Publié dans Politique

Défilé du 26 juin sur l’avenue de l’Indépendance - Le régime renoue avec la célébration des années 70 et 90

Publié le lundi, 25 mai 2020

C’est maintenant officiel ! Le défilé militaire organisé à l’occasion du 60ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar se tiendra sur l’avenue de l’Indépendance, à Analakely. Entre cette place mythique et le stade d’Arivonimamo, le choix est donc fait. A défaut d’exécution des travaux qui se poursuivent encore au stade Barea à Mahamasina, les organisateurs de cette célébration nationale ont opté pour cette place historique située au centre – ville. 

Il faut savoir que ce rendez – vous de la fête nationale à Analakely n’est pas la première dans l’histoire de la Grande île. En effet, dans les années 70 et 90, sous la 1ère et 3ème République, les deux Présidents à savoir Philibert Tsiranana et Albert Zafy ont choisi l’avenue de l’Indépendance pour tenir les festivités du 26 juin, notamment la traditionnelle parade militaire. Pour « le père de l’indépendance », célébrer la fête nationale sur ce lieu emblématique était presque logique. Pour sa part, le Pr Albert Zafy avait choisi cet endroit pour des raisons plutôt politiques c’est-à-dire pour se démarquer de son prédécesseur, l’Amiral Didier Ratsiraka, qui avait coutume de tenir la célébration au stade de Mahamasina.

Pour en revenir à la célébration de cette année, bien qu’il s’agisse du 60ème anniversaire, la célébration risque d’être plus sobre et morose que d’habitude. D’aucuns n’ignorent le contexte de crise sanitaire causé par la pandémie du Covid-19 auquel s’ajoutent les mesures prises par le régime dans le cadre de l’Etat d’urgence sanitaire qui empêchent les rassemblements, ainsi que la circulation des personnes le jour comme la nuit. D’ailleurs, malgré le choix d’un espace ouvert, le défilé militaire se tiendra en petit comité voire « à huis clos ». La présence d’un public n’est pas prévue de même que celle des invités de marque comme les membres du corps diplomatique.

La Rédaction  

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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