Publié dans Editorial

Chance exceptionnelle !

Publié le mardi, 22 octobre 2019

La session exceptionnelle du Bac (général) débute ce jour mercredi et ce jusqu’au vendredi 25 octobre 2019. Un évènement inédit à Madagasikara depuis la chute de l’Amiral rouge en 199I. Suite à une vague de fuite de sujets des examens du Bac option « général », le Président  Rajoelina Andry Nirina décida d’organiser une session exceptionnelle sur toute l’étendue du territoire national, uniquement pour le Bac (général) et destinée seulement pour les recalés de la session normale. Pour cause, les fuites constatées dans plusieurs Centres d’écrit du pays durant les  sessions du 30 septembre au 4 octobre 2019 causèrent d’importantes perturbations qui, évidemment, provoquaient de graves préjudices  au bon déroulement des examens et portant atteinte à la sérénité des candidats.  C’est une décision juste et légitime de la part d’un dirigeant sensible au souci de son peuple et ce pour corriger les erreurs de certains « ennemis de la Nation ». Un acte délibéré de déstabilisation sur tous les plans ! Ainsi, il ne s’agit point  d’une deuxième Session mais d’une session exceptionnelle. Une situation exceptionnelle exige une « solution exceptionnelle » mais qui équivaut aussi à une « chance exceptionnelle ». Pour l’occasion, il faut signaler que plusieurs paramètres expliquent l’échec aux examens d’un candidat. L’insuffisance de niveau durant l’année scolaire du candidat conduit directement vers le ratage. Il y a également le trac, souvent incontrôlé, au moment de la session. Mais le trouble ou les perturbations durant la session indépendamment de la volonté des candidats impactent beaucoup au bon déroulement des examens et donc influent sur les résultats. Ainsi, on ne peut que féliciter la décision prise par le numéro Un du pays d’offrir une seconde chance aux victimes des incidents du Bac 2019. Faudrait-on rappeler l’intérêt que représente le diplôme du Bac pour chacun.  Un bref historique de ce prestigieux « carton » nous permet de cerner l’importance. Le décret du 17 mars 1808 signé de l’empereur Napoléon 1er institua le Baccalauréat « moderne ». L’acte historique s’inscrivait dans le cadre de l’instauration par l’empereur de  l’Université de France. Ce fut en 1809 que se tenait la toute première Session au terme de laquelle il y avait eu 31 admis ou « bacheliers » (30 bacheliers es-Lettre et 1 bachelier es-Lettre et es-Science). Les nouveaux diplômés ont pu continuer leurs études à l’Université de France. Et depuis, le Bac est le premier diplôme de grade universitaire et par conséquent la porte d’entrée à l’enseignement supérieur. A Madagascar, le pouvoir colonial a mis du temps pour instituer l’examen du Bac. Pour la simple raison que les colons n’ont pas jugé nécessaire de pousser les études pour les indigènes au niveau de la classe terminale. Tout le monde devait s’arrêter même les plus calés au niveau de la classe de troisième (référence actuelle). Tout juste pour le besoin de l’administration coloniale. Il fallait attendre les années 40 et 50 pour que certaines élites locales puissent accéder à l’obtention du diplôme du Bac.  A Madagasikara comme partout ailleurs dans le système scolaire francophone, la réussite au Bac constitue toujours une référence culturelle et sociale incontournable. Vice-versa, l’échec porte ombrage à l’épanouissement de la personnalité.  Pour ainsi dire que la session exceptionnelle de ce jour offre indéniablement une chance exceptionnelle aux bénéficiaires.   

Fil infos

  • Loi sur la castration - Les violeurs d’enfants subiront la sanction la plus sévère, réitère le Chef de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Délestages intempestifs à Antananarivo - Les centrales solaires d’Ampangabe et Ambatomirahavavy bientôt opérationnelles
  • Dépenses publiques - De l’université au Mondial de pétanque, l’Etat mise sur l’éducation et le sport
  • Dernière heure - Le DG de l’ACM limogé
  • Assemblée générale de l’ONU - Madagascar prépare sa vision du « Mieux ensemble »
  • Sous Rajoelina - 200 000 enfants supplémentaires scolarisés à Madagascar
  • Réunion de travail avec le FMI - Le Président Rajoelina plaide pour des réformes favorables aux Malagasy
  • Elections sénatoriales - Feu vert du Gouvernement pour la date du 11 décembre 
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

A bout portant

AutoDiff