Publié dans Politique

Combat  pour les îles malagasy - Les pays de la SADC derrière Madagascar

Publié le dimanche, 28 juin 2020

Un soutien de taille ! Les Etats membres de la SADC (Communauté de développement de l'Afrique Australe) sont désormais derrière Madagascar pour supporter le combat en vue de la restitution des îles malagasy qui sont, pour le moment, entre les mains de la France. Un soutien unanime que la Grande île a obtenu au cours de la réunion par visioconférence du Conseil des ministres de l'Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité (CMO) de la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC) qui s'est tenue les 25 et 26 juin 2020 selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. La délégation malagasy qui a participé à ladite réunion était composée, entre autres, du ministre des Affaires étrangères, Tehindrazanarivelo Djacoba, ainsi que des représentants du ministère de la Défense nationale, du Secrétariat d'Etat en charge de la Gendarmerie nationale, du Bureau indépendant anti - corruption (BIANCO) et du Central intelligence service (CIS).

 

La partie malagasy a réclamé l'application des résolutions du Conseil des ministres de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et de l'assemblée générale des Nations unies. Notons que la résolution 732 de la 33ème session ordinaire du Conseil des ministres en date du 20 juillet 1979, déclarait que « les îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India font partie intégrante du territoire national de la République démocratique de Madagascar ». Prenant note de cette résolution de l'OUA, la résolution 34/91 de l'assemblée générale des Nations unies, adoptée le 12 décembre 1979 avait appelé le Gouvernement français à entamer les négociations avec le Gouvernement malagasy en vue de la réintégration des quatre îles en question, qui avaient été séparées délibérément de Madagascar au moment de son indépendance.

Appel à solidarité

Dans sa démarche, la délégation malagasy a fait appel à la solidarité et au soutien des Etats membres de la SADC face à cet « acte unilatéral de la France susceptible de porter atteinte à la souveraineté de Madagascar sur ces îles ». « Madagascar sait qu'il peut compter sur l'esprit de solidarité et d'union de la Communauté pour l'épauler dans cette réclamation d'une partie de son territoire », a déclaré le MAE pour convaincre ses pairs. Madagascar s'appuie ainsi sur cette solidarité de l'Afrique Australe qui fait partie des principes fondateurs de la SADC et à laquelle s'ajoute l'objectif d'éradication des vestiges du colonialisme et la libération de tous les territoires africains sous occupation, conformément à l'une des aspirations de l'agenda 2063 de l'Union africaine.

Comme son nom l'indique, le CMO est l'organe de la SADC chargé de se pencher sur les questions politiques et la sécurité dans la région. Ainsi, la réunion a été consacrée à l'évaluation des menaces régionales sur la sécurité, l'examen de la situation politique et sécuritaire ainsi que la consolidation de la démocratie dans les pays membres. Le dossier des îles malagasy a été inscrit à l'ordre du jour par le secrétaire de la SADC suite à l'envoi le 9 juin dernier par le MAE de sa note verbale de protestation contre le projet de la France de créer « une réserve naturelle nationale » couvrant toutes les eaux prétendument sous juridiction française  limitrophes des îles Glorieuses et leur environnement terrestre. Rappelons que dans une déclaration récente, l'Assemblée nationale avait déjà interpellé les institutions régionales comme la SADC et les autres organisations de l'Océan Indien pour soutenir Madagascar.

Sandra R.

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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