Publié dans Politique

Rovan’Antananarivo - 300 000 à 500 000 visiteurs attendus par an

Publié le lundi, 01 juin 2020

Faire du Rovan’Antananarivo un haut lieu incontournable du tourisme à Madagascar. Tel est l’objectif principal des réhabilitations et constructions entreprises actuellement au sein de ce site royal. Ce sont en substance les propos du Président de la République, lors de son intervention télévisée dimanche. Durant l’émission, le locataire d’Iavoloha a en effet tenu à apporter des éclaircissements sur la construction de l’arène Kianja Masoandro dans l’enceinte du site royal du Rovan’Antananarivo qui a fait polémique ces derniers jours. Depuis plus d’une semaine, en effet, l’érection de cet édifice a déclenché des cris d'orfraie.

Le Chef de l’Etat malagasy s’est défendu de toute profanation culturelle, comme crient les détracteurs du projet. Dans son plaidoyer, le Président de la République incite les Malagasy à voir sur le long terme. « Je ne me permettrais jamais de faire n’importe quoi (…) Si tu ne comprends pas aujourd’hui, tu comprendras demain », confie-t-il à ce propos. Cette arène symbolise l’évolution perpétuelle de

la culture qui accompagne Madagascar depuis la période de la royauté, devait-il également avancer. « Ce bâtiment fera notre fierté car elle permettra de nombreuses retombées, du point de vue du tourisme et de la culture », dit-il. Répliquant aux critiques sur le manque de transparence autour de l’arène en cours de construction, Andry Rajoelina pointe du doigt une « mauvaise foi ». Il réitère en effet que l’appel d’offres de la construction du Kianja Masoandro a été publié dans les quotidiens locaux, durant une semaine entre août et septembre de l’année dernière, le projet a par ailleurs été présenté en début d’année.

La construction de ce qui s’apparente donc à un théâtre cadre avec un objectif plus global qui est de de faire du Rovan’Antananarivo une attraction touristique majeure de Madagascar, laisse entendre Andry Rajoelina. Afin que le Rovan’Antananarivo ait des retombées économiques palpables, le prix d’entrée pour les visites sera fixé à 2 000 ariary pour les écoliers, 10 000 ariary pour les adultes et 100 000 ariary soit 27 euros pour les étrangers. Le site royal contribuera fortement à l’essor du tourisme malagasy. Grâce à ces travaux qui ont fait l’objet de longues réflexions, 300 000 à 500 000 visiteurs par an seront attendus au sein de cette enceinte symbole de la souveraineté et de la fierté malagasy, selon les prévisions. Faire renaître les valeurs et la fierté malagasy, faire revivre notre histoire à travers des pièces scéniques sont les objectifs particuliers du Kianja Masoandro. Des études sur l’architecture, sur la culture et sur l’histoire du site ont été faites avant la construction de l’arène. Et lui de souligner notamment que le Kianja Masoandro reprendra les styles architecturaux du Palais de Manjakamiadana. Parlant du béton utilisé pour la construction du bâtiment, il a rappelé notamment que c’est un matériau accepté et recommandé par la Chartes d’Athènes. Andry Rajoelina rappelle par ailleurs que le Kianja Masoandro est bâti sur les fondations du Lapa Masoandro qui devait s’ériger sur des fondations en béton à la romaine. L’arène sera finalement enrobée de granite.

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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