Publié dans Economie

Obtention d’un prêt - Le secteur informel bientôt inclus

Publié le lundi, 25 novembre 2019

Donner la chance à tout le monde en matière d’obtention d’un prêt. La Banque centrale de Madagascar (BCM) travaille actuellement avec une société italienne nommée CRIF. Elles collaborent ensemble dans la mise en place du Bureau d’information de crédit (BIC). Henri Rabarijohn, le gouverneur fraîchement nommé, a détaillé de long en large cette nouvelle plateforme, hier, à Antaninarenina. D’un côté, l‘existence de ce système d’information facilite le travail des banques et des microfinances puisque ces derniers possèdent des données plus élaborées sur la solvabilité de leurs clients. D’un autre côté, les personnes non bancarisées peuvent obtenir du crédit même si elles travaillent dans le secteur informel. « 90% des personnes œuvrent dans le secteur informel. Dans un pays comme Madagascar où le taux de bancarisation reste très faible, nous allons aider les personnes hors radars des institutions financières  à obtenir du prêt.  Et ce, en regroupant toutes les données les concernant dans plusieurs domaines notamment leur habitude de paiement dans les autres entités comme la JIRAMA, le secteur de la télécommunication et les grands manufacturiers. Ces données servent ensuite à estimer leur capacité
de remboursement. Nous évaluons par exemple les factures de la JIRAMA.

Si une personne paie ses factures pendant 36 mois, il y a une chance qu’elle s’acquitte de ses prêts. Le risque se trouve ainsi réduit pour les institutions financières », explique Oscar Madeddu, expert dans la société financière internationale (SFI) auprès de la Banque mondiale.
En effet, la centrale de risque qui existe actuellement ne traite que des informations des clients des microfinances. Mais avec le crédit-bureau du BIC, toutes les informations sont inclues. Une fois enregistré dans leur base de données, les informations ressemblent aux renseignements d’un client d’une banque. Ces informations garantissent la solvabilité d’une personne. Pour cette fois, il ne s’agit pas d’une garantie matérielle mais plutôt de garantie de réputation afin de justifier la capacité de remboursement. Mais cela ne signifie pas pour autant que les emprunteurs obtiennent automatiquement des crédits, le dernier mot appartient toujours aux banques. Le BIC met simplement à la disposition des institutions financières les données. Pour l’instant, le Bureau coopère avec deux microfinances. Et cette nouvelle plateforme sera opérationnelle en janvier 2020.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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