Publié dans Editorial

Tana-Masoandro, enjeux et défis

Publié le vendredi, 13 décembre 2019

Quelque peu éclipsée par les élections du 27 novembre et les démarches incontournables relatives à la « récupération » des îles éparses, les « îles Malagasy », la construction de la Ville nouvelle « Tana-Masoandro » passe tant soit peu sous silence. Non pas parce qu'elle est reléguée au second plan mais on ne peut ou ne doit pas courir sur deux lièvres à la fois, il a fallu organiser et mettre de l'ordre dans la mise en marche des actions. Un minimum que les dirigeants doivent être capables d'agencer.

 

Le scrutin des communales et des municipales du 27 novembre revêt un caractère basique pour les nouveaux tenants du régime. Etant entendu qu'il s'agit des élections de proximité, le scrutin focalise l'attention du peuple et préoccupe les états-majors politiques. Les Velirano du Président Rajoelina accordent une importance de taille aux conditions de vie quotidiennes des grandes masses populaires, il a fallu mettre le paquet aux choix des responsables à la base. C'est tout l'avenir du régime qui est en jeu.

Le quarantième anniversaire de la Résolution 34/91 du 12 décembre 1979 de l'Assemblée Générale des Nations Unies approuvant l'appartenance des îles éparses dans le giron du territoire de Madagasikara, le pays ne pouvait laisser passer « par silence » un tel évènement. D'autant plus que les dirigeants s'apprêtent à affronter les négociations avec l'ancienne puissance coloniale.

Devant toutes ces « priorités du moment », le Projet présidentiel Tana-Masoandro n'en pouvait autrement que céder passage ne serait-ce que le temps de faire le nécessaire concernant ces deux sujets sensibles.

Tana-Masoandro,  le projet présidentiel de la taille de Titan, se trouve au cœur des engagements de campagne du Chef de l'Etat. Un projet phare d'envergure herculéenne tout comme Miami à Toamasina qui de par les enjeux et les défis qu'ils comportent en eux sont parmi les plus grandes priorités du régime.

L'enjeu majeur consiste à sauvegarder le crédit personnel de Rajoelina Andry vis-à-vis de son peuple. Dans le point 10 du Velirano, Rajoelina s'engage à bâtir à travers le pays de nouvelles infrastructures contribuant à améliorer les conditions d'habitat des familles aux bourses modérées. Ainsi, des immeubles à loyers modestes seront construits dans les périphéries de grandes agglomérations. De même, de nouvelles villes seront aussi mises en route pour désengorger les grandes villes existantes à l'instar de la Capitale. Tana-Masoandro entre donc dans la ligne droite de ces visées ambitieuses ayant vocation de désengorger la Ville des Mille. D'où l'enjeu capital pour le Chef de l'Etat qui est tenu à concrétiser ses promesses. Une question de crédibilité !

Les défis à relever dans la réalisation de Tana-Masoandro s'orientent vers deux axes de base qu'il faut absolument maîtriser pour que le Projet accède à la réussite. D'abord, obtenir l'adhésion populaire notamment des personnes dont les terrains et les maisons d'habitation se trouvent dans la superficie des travaux de chantier. C'est une condition sine qua non pour la durabilité de la nouvelle ville. Ensuite, étant donné la complexité et la spécificité des travaux à exécuter, Tana-Masoandro exige la mise en œuvre d'une équipe de techniciens de haut vol en matière d'architecture et d'urbanisme. Des experts en la matière dont les acquis en termes d'expériences nationales et internationales ne font l'ombre d'un doute.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Président Andry Rajoelina - Début d’une série d’inaugurations dans l’Anôsy
  • Actu-brèves
  • Course pour Tsimbazaza - Une vingtaine de députés renoncent à un nouveau mandat
  • ACTU-BREVES
  • Ministre des Affaires étrangères du Japon - En visite à Toamasina ce week-end
  • Législatives - L'Opposition peine à concrétiser ses grandes annonces
  • Mission du FMI à Madagascar - Deux appuis financiers importants sur la table des négociations
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Enseignement supérieur - L'université de Fenoarivo -Atsinanana officiellement inaugurée 
Pub droite 1

Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

A bout portant

AutoDiff