Publié dans Editorial

Urgence budgétaire

Publié le vendredi, 22 mai 2020

« Situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ! » L’état d’urgence sanitaire qui prévaut exceptionnellement dans le pays voire dans le monde exige la mise en œuvre d’un train de mesures d’urgence entre autres budgétaire.

Le pays va en guerre. Une guerre difficile contre un redoutable, insaisissable et invisible ennemi. Un combat meurtrier auquel Madagasikara, au même titre que d’autres pays de la planète Terre, est confronté. La pandémie du coronavirus, Covid-19, n’épargne petits et grands. Fait insolite, elle frappe plus durement les pays nantis économiquement, financièrement et technologiquement. En fait, les grandes Nations de ce monde s’agenouillent. Covid-19 ne fait pas de détail et n’a pas froid aux yeux.

En ces temps-ci, les parlementaires des deux Chambres se réunissent en Session ordinaire et dont l’ordre de jour principal réside sur l’étude et éventuellement l’adoption de la Loi de finances rectificative (LFR) 2020. Ainsi, il leur appartient de définir, en dernier ressort, les grandes lignes des tenants et aboutissants du budget de l’Etat au titre de l’année 2020. Etant donné l’état d’urgence sanitaire national dû au coronavirus, les élus surtout les députés sont appelés à veiller strictement à la sauvegarde des intérêts supérieur de la Nation. Dans ce contexte exceptionnel, il y a lieu de mettre en œuvre des mesures exceptionnelles auxquelles il faille considérer en profondeur le côté  budgétaire.

Compte tenu de la précarité des moyens que l’on dispose, étant dit l’arrêt de la rentrée fiscale, les dirigeants (Exécutif et Parlement)  sont tenus de prendre en considération les besoins prioritaires de la population dans le cadre de l’urgence sanitaire. Tout ce qui est superflu s’efface nécessairement devant les plus urgents. 

Il est grand temps pour le pays de procéder au « dépoussiérage » de l’administration. Tel un viticulteur qui essarte le cep et qui coupe les branches de trop que le Chef de l’Etat devrait tailler et se débarrasser des « branches » inutiles et gourmandes qui, au final, sucent le tronc principal.

Il fut un temps où le Président Rajoelina annonçait, en Conseil des ministres, au tout début de son mandat, en janvier 2019, qu’il faudrait rayer de la liste certains services rattachés ou certaines institutions qui faisaient doublons avec ceux ou celles déjà existants au sein des ministères et cela, bien entendu,  pour le besoin de l’austérité. Des consignes ont été aussi données pour limiter le nombre des directions dans l’organigramme de chaque ministère et ce également pour répondre  aux exigences de la même austérité. Dommage, sur le plan général, on se rendait compte que les instructions présidentielles restaient lettre morte. Les postes de directeurs et de directeurs généraux poussent comme des champignons. Les mauvaises pratiques reviennent au galop. « Kotozafy ihany no Leksisy !» Aussi faut-il impérieusement dégraisser certains Départements.

En cette période de vache maigre mais d’urgence sanitaire, les parlementaires notamment les députés qui disposent de la majorité à Tsimbazaza doivent veiller à ce que la Loi de finances rectificative (LFR) 2020 coïncident réellement aux attentes des priorités du pays. Tous les « petits intérêts » des uns et les « petits calculs » des autres n’ont point droit de cité et doivent s’éclipser face aux besoins urgents et prioritaires des 25 millions de malagasy. 

Le sacrifice qu’impose Covid-19 est valable pour tout le monde, tenants du pouvoir et administrés.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Président Andry Rajoelina - Début d’une série d’inaugurations dans l’Anôsy
  • Actu-brèves
  • Course pour Tsimbazaza - Une vingtaine de députés renoncent à un nouveau mandat
  • ACTU-BREVES
  • Ministre des Affaires étrangères du Japon - En visite à Toamasina ce week-end
  • Législatives - L'Opposition peine à concrétiser ses grandes annonces
  • Mission du FMI à Madagascar - Deux appuis financiers importants sur la table des négociations
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Enseignement supérieur - L'université de Fenoarivo -Atsinanana officiellement inaugurée 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

A bout portant

AutoDiff