Publié dans Economie

Banque centrale de Madagascar - Prêt journalier de 50 milliards Ar disponible pour les banques primaires

Publié le mercredi, 25 mars 2020

La Banque centrale de Madagascar ou « Banky foiben’i Madagasikara » (BFM) a annoncé mardi dernier la mise à la disposition des liquidités pour l’ensemble du système bancaire. Ces établissements de crédit ont déjà été pris d’assaut après l’annonce de l’état d’urgence, lié à la pandémie de coronavirus. En effet, la population s’est précipitée à retirer de l’argent pour affronter les quinze jours de confinement. En dehors du retrait, l’économie nationale s’est ralentie depuis le début de cette crise sanitaire. Il serait possible que les ménages et les entreprises augmentent leur prêt auprès de ces banques une fois cette période terminée.

Cependant, les difficultés ne s’arrêtent pas là. Le Président de la République a annoncé une mesure moratoire pour le remboursement des crédits bancaires au profit des entreprises. Cela signifie que les créanciers tardent à honorer leur dette. Face à toutes ces situations, la Banque centrale active son plan d’accès aux liquidités pour protéger les banques primaires d’une faillite. Selon le gouverneur de la BFM, Henri Rabarijohn, son institution mettra un accent particulier avec le secteur bancaire pour anticiper les impacts de la propagation du coronavirus. Ainsi, la Banque centrale offre un prêt journalier avoisinant les 50 milliards d’ariary en faveur des banques primaires. Il s’agit d’un prêt de facilité marginale dont le taux d’intérêt s’élève à 5,3 %. A l’instar de ce prêt marginal, elle injecte 420 milliards d’ariary à travers des adjudications à taux variable, et prévoit d’investir au minimum 200 milliards d’ariary d’ici la fin de ce mois. Concrètement, la BFM lancera un appel d’offres pour tous les secteurs financier en besoin de ressources.

Il faut savoir que le rôle de la Banque centrale consiste à mettre en place des dispositions adéquates pour garantir l’approvisionnement sur le territoire en billets en qualité et en quantité suffisante. Cela permet aux banques et aux institutions publiques de fonctionner normalement. Par ailleurs, la BFM examine avec les banques et les institutions de micro-finance (IMF) les conséquences sectorielles de la pandémie en vue d’apporter des réponses appropriées, dont l’accompagnement par le système bancaire des entreprises impactées.

Recueillis par Solange Heriniaina


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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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