Publié dans Politique

Iles éparses - Une médiation africaine réclamée par les députés

Publié le jeudi, 21 mai 2020


Au moins une soixantaine de députés de Madagascar, de l’Isika rehetra miaraka amin’ny Prezida Andry Rajoelina et des indépendants, ont effectué mercredi une déclaration solennelle au Centre de  conférence international d’Ivato. Une rencontre avec la presse au cours de laquelle ces élus ont notamment appelé une médiation de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ou de l’Union africaine, dans le dossier des Iles éparses dans lequel Madagascar et la France sont en litige.
Une déclaration qui fait suite notamment à la convocation par le ministre des Affaires étrangères de Madagascar, le docteur Tehindrazanarivelo Djacoba Liva, de l’ambassadeur de France, Christophe Bouchard, en début de semaine et au cours de laquelle le premier responsable de la diplomatie malagasy avait affirmé l’occasion ferme de l’Etat malagasy au projet du Gouvernement de la République française de créer une réserve naturelle nationale sur l’archipel des Glorieuses, une des îles formant les Iles éparses.
Ainsi, au cours de la déclaration d’Ivato, Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale de Madagascar, au nom de ses pairs, a  tenu d’emblée « à exprimer sa solidarité et son soutien entier au Gouvernement malagasy dans son opposition ferme à la volonté du Gouvernement de la République française de faire des Glorieuses une réserve naturelle ».  Par la même, les députés malagasy tiennent également à affirmer son soutien au Président de la République de Madagascar Andry Rajoelina, qui, lors d’une interview sur la chaîne de télévision France 24, a affirmé la souveraineté malagasy sur les Iles éparses en vertus des lois internationales.
Ces parlementaires de la Chambre basse estiment que la récente déclaration du Gouvernement français relative à l’archipel des Glorieuses est un acte de défiance et est contraire aux résolutions  34/91 et 35/123 de l’Assemblée générale des Nations unies. Une déclaration qui rejoint celle du ministre des Affaires étrangères malagasy. S’opposant au projet français, le chef de la diplomatie malagasy avait dénoncé un projet arbitraire, non respectueux du processus de négociation en cours, une violation des résolutions de l’AG des Nations unies, un acte de défiance et unilatéral susceptible de porter atteinte de manière directe ou indirecte du droit souverain de Madagascar sur ces îles.
Les députés, dont ne font pas partie les parlemenaires du Tiako i Madagasikara, de l’ancien président Marc Ravalomanana, appellent ainsi la partie française à mettre en avant le dialogue pour trouver une solution aux divergences actuelles entre Madagascar et  la France, appelant par ailleurs à une médiation africaine « compte tenu du fait que ces îles revendiquées par Madagascar sont encore « colonisées » et sont d’ailleurs africaines ». 
La Rédaction

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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