Publié dans Politique

Parti HVM - Deux sénateurs quittent le navire

Publié le vendredi, 15 mai 2020

 

Clash pour les uns. Signe avant-coureur de l'éclatement définitif pour les autres. Deux sénateurs ont décidé de quitter volontiers le navire HVM, l'ancien parti majoritaire. Le sénateur élu pour la province de Mahajanga, Bienvenu Manjany, et son pair d'Antananarivo, Mananjara Randriambololona, ont présenté leurs lettres de démission en tant que membres du parti selon deux communiqués signés par Thierry Raveloson et Mohamed Rachidy, respectivement président du groupe parlementaire HVM et secrétaire national du parti.

Les deux parlementaires ont été signifiés de l'acceptation de leur souhait. Mais ils sont aussi respectueusement et publiquement priés de ne plus rester à leurs fonctions de vice-présidents du Sénat au nom des « valeurs, de l'éthique politique et de l'honnêteté intellectuelle ». Lors des sénatoriales, ils se sont présentés sous la bannière de couleurs bleue-blanche.

Ils ont aussi pu intégrer le bureau permanent de la Chambre haute grâce à la confiance que leurs pairs leur ont accordée. Selon les précisions du bureau national du parti et de son groupe parlementaire, les deux sénateurs n'ont plus aucunement le droit de représenter la formation politique au sein du bureau permanent au nom de celle-ci.

Petites secousses

La dissidence au sein de l'ancien parti majoritaire ne date pas d'aujourd'hui. Cette formation a toujours été sujette à des dissensions internes même du temps où elle tenait le haut du pavé. Les divergences de vue ont fini par éclater le parti en plusieurs sous-groupes à la veille des présidentielles de 2018. Lors des législatives et des communales/municipales, les accords sur le profil des candidats à aligner sur les lignes de départ étaient difficiles à trouver.

Ces temps-ci aussi, le Sénat est devenu le foyer de petites secousses politiques. La division en deux ailes n'est plus une énigme pour tous. Une faction veut faire tomber le président Rivo Rakotovao contre qui un projet de destitution aurait été mis en marche. Mais la crise sanitaire liée au Covid-19 a tempéré le dynamisme éruptif au palais d'Anosikely.

Le départ volontaire des deux sénateurs, suivi d'une injonction de quitter aussi le bureau permanent, intervient dans ce contexte 

trouble que traverse la vie parlementaire.

M.R.

 

Fil infos

  • Déstabilisation supposée de la Refondation de la République - Silence total !
  • Actu-brèves
  • Vie de la Nation - Le Cardinal Tsarahazana dénonce un « christianisme de façade »
  • Actu-brèves
  • « Perquisition » avec violence - Les parents d’une haute conseillère Constitutionnelle torturés
  • Enseignement supérieur - Tolérance zéro réaffirmée face aux abus sexuels
  • Actu-brèves
  • Hauts emplois de l’Etat - Ruée vers les 24 postes de chef de Région
  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

A bout portant

AutoDiff