Publié dans Economie

Transport aérien - Une mauvaise influence d’Air Austral sur Air Madagascar

Publié le lundi, 09 septembre 2019

Un partenaire pas si stratégique que cela ! Des nombreux usagers de la compagnie aérienne réunionnaise, Air Austral, se plaignent actuellement des tarifs exorbitants qu’elle applique sur ses différents services. Et cela dure depuis plusieurs mois. Des manifestations ont déjà été organisées en juin dernier à la Réunion mais également à Mayotte. Et récemment, une pétition en ligne a été lancée. Pourtant, le statu quo persiste. « Déjà que cette compagnie monopolise le marché du transport aérien, elle applique également des tarifs abusifs. 

Certaines familles prenant le vol Air Austral, composées respectivement de deux adultes et deux enfants, dépensent près de 3 000 à 5 000 euros, selon la période, pour un seul voyage aller reliant La Réunion-Madagascar, que ce soit à destination d’Antananarivo ou de Nosy Be » dénonce notre source. Ces prix font notamment grogner les usagers surtout que ces tarifs sont bien plus chers que ceux du vol à destination de la France. Pourtant, la durée du voyage est loin d’être compétitive, avec une heure et demie à deux heures pour La Réunion-Madagascar ou La Réunion-Mayotte et plus de dix heures pour le vol Saint-Denis - Paris.

Cette pratique abusive commence vraiment à déteindre sur la compagnie aérienne nationale, Air Madagascar et sa filiale Tsaradia. « Effectivement, pour ces compagnies aériennes, les prix sont très élevés, plus particulièrement pour la desserte de certaines régions de la Grande île. De ce fait, voyager en avion n’est pas donné à tout le monde », se désole une source près de l’affaire. Les victimes sont en effet de plus en plus nombreuses. A force de persister, ce phénomène finit par impacter l’économie du pays, notamment le secteur touristique.

Attaques internes

Selon les informations reçues, la compagnie Air Austral ne se limiterait pas à cette mauvaise influence sur les tarifs d’Air Madagascar et de Tsaradia. « Un opérateur utilise actuellement ses réseaux d’influence pour attaquer les concessions gérées par Ravinala Airports. Actionnaire de Mascaraigne Développement à hauteur de 15% avec des dirigeants d’Air Austral, il utilise tous les arguments et les parties prenantes contre Ravinala Airports, sûrement pour défendre ses actions. Il ne faut pas oublier qu’à partir de l’année prochaine, Ravinala Airports compte bien faire venir

de nouvelles compagnies aériennes dans le pays, ce qui n’est pas bon du tout pour Air Austral », confie notre source. En tout cas, jusque-là, l’entrée de la compagnie réunionnaise dans le capital d’Air Madagascar n’a encore pas changé grand chose en deux ans. Pourtant, la période de redressement du plan « Alefa 2023 » est prévue se terminer l’année prochaine. Et les deux compagnies sont toujours dans le rouge.

La Rédaction

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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