-uns se trouvent dans la Capitale. Mais la grande majorité se localise dans les banlieues reculées et les villages éloignés du pays. Ils continuent d’avoir accès au réseau mobile, mais pour une durée déterminée. Il ne faut pas oublier que la durée de vie de ces téléphones est limitée en comparaison aux téléphones aux IMEI valides », précise le Dg de l’ARTEC.


Régime libre
A Madagascar, la vente de téléphones, de smartphones ou de tablettes est régie par un régime libre. De ce fait, tout le monde peut vendre un téléphone. « Il suffit juste que l’opérateur dépose une demande d’importation auprès du module MIDAC. Toutefois, avant de lui octroyer une autorisation, nous demandons tous les codes IMEI des téléphones qu’ils veulent importer pour pouvoir vérifier leur validité. Après, c’est le vendeur qui est responsable au cas où quelque chose ne va pas selon les normes », explique Laurent Richard Rakotomalala. Malgré ces modalités imposées aux importateurs et les contrôles, des téléphones arrivent quand même à entrer illégalement sur le territoire. Ainsi, l’ARTEC et l’administration douanière travaillent conjointement dans le contrôle a posteriori de tous les vendeurs de téléphones présents dans le pays. D’un autre côté, la vérification des téléphones apportés par les particuliers reste un peu floue. Effectivement, jusque-là, aucune vérification d’adresse IMEI ou autre ne se fait à l’aéroport d’Ivato. Afin de vérifier que votre portable est valide, il suffit de taper *#06#  et votre code apparaîtra.
Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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