Publié dans Editorial

Phénoménal !

Publié le dimanche, 14 juillet 2019

Délirant. Les superlatifs manquent pour qualifier exactement l’intensité de l’engouement populaire à travers l’accueil que le peuple entier réservait aux Barea ce samedi 13 juillet. De retour d’Egypte après avoir participé à la CAN 2019, l’équipe à Faneva Ima a été reçue avec tous les honneurs, et ce, malgré une défaite par trois buts à zéro face à la Tunisie. En ratant ce match comptant pour les quarts de finale, les poulains de Nicolas Dupuis n’ont d’autres choix que de reprendre le chemin du retour. Seulement, pour une toute première participation à des compétitions de la Finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), Madagascar n’en démérite point. L’équipe nationale a failli accéder aux portes des demies finales. Ils ont loupé de peu le dernier carré de cette finale tant redoutée par les équipes nationales du Continent noir. Le parcours de ce petit « poucet » étonna voire effraya certaines équipes nationales. A un certain moment, la hiérarchie fut ébranlée. Désormais, les Barea ont leurs deux pieds dans la cour des grands. Un objet de fierté nationale, sans nul doute. Le monde footballistique entier reconnait dans sa juste valeur cet exploit inédit de nos héros. La preuve, l’instance internationale du ballon rond, la Fifa, à travers sa dernière publication, vient de revoir à la hausse le classement des Barea.

Depuis toujours, parmi le peloton de la queue, Madagascar remonte en grade et se trouve au 108ème rang. Certainement, on est encore loin, très loin des Top 10, comme c’est le cas des grandes équipes mondialistes de l’Amérique Latine ou d’Europe occidentale mais le fait de quitter le bas-fond illustre déjà un progrès notable. Un petit rappel. En 2016, Madagascar fut parmi les tout premiers qualifiés pour la Finale de la CAN 2019. En Egypte, les Barea ont carrément survolé les matches éliminatoires au stade d’Alexandrie. Ils terminèrent premiers dans le Groupe B en battant le Burundi par un but à zéro, en tenant en échec la Guinée, une des favorites de la CAN 2019, par 2 buts partout et surtout en battant par 6 buts à 4 les géants des « Super Eagles » du Nigeria à l’issue de la séance des tirs au but. Ce fut une grosse surprise ! La presse internationale n’hésitait pas à attribuer aux Barea le qualificatif de « révélation » de la CAN. Seulement, face la Tunisie, le Onze  national malagasy dut se rendre à l’évidence qu’il reste encore beaucoup à faire en s’inclinant par 3 buts à zéro. De retour au pays, les Barea ont été accueillis royalement par toute une population entièrement fière de leur exploit. D’Ivato à Mahamasina, le tout Antananarivo en délire de joie et de reconnaissance les reçoit. De mémoire d’homme, il n’y avait eu autant d’engouement général de ce genre dans la ville des mille. Personnellement, je garde intact en mémoire l’accueil que la population tananarivienne avait réservé aux trois députés, l’écrivain Rabemananjara Jacques, le Docteur Joseph Ravoahangy-Andrianavalona et le Docteur Raseta, de retour en exil en 1960. A leur descente d’avion à Arivonimamo, ils étaient reçus en héros. Cependant, la foule de ce samedi le dépasse de loin en nombre et en ferveur.
Phénoménal, Nicolas Dupuis et ses poulains ont été accueillis solennellement et fiévreusement par toute une foule en délire.

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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