Publié dans Politique

Malhonnêteté avérée - Un perdant aux dernières présidentielles trainé en Justice

Publié le dimanche, 24 mai 2020


1 milliard d’ariary. C’est le montant du préjudice subi par un opérateur économique victime d’un candidat aux dernières élections présidentielles de 2018. L’auteur de l’acte est inconnu du bataillon dans le domaine de la politique mais il s’est tout de même présenté à cette course à la magistrature suprême. Par contre dans son domaine d’activités, il est très connu en étant un des premiers malagasy à se lancer dans le secteur des entreprises off-shore.
Avec son associé, il a choisi de louer une des bâtisses les plus en vue de la Capitale dont le loyer mensuel pour la superficie demandée de 700m2 tourne autour de 25 millions d’ariary. Le bail commercial signé au début de l’année 2015, la société a pris possession du lieu au mois de mars de la même année. Néanmoins, la société dont la gérance est assurée par ce candidat aux élections présidentielles a « omis » d’honorer des loyers qui, une année plus tard, plus précisément au mois de mai 2016, ont atteint plus de 200 millions d’ariary. L’argument avancé  par le gérant de la société au propriétaire de la bâtisse sise à Ankorondrano pour expliquer ce retard a trait à un problème de recouvrement auprès de ses clients. Toutefois, il s’est engagé à régulariser la situation et pour amadouer le propriétaire, il a proposé un calendrier de paiement. Que nenni, celui-ci n’a jamais été respecté. Les chèques ou traites émis par la société locatrice ont tous été retournés par la banque avec comme motif, insuffisance de provision. C’est tout à fait normal  ainsi que le montant des impayés se chiffre à plus de 360 millions d’ariary au mois de septembre 2017. Face à cette situation, le propriétaire s’est trouvé dans l’obligation de saisir la Justice qui a ordonné à la société du candidat malheureux aux élections présidentielles de payer dans un délai d’un mois cette somme de 360 millions d’ariary. Le commandement de payer resté vain, la société plaignante a demandé la résiliation du bail, l’expulsion du locataire et la condamnation au paiement des sommes dues. Une demande accordée par la Justice qui, en sus, a ordonné à cette société off -shore de  payer 670 millions d’ariary. Un jugement rendu dans le courant de l’année des élections et malgré ses casseroles, le gérant de la société s’est encore lancé dans la course aux présidentielles.
Et c’est seulement à la fin de l’année 2018 qu’il a pris la peine de quitter les lieux laissant derrière lui une ardoise salée de 1 milliard d’ariary de loyer impayé.  Alors qu’il savait pertinemment son impossibilité de payer les arriérés déclarés depuis, ce prétendant au fauteuil présidentiel squattait le local d’autrui avant cette date. Entre- temps pourtant, la société continuait ses activités et encaissait les revenus qui vont avec, sans payer toutefois les loyers.
Bref, une malhonnêteté dans son état pur ternissant encore un peu plus l’image du gérant et de la société.  Dans un passé récent, la société, qui s’est installée depuis dans un quartier moins huppé qu’Ankorondrano, a eu maille à partir avec une partie de son personnel pour salaire impayé. Succession de fautes graves difficilement à effacer…
La rédaction

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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