Publié dans Editorial

Une belle revanche !

Publié le lundi, 08 juillet 2019

« La vengeance est un plat qui se mange froid ! » Les Barea battent les Léopards par 6 buts à 4 au stade d’Alexandrie (Egypte) dimanche 7 juillet à l’issue des séances de tirs au but. Deux partout en temps réglementaire, la RD Congo dut s’incliner face à Madagascar par deux buts à quatre après une éprouvante prolongation. Un match comptant pour les huitièmes de finale de la CAN 2019 en Egypte. En fait, les Barea encornèrent les Léopards et les poussèrent plutôt les chassèrent vers la sortie. En effet, le parcours des poulains de Christian Nsengi Biembe s’arrête là. Tandis que les hommes à Nicolas Dupuis iront en quarts de finale et ce pour la première fois dans les annales du ballon rond malagasy depuis la création de la Fédération Malagasy du Football (FMF) en 1960.Pour les observateurs qui suivent de près l’itinéraire du Onze national de Madagasikara, il s’agit là d’une simple mais hautement légitime « réponse » d’une équipe nationale digne de l’être qui, humiliée devant son public trois ans auparavant, a dû prendre sa revanche.  En 2016, toujours dans le cadre des compétitions  de la CAN, les Léopards avaient écrasé ou piétiné les Barea par 6 buts à 1 au stade de Mahajanga ( Madagasikara). Les protégés de Franck Rajaonarisamba  avaient essuyé un revers cinglant à cette époque. Et les supporters durent avaler la couleuvre. 

Pour ce qui est du mémorable match d’Alexandrie ce dimanche 7 juillet en fin d’après-midi, les Malagasy à l’unanimité admettent que les éléments de Faneva Ima ont fait montre d’un jeu  doué d’un grand talent. Le tir imparable de Amada n’a rien à envier des coups de canons d’un certain Zico, une ancienne gloire de la Seleçao (Brésil) des années 70-80. De même, le spectaculaire coup de tête de Faneva (capitaine d’équipe) rivalise les prestations des grands professionnels de la Bundesliga d’Allemagne. Malgré le petit moment de flottement, notamment en deuxième période, nos champions ont su garder le calme et le cap. Des tirs au but sans fautes, quatre sur quatre. Un signe de maturité de la part de nos talentueux joueurs.  Ainsi, avec un petit recul et évitant les réactions à chaud souvent subjectives et contournant les errances d’un chauvinisme primaire, force est de reconnaître que désormais il faut compter et composer avec l’équipe nationale malagasy, le « petit David », dans la suite à donner à cette prestigieuse finale de la CAN 2019. « Grosse surprise », « révélation » ou autre selon la presse internationale, les Barea ébranlent et font peur à même les coriaces de la Compétition.  Sur toutes les lèvres au salon, au bureau, en classe, dans les « taxi-be », dans la rue et même dans les toilettes publiques, les Zébus de Madagasikara n’en finissent pas d’égayer les concitoyens inconditionnels du sport-roi. Et même les éternels indifférents les plus insensibles, eux aussi, finissent par rejoindre la troupe sinon tout le monde pour saluer cet exploit inédit. L’honneur de toute une Nation est sauf ! L’équipe à Andriantsima Faneva  Ima, à la hauteur des attentes de tout un peuple, savoure fièrement la difficile victoire sur les Léopards.  Le plus dur reste à affronter mais soyons honnêtes  que l’essentiel, une belle revanche, a été acquis. 

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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