Publié dans Editorial

IRMAR en pole position ?

Publié le dimanche, 16 juin 2019

Nouvelle majorité ! Comme prévu et qu’il fallait s’y attendre, la CENI publiait ce samedi 15 juin sur son site officiel les résultats officiels provisoires des législatives du 27 mai 2019. « Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina » (IRMAR), l’ex-IRD, avec 84 sièges remporterait le scrutin. Sauf revirement de la situation opéré du côté de la Haute Cour constitutionnelle (HCC), l’instance finale de décision officielle, une nouvelle majorité portant le dossard de la couleur Orange s’emparerait de l’Assemblée nationale. L’IRMAR, la nouvelle et légitime appellation de la plate-forme présidentielle dominerait, le conditionnel est de rigueur, jusqu’à la confirmation officielle, la nouvelle configuration politique au Palais de Tsimbazaza. Largement en tête selon les résultats affichés par la CENI, le groupement de partis faisant le « même chemin » avec Rajoelina vers la voie du redressement de la Nation survolerait les débats au sein de l’Assemblée nationale. C’est un bon augure pour le jeune Président dans la mesure où le démarrage officiel de l’ensemble du programme d’Etat contenu dans l’IEM qui dépendra du Parlement aura  « feu vert » des élus du peuple. Une majorité confortable et stable au sein du Parlement, via l’Assemblée nationale, épousant les valeurs et principes de l’IEM sera d’une utilité absolue pour le régime en place. Une coudée franche plus qu’utile ! Apparemment, la CENI n’a pas cédé d’un iota aux gestes d’intimidation ou de pression de la part des futurs perdants. Avec 16 sièges provisoires, le parti TIM de l’ancien Président perd tous les espoirs de pouvoir maîtriser le rythme à l’Assemblée nationale.

Les indépendants, toutes sensibilités confondues, réalisaient des résultats de 46 %, mieux que la formation en décadence de Ravalo. N’empêche que ces derniers s’inquièteraient de leur sort à Tsimbazaza à moins qu’ils se rallient à la cause de l’IRMAR. Les commissaires nationaux, sûrs du sérieux de leurs travaux, écartèrent du revers de la main toutes allégations de remettre en cause les résultats provisoires, fruits de leur labeur, en leur possession. Certains observateurs et pas des moindres se méfient du comportement égaré de certains acteurs politiques de la place. La tentative ou la volonté délibérée de créer des troubles dans un pays en pleine évolution relève surtout du goût prononcé de ces « pêcheurs en eau trouble ».
Dans tous les cas de figure, il est totalement sans fondement voire inutile de fomenter des troubles à l’approche de la proclamation officielle et définitive des résultats. Toutes manœuvres de déstabilisation, ayant pour seul objectif d’impressionner ou d’intimider la CENI encore moins la HCC, buteront à une fin de non-recevoir. Les commissaires électoraux d’Alarobia ainsi que les hauts conseillers d’Ambohidahy, imperturbables, non-influençables et surtout impavides, agissent uniquement selon la conviction de leur âme et conscience. Nous avions déjà eu l’occasion d’attirer l’attention des candidats députés que pour l’intérêt supérieur de la Nation et en vertu du respect du choix de la majorité, il faut nécessairement savoir perdre. En tout cas, en pareille circonstance, il y a toujours des gagnants et des… perdants ! L’IRMAR, en pole position sauf contre toute attente, obtiendra la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Une éventualité probable entrant dans le cadre d’un atout majeur que le pouvoir dirigé par le Président Rajoelina Andry Nirina ne sous-estimera point.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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