Publié dans Politique

Rétrocession des îles Eparses aux Malagasy - Que l'Union africaine et la SADC se manifestent

Publié le lundi, 25 mai 2020

La solidarité africaine, qui pousse spontanément les hommes d'une même aire culturelle à s'entraider, est-elle une chimère? La question est posée actuellement. La semaine dernière, au moins une soixantaine de députés de Madagascar, issus du parti au pouvoir et des indépendants, ont effectué une déclaration solennelle au Centre de  conférence international d'Ivato pour appeler une médiation de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) ou de l'Union africaine, dans le dossier des îles éparses dans lequel Madagascar et la France sont en litige.

Une déclaration qui faite suite notamment à la convocation par le ministre des Affaires étrangères de Madagascar, de l'ambassadeur de France, en début de semaine et au cours de laquelle le premier responsable de la diplomatie malagasy avait affirmé l'occasion ferme de l'Etat malagasy au projet du gouvernement de la République française de créer une réserve naturelle nationale sur l'archipel des Glorieuses, une des îles formant les îles Eparses. Une prise de position claire de la France qui fait elle-même suite à une interview du Président de la République de Madagascar Andry Rajoelina, sur la chaîne de télévision France 24, lequel avait réaffirmé la souveraineté Malagasy sur les îles Eparses en vertu des lois internationales. Ces parlementaires de la Chambre basse estiment que la récente déclaration du gouvernement français, relative à l'archipel des Glorieuses, est un acte de défiance et est contraire aux résolutions  34/91 et 35/123 de l'Assemblée générale des Nations unies en 1979. Depuis ces résolutions, les gouvernements africains, les organisations sous régionales et l'Union africaine ont fait preuve de peu voire pas de solidarité envers Madagascar. La division politique et idéologique du monde et donc de l'Afrique en deux blocs, pourrait expliquer pourquoi certains pays africains étaient réticents à afficher leur solidarité envers la Grande île. 

Toutefois, cette époque est révolue. La solidarité doit aujourd'hui primer. Les îles Eparses restent les derniers territoires coloniaux en Afrique. Des marques de solidarité sont ainsi attendues des pays africains, en particulier, ceux qui ont une histoire commune avec Madagascar, pour ne citer que le Maroc, l'Afrique du Sud, le Rwanda, Maurice…En tout cas, les gouvernements africains, les organisations sous régionales et l'Union africaine sont invités à s'exprimer ou à se manifester pour soutenir l'action menée par Madagascar dans sa lutte pour la rétrocession des îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India, formant les îles Eparses. Autrement ladite solidarité africaine ne serait qu'une légende. Si cette solidarité africaine existait réellement, ils devraient donner un écho favorable à la demande des députés de Madagascar. 

La Rédaction

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Editorial

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    Trois longues décennies après, le poids de la douleur pèse encore sur le cœur ! Le 6 novembre 1995, un implacable incendie réduit en cendres le Palais de Manjakamiadana. Trente ans plus tard, le 6 novembre 2025, la douleur reste vive et brise le cœur des gens notamment ceux ou celles étant originaires de l’Imerina. Une telle précision sert à survoler la susceptibilité des uns et à prendre soin de la frustration des autres. Le « Rovan’ny Manjakamiadana » que le feu a détruit sans pitié servait de domaine royal de l’Imerina. Les rois et reines des Hova, comme aimaient bien les étrangers et surtout les colons l’appeler ainsi, en guise de raillerie, vivaient dans ce Palais et ce depuis Andrianjaka. Certes, avant ce fils de Ralambo qui a investi la colline d’Analamanga qui sera le « Tananan’Iarivo », il y a le Rova d’Ambohimanga, le Rova d’Ambohidrabiby, etc. Le…

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