Publié dans Editorial

Imputabilité

Publié le lundi, 04 février 2019

Re-chute. Dans le domaine médical, on parle de re-chute quand on assiste à un retour brutal, sur un patient, d’un cas de terrible maladie telle l’accident vasculaire cérébral (AVC). Une maladie qui s’est déjà manifestée auparavant à la même personne et dont l’issue est souvent irréversible. Le patient atteint ou re-atteint risque fort de ne pas s’en sortir. L’imprudence du malade ou de ses proches se trouve parfois à l’origine de la rechute. Il y a toujours quelque part un petit laisser-aller aux consignes du médecin. La responsabilité de tous, de la famille directe concernée, n’est pas à écarter. Re-glissement. Dimanche dernier sur le coup de  10 heures, le grand socle granitique d’Ampamarinana   « se délesta », pour la énième fois, de ses éléments pour se rabattre mortellement sur les toits de quelques habitations d’en- bas, à Tsimialonjafy. Le bilan est lourd, au moins  quatre pertes en vie humaine et des dégâts matériels importants. Précision ! Même si on n’a enregistré qu’une victime, le bilan s’avère toujours lourd car il s’agit de mort d’homme. Une vie humaine vaut beaucoup plus importante que toute autre chose ! Faudrait-on rappeler qu’il y a quelques petites semaines seulement de cela, un terrible éboulement de fragments du rocher d’Ampamarinana s’abattait sur le même Fokontany de Tsimialonjafy. Au moins 14 vies humaines et six habitations ont été à déplorer.

Lors de l’une de nos précédentes éditions, nous avions eu déjà l’occasion d’intercepter le pouvoir public, en particulier la Préfecture et la Commune urbaine d’Antananarivo, sur la nécessité urgente de prendre des mesures draconiennes pour qu’un tel désastre ne se reproduise plus.  Fallait-il mettre le point sur le « i » qu’il appartient aux autorités compétentes de veiller à la bonne marche de la condition de vie des citoyens (membres habitant la Cité) pour qu’elle soit ... viable, notamment, la sécurité vue dans tous ses aspects. Pour le cas précis du Fokontany d’Ampamarinana (Tsimialonjafy), il fallait décréter, depuis belle lurette, «zone inhabitable » cette partie basse sous le rocher trop exposée aux risques des aléas naturels. L’ancien régime HVM, peu souciant aux intérêts majeurs de la population, tergiverse à activer les démarches attendues. Rien de plus normal si la cote de popularité de l’ancien Chef d’Etat végétait par terre. Fort heureusement pour le pays, on vient de se doter d’un nouveau Président qui, à son propre compte, montre à plus d’un titre qu’il veille au grain au malheur de son peuple. Dès l’après-midi du drame, Rajoelina Andry Nirina convoqua d’urgence un mini Conseil des ministres, une  cellule de crise composée des membres du Gouvernement touchés directement, en présence des partenaires  traditionnels, pour étudier immédiatement toutes les options à considérer afin de porter secours aux familles éplorées et adopter les dispositions durables. On sait qu’à l’issue de ce Conseil spécial, des mesures adéquates ont été prises, entre autres, la délocalisation des habitants  d’Ambanin’Ampamarinana vers d’autres sites. A noter que la veille, le samedi 2, le PM avait eu une réunion avec les mêmes partenaires concernant l’épidémie de la rougeole. En voilà au moins de vrais dirigeants ayant un minimum du sens de responsabilité. Le nouvel homme fort du pays, conscient de l’imputabilité du régime qu’il dirige envers la Nation, démontre de par ses actes qu’il est digne de la confiance du peuple.

 Ndrianaivo

Fil infos

  • Développement - Andry Rajoelina érige Sainte-Marie en modèle
  • Tensions à la JIRAMA - Le Président Rajoelina tend la main aux employés
  • Développement de Sainte-Marie - L’Etat appuie sur l’accélérateur 
  • Disparition du bateau AW - L’hypothèse d’un acte de piraterie privilégiée
  • ACTU-BREVES
  • Malagasy aux Seychelles - Camille Vital appelle à l’unité de la diaspora
  • Ambohimalaza - Les analyses en France confirment l’empoisonnement
  • Déstabilisation à la JIRAMA - Une minorité tire les ficelles 
  • Service foncier - L’obtention du certificat de situation juridique presque instantanée
  • Huile impropre à la consommation - La traçabilité de "Roots" confirmée

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Déficit de confiance
    Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux. La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.…

A bout portant

AutoDiff